R̶a̶c̶e̶ 31

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³ 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ¹


Darius Da Silva scrutait longuement l'écran de son portable sur lequel était inscrit des messages non-lus ainsi que des appels non-répondus. Les faits parlaient d'eux-mêmes: cette demi-portion de Straton le snobbait littéralement.

Un rire railleur s'échappa de ses lèvres et ses sourcils se plissèrent presqu'instantanément.

Pourquoi cet oméga se la jouait aussi difficile ? Quitte à conserver leur relation entièrement charnelle, il fallait qu'il le mette aussi au pied du mur en lui posant cette simple question : «qu'est-ce que je suis pour toi ?». Et voilà qu'il n'avait plus répondu à un seul de ses messages depuis les cinq jours qui s'étaient écoulés.

Aussi, à quoi se serait-il attendu vu comment il s'était conduit ? Il avait d'ailleurs toujours sû que cet oméga était loin d'être aussi insensible et avide de sexe que l'étaient tous ceux avec qui il avait précédemment couché. Non, Maël Straton était le typique cliché de l'oméga au foyer modèle, le genre qui attendrait gentiment son époux à la maison le soir, se plierait à ses plaisirs que ce soit dans les tâches ménagères ou au lit. C'était exactement ce genre d'oméga qu'il avait toujours évité et à présent qu'il s'était jeté dessus et ne pouvait plus se passer de son cul, un sentiment intense de frustration rendait le grandnoiraud désormais encore plus aigri et désagréable qu'il ne l'était auparavant.

Il n'en pouvait plus, quatre jours ça en faisait déjà beaucoup, rajouté aux deux jours précédents où il n'avait fait qu'un coup avec l'oméga, —ce qui ne l'avait pas assez satisfaire, c'en était de trop. S'il voulait le punir, Maël Straton s'en était prit de la pire des façons.

Et merde ! Cinglait-il, toujours aussi remonté.

Il appuya sur le bouton d'arrêt du tapis de course, descendit de la machine et allait rejoindre sa chambre, suivit de son chien.

Une fois à l'intérieur, il parcourut son répertoire téléphonique où était encore précieusement conservés tous les numéros de ses anciens amants. Une chance qu'il ne les avait pas effacé comme il l'avait prévu il y'a longtemps de cela. Et connaissant ces accros à la bite, il ne fit nul doute qu'ils accoureraient à son appel et ses jeteraient à ses pieds pour lui implorer de reprendre le boulot qu'il savait correctement faire.

Ce n'était pas juste parce qu'un petit oméga le priverait de sexe qu'il ne s'adonnerait plus à ce plaisir, certainement pas.

Défilant l'écran sans vraiment se décider à lancer un appel, Darius haussa un sourcil, l'air très indécis. Pourquoi hésitait-il ? N'importe qui ferait l'affaire, au diable Straton et sa sensibilité à la noix.

Après avoir finalement et brièvement appelé celui qu'il souhaitait joindre, l'alpha balança le téléphone dans son lit pour se rendre à la salle de bain.

***

C'ETAIT PAS LA PEINE DE M'FAIRE VENIR SI TU VOULAIS PAS LE FAIRE.

OUAIS CASSES-TOI ET QUE TE REVOIE PLUS JAMAIS !

La porte se claqua après le départ du jeune coiffeur. Hâtant le pas dans le vestibule le conduisant jusqu'à l'ascenseur dans un air effroyablement enragé, ce dernier semblait au bord de l'explosion.

Pour qui se prenait cet alpha pour jouer ainsi avec ses émotions ? Après l'avoir recontacté après avoir fermement déclaré ne plus jamais vouloir le revoir lors de leur dernière rencontre, voilà qu'il réclamait son cul pour ne rien entreprendre au final. Pas même pour un seul centimètre son engin n'avait osé se lever. C'était la moquerie du siècle.

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant