R̶a̶c̶e̶ 8

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⁰ Chapitre ⁸

Des heures plus tôt...

Les quatre jours qui ont suivi le début de ses chaleurs, Maël refit son retour au garage après s'être rassuré que ses phéromones étaient devenues stables. Après tout il n'aimerait certainement pas embêter —ou mettre mal à l'aise—ses collègues en plein travail.

Contrairement à ce qu'il pu s'en douter, aussitôt qu'il mit pieds dans l'ancre des moteurs et avant qu'il ne puisse saluer ses occupants, il se fit instantanément remarquer par quelques mécanos dont il n'avait pu retenir les noms...du moins pour l'instant.

— Haha quelle joie de te revoir parmi nous p'tit bonhomme. Lançait l'un d'eux.

Il lui semblerait que ce mec là soit le plus âgé de la bande, un homme discret et plutôt gentil d'après ce qu'il pu en juger la première fois qu'il lavait vu.

Dès que Maël répondit au plus vieux, un autre vint susurrer :

Paraît que t'étais en chaleurs ? Ça va ? Ah...Les omégas ont vraiment pas la vie facile avec le boulot.

— Tu m'étonnes qu'ils sont pour la plupart hommes au foyer ! Intervint un nouveau. T'as pas bonne mine, tu devrais p'tête retourner à tes casseroles que de rester-

— Je vais très bien ! Le coupait abruptement le plus petit dans un air furieux.

Avant que le concerné ne puisse lancer une autre parole déplaisante, Bada fit elle aussi son entrée et passa le bras par-dessus l'épaule de Maël en rétorquant pour lui :

— Craig fermes ta fosse à puanteur tu veux ? Allez viens Maël, ignores ce bouffon, nous on va s'occuper de ce bijou !

— Rho mais on peut plus blaguer ?

— Si t'as besoin de blaguer va te trouver un clown avec qui te divertir ! Prévint Sethia qui était occupé de son côté

Ledit Craig plissa les sourcils de rage avant de regarder Maël de dos, puis se frotta nerveusement les cheveux avant d'aller vaquer à son poste.

Lorsque son heure de couvre-feu sonna, Maël qui était aux vestiaires s'apprêtait à rentrer à la maison, se demandant bien si son petit-frère avait été sage aujourd'hui aussi, mais il n'y avait nulle doute que oui. C'était d'ailleurd une grande aubaine pour lui que la mère de Bada ait accepté de le garder le temps qu'il ne rentre. Biensûr, ce serait mentir s'il disait ne pas avoir peur qu'il arrive quelque chose à Shéridan en son absence mais cette fois-ci il avait décidé de laisser ses arrière-pensées derrière lui, de faire confiance aux autres et de rester optimiste. Plus rien de mal n'allait plus leur arriver, ils n'étaient désormais plus seuls.

Ouvrant le casier qui lui était destiné pour y récupérer ses vêtements, le blondinet se rendit compte que le mec désagréable d'il y'a quelques heures était lui aussi dans le vestaire, le lorgnant d'une manière assez déplacée.

— Hé, ça t'a vexé pour ce matin ? Tu m'en vois désolé. S’excusait-il subitement, ce à quoi Maël ne s'attendait pas.

— C'est bon, ce n'est rien. Souffla-t-il, ayant effectivement passé l'éponge dessus.

Comment en vouloir à ce type d'avoir pensé ainsi de lui ? Maël Straton avait passé sa vie à effectuer des sales besognes pour son père «au nom de l'éternel», et quoiqu'il ferait on le verrait toujours pour un oméga bon qu'à s'occuper d'un foyer.

Néanmoins il était mal à l'aise.

  Mal à l'aise de savoir que le regard de ce gars était toujours posé sur lui. En plus ils étaient seuls dans cette pièce, comment pourrait-il imaginer une autre chose mis à part qu'il serait peut-être en danger ? Sans le savoir, il croisait les bras contre son torse, attendant juste de voir l'autre quitter le vestiaire. Ce qui ne tardait pas puisque la minute qui suivit, il entendit la porte se refermer et constatait que l'autre s'en était allé. Il avait eu chaud.

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant