R̶a̶c̶e̶ 32

1K 107 83
                                    

³ 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ²


— Vous trouvez pas que Maël est épuisé depuis un certain temps ?

— T'es pas le seul l'ayant constaté, j'me demande bien ce qu'il peut foutre avant de venir bosser.

— Le pauvre, en plus il doit élever son p'tit-frère tout seul.

— Pourtant lui-même aurait besoin d'éducation, c'est la totale !

Tandis que les gars du garage chuhutaient discrètement au lieu de se mettre à leurs besognes, ils virent inéluctablement arriver l'objet de leurs messes-basses en question.

— Salut tout le monde.

— Ça roule Maël ?

— Tu bosses pas ce soir ? S'enquit-on

— Je devais mais j'aurai un truc important à faire, alors j'ai demandé à Kurtis de me laisser travailler dans la journée. S'expliquait-il avant de se diriger vers la porte pour rejoindre les vestiaires.

Et à peine il eût le dos tourné, il les entendit encore murmurer. Tout ce qu'il se disait à son propos était loin de le déranger, mais de là à supposer qu'il ferait de l'escorte était la goutte d'eau qui avait dépassé le vase. Mais libre à eux de croire ce qu'ils voulaient, tant que cela n'affecterait pas le principe qu'il s'était fixé, Maël était prêt à tout pour le supporter. Une fois qu'il termina d'enfiler sa combinaison, il s'assied un instant, le temps de se déboîter les os des épaules. Il s'était imaginé pouvoir facilement prendre sur lui le calvaire que lui infligerait le poids de ces cartons mais il avait minimisé la chose et voilà qu'il en souffrait aujourd'hui.

Cela faisait déjà deux semaines qu'il taffait à l'entrepôt et bien qu'il soit déjà à bout de souffle, il lui fallait continuer. Surtout que ce soir il y aurait une livraison importante. Il ne pouvait pas la laisser passer et puisque ce serait la nuit, il pourrait toucher plus gros.

Puis, lorsqu'il jugea s’être assez détendu, le jeunot se leva et quitta la  pièce.

— T'es sûr que tout va bien Maël ?

Le jeune oméga leva les yeux vers celui qui venait l'approcher. Kurtis.

— Tout va bien monsieur Kurtis, ne vous en faites pas pour moi.

Loin d'en être rassuré, le plus âgé réitéra:

Si t'as besoin de te reposer te gênes pas, on va pas te manger pour ça.

Maël afficha son plus beau sourire pour le rassurer au mieux:

— Je peux continuer, vous êtes déjà bien trop bon avec moi.

— Si tu le dis. Passes dîner à la maison ce soir avec le petit Dan, mon mari va concocter sa spécialité et sera content de vous rencontrer

— Votre...Je croyais que vous étiez...Oh !

Kurtis émit un rictus et se retourna pour s'en aller, le délaissant à sa tâche.

Le jeunot sourit à son tour. Décidément, les omégas Collins étaient bénis par dame nature d'avoir des alphas qui les aimaient. Cela faisait bien des jours qu'il n'avait plus repensé à Darius, ce qui était pour le ravir mais à moins qu'on ne lui donne un remède miracle, il n'oublierait jamais cet alpha qui était ancré au plus profond de ses entrailles.

Il ne se préoccupait plus de ce connard à présent et peut-être même que jusqu'à l'heure actuelle, le connard en question n'avait jamais pensé à lui et s'était certainement trouvé un nouveau plan cul.

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant