𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌

R̶a̶c̶e̶ 35

³ 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ⁵

Pour être certain qu'il ne vivait pas un rêve irréalisable, Maël gardait les yeux grandement ouverts, le cœur battant à coups sourds et accélérés. Cela lui était encore incroyable de réaliser à quel point il aura fallut qu'il se fasse tabasser par des collègues pour que l'alpha n'ouvre enfin les yeux quant à ce qu'il endurait. Il était encore peut-être loin de tout savoir sur lui mais Maël était confiant, car plus ils échangeraient avec le temps, mieux ils se connaîtraient. Toujours blotti dans les bras du grand noiraud, le jeunot se demandait si celui-ci dormait déjà puisqu'il n'entendit plus une émition de soupir de sa part. Il était incroyablement calme. Pour s'en assurer, le blondinet leva drastiquement la tête et constata avec surprise que les yeux du dominant étaient encore écarquillés, fixant un point imaginaire droit devant.

Réprimant un soupir, Maël laissa reposer sa tête.

— Tu n'as pas sommeil ? S'enquit l'alpha.

— Non...Et toi ?

— Pas du tout.

Maël se permit d'être curieux et si jamais l'alpha ne lui répondait pas en retour, au moins il aura fait de son possible pour vouloir partager sa souciance.

— Quelque chose te tracasses ?

— Je me demande juste combien de temps ma bite tiendra couchée tandis que tu t'agites sur moi de cette façon !

— Oh.

Plus surpris qu'autre chose car s'attendant à un cas plus sérieux que celui-ci, Maël esquissa tout d'abord un sourire, les joues s'empourprant involontairement avant d'essayer de se reculer sur le côté pour ne pas avoir à le tenter davantage. Lorsqu'il le fit, il jeta un coup d'œil sur l'entrejambe du noiraud et déglutit à la seule vision de l'enflement visible de ce dernier. C'était de sa faute, non ?

— Faut croire qu'elle a pas tenu bon. Ricanait Darius.

— Tu veux que je t'aide ?

— Non ce sera pas la peine, avec une douche froide ça ira vite, j'en ai l'habitude depuis qu'on...tu sais...

Le blondinet voyait tellement bien le truc. Lui-même n'avait pas supporté le fait de ne plus avoir à sentir une queue d'alpha en lui aussi longtemps mais quel choix avait-il eût ? Il s'était constamment senti excité, à tel point qu'il avait opté pour ses doigts dans le but de se calmer. Une très mauvaise alternative qui, il l'avouait, dupliqua encore plus l'envie d'un alpha en lui. En conclusion, s'il n'avait pas réprimé ses instincts primaires, il y'a de cela longtemps qu'il serait converti en oméga à la débauche, sautant sur tout homme capable de lui offrir pleine satisfaction.

Mais à présent qu'il se retrouvait à quelques centimètres de Darius Da Silva et complètement nu, il y'avait de fortes grandes chances qu'il lui bondisse dessus.

À peine l'alpha en question se redressait dans le bit d'aller accomplir ses petites affaires aux toilettes, l'oméga le retint inconsciemment par le poignet:

— Attends ! Hélait-il.

Pivotant la tête sur le côté, Darius se rendit compte de l'expression métamorphosée du plus petit. Ce dernier avait certes envie de s'exprimer mais demeurait tout de même réticent.

— Quelque chose ne va pas meia leca ? Questionnait-il, dans le doute.

Tandis que ses pommettes prenaient une teinte rouge, Maël se mordillait la lèvre inférieure.