R̶a̶c̶e̶ 33

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³ 𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 ³


Dès qu'elle entendit frapper contre la porte, Bada Reyes se depêchait d'aller ouvrir. Et quelle ne fût pas sa stupéfaction de voir son ennemi naturel en face d'elle.

— Da Silva ?

Sa mine tantôt joviale se raidit instantanément. Que venait chercher ce mec devant sa porte ? À moins qu'il ne soit saoul, elle ne trouvait aucune autre explication rationnelle.

— Content de te revoir la baddie. Marmonnait l'alpha d'un ton sarcastique

— Épargnes-moi ton humour à deux balles ducon, tu fous quoi ici ? Si c'est pour mendier t'as frapper à la mauvaise porte. Salut !

Dès qu'elle voulut refermer, le pied du noiraud ne lui donna pas cette possibilité. Les yeux de la jeune fille se plissèrent encore plus.

— Tu veux que j'appelle les flics ? T'as quoi à venir chercher des noises aux gens à vingt-deux heures du soir putain !

— Calmes-tes hormones tu veux ? S'agaçait-il à son tour.

Jetant un regard par-dessus la mécanicienne, Darius la fixa de nouveau.

— Où est-il ?

— De qui tu parles ? Si c'est Maël que tu cherches rêves pas, il est pas ici alors du vent !

Elle tenta de refermer une dernière fois, sans succès.

— Je peux savoir quel est ton problème ? Grommelait Darius en portant la main à la porte pour la rouvrir. Demandes-lui de sortir, je m'en irai pas sans lui avoir parlé !

— Puisque j'te dis qu'il est pas ici merde !

Des ricanements d'enfants en sourdine attisèrent l'attention du noiraud qui regarda une nouvelle fois par-dessus l'épaule de Bada pour y croiser la petite silhouette de Shéridan. Il tenta alors de rentrer à l'intérieur par la force.

— Hé ça va pas ? Le repoussait Bada sous la consternation. Si tu continues j'vais appeler les flics.

— Bah qu'est-ce que t'attends ? T'oses me mentir alors que j'viens de littéralement d'voir le gosse ? J'suis allé chez lui, il y est pas ni chez Seth qui lui est en train de roucouler avec Davinsky. Forcément tu le caches, laisse-moi passer !

Sur le point de l'injurer une nouvelle fois, Bada finit par se taire, laissant échapper un soupir blasé à la place. Elle connaissait bien trop Da Silva pour savoir que même les forces de l'ordre ne pourraient l'empêcher d'atteindre son objectif, c'était donc perdu d'employer la menace avec lui. Néanmoins, elle ne comprenait pas. Pourquoi s'acharnait-il à vouloir rentrer en contact avec Maël alors qu'il était celui qui avait contribué à gâcher leur relation ? Ne pouvait-il juste pas simplement se trouver un autre oméga à torturer psychologique et laisser le petit Maël en paix une bonne fois pour toutes au lieu d'être aussi agressif ? Pour de l'agressivité, Da Silva en débordait ce soir, et à l'excès même. Il n'y avait qu'à voir les mimiques nerveux qu'il affichait ainsi qu'à entendre les jurons qu'il étouffait entre ses dents acérés. Il était réellement hors de ses états.

De quoi faire ricaner la jeune fille qui, dans une secousse de la tête, n'hésita pas à lui partager le fond de sa pensée :

— Non mais regardes-toi, t'es tellement pathétique, tu fais pitié !

Elle le remarqua, cette veine qui naquit dans le cou du dominant et qui était sur le point de péter s'il s'enflammait davantage.

Haha putain. Rit-elle encore. Même si je savais où il est j'te le dirai pas. S'il est avec son ex il s'appele comment déjà ? Adam ? Tu feras quoi et en tant que qui ?

𝖱𝖺𝖼𝖾 𝖡𝗋𝖾𝖺𝗄𝖾𝗋𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant