𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌

R̶a̶c̶e̶ 21

² 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ¹

— AAAH !

Même le hurlement strident provoqué par l'enfant ne fût pas assez pour réveiller la bande de drivers qui, la veille encore, avait finit par s'assoupir dans les couches du salon de leur leader sans même s’en rendre compte après s’être enivrer comme jamais.

Seul Maël se redressait instantanément, se frottant les yeux avant de réaliser que tout près de lui était allongé un corps d'homme, celui de Darius Da Silva, l'alpha avec qui il couchait comme un lapin en chaleur dernièrement. Ils avaient donc passé la nuit dans les mêmes draps avant de s'endormir comme un couple lambda le ferait ? Assez perturbant mais la vue n’était pas si mauvaise, surtout que le Da Silva imbu de sa personne ne laisserait pas n’importe qui le voir au réveil, les cheveux complètement en batailles. Ils étaient réellement longs, Maël retenait l’envie d’y toucher mais là n'était pas le plus urgent, il devait aller vérifier ce pour quoi son petit-frère avait hurlé. Il retirait donc les draps de ses jambes puis, se rassurant d'avoir enfilé son short et haut, boitait jusqu'à la porte de sortie.

— Shéri ! S'incrustait-il aussitôt dans la pièce. 

Son inquiétude disparue aussi vite qu’elle était apparue lorsqu’il trouva le chien de l’alpha étendu dans le lit près de Shéridan qui le caressait sans nulle crainte. 

L’ayant aperçu, les yeux du plus petit pétillèrent de joie inouïe :

— Grand-frère !

L’oméga se rapprochait du lit et s’assied près du petit, embrassant son front tout en caressant la crinière blanc velours du chien haletant.

—  Bien dormi Shéri ? Tu t'amusais avec le chien de monsieur ?

— Oui, acquiesçait-il, il est tout doux et gentil, c’est mon nouvel ami.

— Si tu le dis...

Maël avait eu tendance à penser que son frère accordait beaucoup plus d’humanité aux animaux qu’aux humains, mais on ne pouvait pas l’y en vouloir sachant pertinemment comment l’être humain pouvait être empli de cruauté. Il le savait bien trop pour les avoir vu à l’œuvre plus d’une dizaine de fois.

— Loup !

À l’entente de la voix de son maître, le chien descendit du lit, se rapprochant de lui pour être expédier en dehors de la pièce comme d’un enfant venant d’être réprimandé par son parent. Les frères Straton rivèrent les yeux vers le grand alpha dominant vêtu d’un unique pantalon de nuit, prostré contre la porte d’entrée et cheveux toujours en bataille, croisant les bras en leur adressant le même regard.

— T’as de la chance que cette bête n’a pas essayé de te dévorer petit gars. Sursurrait-il alors que Shéridan s’accrochait au bras de son frère, voyant maintenant le monsieur rapprocher vers eux. Tu ne m’en voudras pas si je t’emprunte ton frère pour deux minutes j’espère ?

N’obtenant aucun acquiescement de la part du plus petit, Darius allait se tenir près de l’oméga, attrapant son menton entre sa main pour qu’il puisse le regarder. Ce dernier déglutit instantanément car ses yeux furent précisément posés sur l’entrejambe du plus grand qu’il devina être dur dans ce pantalon.

Fuyant donc un contact visuel en virant la tête sur le côté, Maël s’opposa, les joues toutes écarlates :

— Je dois rester avec lui, c’est le matin et-

— Et on doit baiser. Y’a rien de mieux que le sexe pour mettre les moteurs en marche.

— Non, tapait-il la main de l’alpha qui s’aventurait à présent vers sa hanche gauche.