15 . Soigner les blessures

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- EZIA -

Il raccroche et le portail s'ouvre sur une grande propriété.

Nous remontons une longue allée entourée de palmiers. Aodhan arrête la voiture devant un garage, qui semble lui aussi surdimensionné. De nombreuses voitures sont garées un peu partout, dans ce qui semble être une cour avec en son centre une fontaine, éclairée dans son fond par des led bleu. Parmi elles, je reconnais la Porsche 911 contre qui j'ai couru.

Aodhan me fait signe de sortir du véhicule et de le suivre.

La villa est imposante. Elle est composée de deux étages avec une architecture très moderne qui mélange acier, baie vitrée et bois.

Le mafieux se dirige vers des escaliers, qui surplombent un bassin éclairé par des led, de la même couleur que la fontaine, et qui amène à la porte d'entrée d'où s'échappe de la musique. Il l'ouvre et me fait signe d'entrer la première. Je passe le pas-de-porte timidement et me retrouve dans un hall d'entrée à l'image de l'extérieur : imposant et luxurieux. Sur ma gauche se trouve un grand meuble moderne surplombé à moitié par des miroirs et l'autre par une verrière, qui donne sur une cuisine ouverte.

Mon regard est attirée par mon reflet dans le miroir. Je retire la capuche et balade ma main sur mon visage en contemplant les cadeaux que m'a laissé mon ex-ami. J'ai vraiment une sale gueule, ma lèvre inférieure, meurtrie par les dents d'Ethan, est ouverte et enflée. Ma joue gauche est rouge, j'ai l'impression de voir la main de ce connard encore dessinée et mes yeux sont gonflés. Je m'approche un peu plus et écarte le col du pull pour mieux voir ma gorge. Le suçon est énorme d'une couleur entre le violet et noir, dégueulasse. Mon attention s'arrête sur quatre hématomes qui commencent à sortir le long de mon cou. C'est ça que regardait Aodhan dans la voiture, il a vraiment une bonne vue, parce que la seule lumière qui nous éclairait provenait d'un lampadaire.

Ethan a tellement serré ses doigts, c'est comme si ma peau était marquée au fer rouge.

En voyant tout ça j'ai un haut-le-cœur.

Aodhan s'approche de moi et pose délicatement sa main sur mon bras.

— Suis-moi... me dit-il.

Je me tourne sur la droite pour le suivre. De ce côté, l'entrée donne directement sur un immense salon composé d'un grand canapé en forme de U qui fait face à un mur recouvert de carreaux, en forme hexagonale noir brillant, sur lequel est accroché un écran plat au dessus d'une cheminée encastrée.

La pièce est remplie de monde qui étaient présents à la course. Certains sont presque en train de tirer leur coup sur le canapé, pendant que d'autres trinquent, dansent et profitent de l'extérieur.

Un jeune homme au cheveux châtain et en train de discuter avec le pilote de la Porsche, un grand brun, musclé, aux yeux ténébreux. Lorsqu'ils nous voient arriver, les deux hommes arrêtent de parler et me déshabillent du regard.

— Tu as ramené de la chair fraîche à ce que je vois ! Elle est plutôt mignonne malgré ses blessures... lâche-t-il comme si je n'étais qu'un morceau de viande.

J'essaie de ne pas perdre la face, mais je n'ai qu'une envie, c'est de me cacher derrière Aodhan.

— Mais ne serait-ce pas celle que la foule a surnommée Valkyrie ! Tu as conduit comme une reine ! lance le pilote de la Porsche. Enchanté, je m'appelle Sébastian. Tu as pris cher... ça va ? demande-t-il en s'approchant de moi.

Il est arrêté, par le mafieux, d'un geste de la main.

— Je m'en occupe Séb !

Wild Race Tome 1 [Fini En Cours De Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant