R̶a̶c̶e̶ 19

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¹ Chapitre ⁹


Terminant de s'essorer les cheveux à l'aide d'une serviette, Sethia balança celle-ci dans son panier à linge sale avant de passer un coup de peine ainsi que de sèche-cheveux dans la tignasse. Cela fait bien longtemps qu'il ne s'était pas rendu chez Léo, le frère de Ralph qui tenait un salon de coiffure, d'où les épis rebelles qui surpassaient sa longueur. Qu'est-ce qu'il avait la flemme de s'en occuper ! Par contre, les cheveux de ce type étaient si bien coiffés et proportionnés que l'oméga se demandait combien de temps au juste il gaspillait pour leurs soins. Peut-être pas plus que Da Silva qui battait le record phénoménal de six heures ! Ce mec était si obnubilé par ses cheveux que si on les lui coupait en plein sommeil, il serait capable d'exterminer toutes les races d'existence qui soient.

Sethia ricana à cette pensée pour la moins absurde.

  Il quitta la salle de bain plus tard et allait ouvrir sa penderie pour y récupérer des vêtements à se mettre : finalement il s’était décidé à aller chez leur leader. Ceci fera bien longtemps qu'il ne s'était pas prit une cuite avec les autres, et en le faisant, au moins il pourra sortir le visage de cet alpha et son stupide rendez-vous de sa tête.

 

  Darius poussait la porte de l’établissement, dardant un regard quelque peu endurci vers les employés qui retournèrent tous leurs têtes en sa direction pour lui prêter attention. Dans une salutation à la va-vite il se dirigeait instantanément vers une porte, pouvant entendre la jeune employée du salon lui signaler la présence de son coiffeur. Lequel il ne tardait pas à rencontrer aussitôt qu’il fit irruption dans la pièce, laissant la porte se refermer d’elle-même.

T’es venu bébé, tu m’as manqué. S’enthousiasmait l’oméga.

Le dénommé rétorquait dans un pincement irrité :

T’as dis quoi là ?

Haha juste que tes cheveux m’ont manqué, oui c’est ça, ils m’ont grâve manqué.

J’t’ai maintes fois demandé de cesser ces blagues stupides avec moi, j’suis pas ton camarade ! Menaça le noiraud en allant poser son téléphone sur la table pour s’affaler dans le fauteuil.

Il envoyait ensuite la main derrière la tête pour tirer l’élastique qui retenait ses cheveux mi-longs ondulés et volumineux, puis y passa ses doigts experts pour les étirer jusqu'à leur base. Ses merveilleux cheveux comme il les appelait avaient définitivement besoin de soins intensifs, ça datait depuis la dernière fois qu’il les avaient taillés, ils poussaient hyper rapidement, ce pourquoi il lui fallait se rendre chez le coiffeur deux fois de suite durant le mois.

Dépêches-toi, j’ai à faire !

C’est bon, je me dépêche.

L’oméga enfilait son tablier et prépara le matériel. Pourquoi était-il de mauvaise augure ce soir ? Oui, il l’était presque toujours mais il connaissait bien Darius Da Silva et s’il y’avait deux choses qui pouvaient le mettre dans une telle hargne, c’était soit le fait d’avoir perdu une course, soit il ne s’était pas vidé les couilles depuis un bon bout. Et il espérait que ce ne soit pas la deuxième hypothèse.

— T’as l’air à bout de nerfs aujourd'hui, si t’es nerveux comme ça c’est que t’as dû perdre une course non ?

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant