R̶a̶c̶e̶ 6

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⁰ Chapitre 6

«Je suis Darius, meia leca...»

Le jeunot ne se rendit pas compte sur le moment mais cette simple phrase, prononcée d'une voix chevronante et de la bouche d'un inconnu dressé sur son paillasson eût raison de lui retourner l'esprit durant la nuit complète, au point qu'il eût l'estomac noué. De plus, une curieuse sensation naquit au creux de son ventre, son cœur battant à grands coups sourds.

Pas que sa voix, mais son visage aussi l'avait laissé hors d'haleine, ce qui en soit pouvait se comprendre puisque d'où il provenait, il n'avait pas le souvenir d'avoir croisé de tels mâles alphas. Quoique il y'avait Adam. Et Adam Jefferson fût de loin -et à ses yeux- le plus bel alpha qu'il ait rencontré... il l'était jusqu'à ce jour.

Repenser à son ex le réveilla complètement cette fois-ci. Quand bien même il aurait aimé oublier indéfiniment la trahison et l'humiliation dont avait fait preuve Adam, Maël ne parvenait pas à extraire de son esprit l'image de l'alpha et celle de cette pét*sse de rouquine. Avec du recul, l'oméga convint finalement que ces deux-là allaient bien de paire, de parfaits connards qu'il ne souhaitait plus jamais recroiser de son existence au risque de commettre un meurtre ! Et là encore, ce n'était en rien une plaisanterie.

Maël demeura la grande partie de cette journée au studio afin de veiller sur son petit-frère très concentré à suivre un feuilleton animé sur le petit écran.

Puisqu'il avait une charge avec lui, Seth, le patron par intérim du garage lui avait donc demandé de n'y passer qu'aux environs de dix-sept heures pour achever dans deux ou trois heures, tout dépendant de son voulu. Maël eût l'impression d'avoir droit à un traitement de faveur tant les Collins étaient bons envers lui, comme s'il méritait toute cette aide gratuitement.

Whaou, l'uniforme te sied à la perfection dis donc Maël !

Entendant Kurtis nouvellement entré au garage lui faire un éloge, le blondinet rougit d'embarras avant de l'en remercier timidement, le suivant du regard jusqu'à le voir disparaître de l'autre côté du garage, probablement à sa zone "privée". Maël était toujours autant fasciné en réalisant que leur patron était un oméga, c'était juste incroyable, surtout que Bada lui avoua par la suite que l'ancienne elle s'était confessée à ce dernier avant de se faire mécaniquement recaler. Et lorsqu'elle y repensait encore, elle avait envie de s'ôter la vie. Comment lui en vouloir puisqu'à l'époque elle était une ado indécise venant d'arriver dans la banlieue et qui avait mit un terme à ses études pour se consacrer uniquement à ce qui la passionnait le plus, c'est-à-dire les engins mécaniques ?

Y'a des alphas qui lui arrivent même pas à la cheville, incroyable ! Commenta cette dernière en transportant une roue de rechange sur son épaule, Maël la suivant, une clé en main.

J'aurai pas dis mieux.

- J'vais devoir quitter le boulot plus tôt que prévu, mon p'tit frangin s'est cassé le bras hier et j'dois l'emmener à l'hôpital pour le lui plâtrer.

Oh, tu as un petit-frère toi aussi ? S'étonna l'oméga, l'air plus qu'intéressé

Ouais, deux jumeaux, Pearl et Zack, puisque notre mère passe ses journées à la maison et s'en va le soir taffer au restau je reste m'occuper de ces deux-là dès que je rentre. Si on les surveille pas, crois-moi qu'ils sont capables de brûler la maison haha. Rit-elle d'amusement. Mais bon à huit ans j'faisais bien pire moi. D'ailleurs on habite au premier, dans l'immeuble de Kurtis, la chance qu'il nous a pas déjà mis à la porte à cause de ces deux petits délinquants hahaha.

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant