R̶a̶c̶e̶ 34

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³ 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ⁴

Darius ne saurait traduire cette sensation de mal-être intense qui jaillissait en son être après avoir surpris Maël Straton, sa demi-portion dans cet état. Ce n'était pas seulement dû à la redondance de ses pleures, mais aussi au fait qu'il avait été sacrément amoché, limite comme si on lui avait marché dessus et ça, il ne pouvait se l'imaginer, même pas une seule seconde et si ses pronostics étaient bel et bien vraies, alors seul Dieu savait ce qu'il adviendrait du misérable ayant eu les couilles de lui mettre la main dessus.

Mais alors qu'il tentait encore d'obtenir une réponse de la partie de Maël tout en gardant son calme —chose qui n'était pas de ses habitudes puisqu'il était quelqu'un d'impulsif—, le noiraud sentit ce dernier essayer d'échapper à son emprise. Ce qu'il ne pu tolérer.

Straton dis-moi qui ! Haussait-il le ton, laissant l'autre sangloter plus encore.

Darius se mordit la lèvre de fureur. Loin de lui l'idée d'adopter une approche drastique pour parvenir à ses fins mais comment garder son calme alors qu'il ignorait où ce petit oméga bien trop imprudent avait mis pied pour se retrouver dans une enmerde pareille ? Cela commençait à lui faire perdre toute la patience qui lui restait.

La voix baissant de plus d'un octave, Darius ravala lourdement sa salive pour lui redemander:

— Qui t'a fait du mal ? Je veux que tu me parles meia leca, que tu me dises qui t'a blessé.

— ...

Face au mutisme du blondinet, Darius souligna le fond de sa pensée, qu'importe que cela lui fasse une frayeur ou non:

— Qu'importe où se trouve cette personne ou combien ils sont, je les retrouverai, je leur briserai les doigts ainsi que les jambes !

Qu'il avait un sacré culot !

Levant lentement les yeux vers le plus grand qu'il abaissait depuis tout à l'heure, Maël remarqua enfin la flamme ardente qui incendiait les iris ambres du grand noiraud. Son visage était aussi froissé qu'habituellement mais aujourd'hui il y'avait quelque chose de différent, il ne saurait savoir ce que c'était. Mais le fait de revoir l'alpha dont il était naïvement tombé amoureux et pour qui il s'était bercé d'illusions depuis son arrivée à New-York lui fit l'effet d'un électrochoc tellement il ne s'attendait pas à lui refaire face dans de telles circonstances.

Déjà, pourquoi avait-il fallu qu'il le croise pile poil au moment même où des pensées de suicide lui traversaient l'esprit ?

En effet, si l'alpha ne l'avait pas aussi traîné, il aurait pu atteindre le pont dans quelques minutes pour pouvoir s'y jeter par-dessus. Pour être libéré de toutes cette souffrance psychologique, tous ces tourments physiques, pour abandonner Shéridan, exactement comme leur mère les avait abandonné.

Se rendant subitement compte de ce qu'il aurait pu faire sous le coup du désespoir, Maël se couvrit les yeux à l'aide de ses paumes de mains, tremblant comme s'il ressortait tout droits d'une chambre froide et se mettant maintenant à marmonner des paroles à peine compréhensibles. Des mots comme «je ne voulais pas» ou encore «je suis désolé»...et ce, les répétant plusieurs fois d'affiliés, faisant grimper l'inquiétude de Darius à son summum.

De quoi se reprochait donc l'oméga or sa condition physique stipulait clairement qu'il était mal en point dans tous les sens du terme ? On ne pouvait pas en attendre moins d'un jeune homme qui avait prit sur lui la charge totale d'un gamin. Déjà, pourquoi élevait-il le petit tout seul ? Où était leurs parents, ou leurs proches dans tout ça ?

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant