Chapitre 7 - Coeur Départagé

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Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ce chapitre vous plaira !!

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Samedi 18 mai 2024 - 21h35

EuroHotel - Imola, Italie

Carlos était allongé sur le lit de sa chambre d'hôtel, en cette veille de Grand Prix. La qualification l'avait épuisé et tout ce qu'il voulait à présent, c'était se reposer. Il avait commandé au room-service une salade de pâtes au pesto qui lui avait rempli l'estomac plus qu'il ne le fallait. En même temps, ce n'était pas de sa faute si la nourriture était délicieuse...comment y résister ?

Il regarda l'heure indiquée par l'horloge murale en fasse du grand lit recouvert de draps plus blancs que neige, et même s'il n'était pas encore très tard, il voulait dormir. Être en forme lui donnerait encore plus de chance de se hisser haut dans le classement final de la course le lendemain après-midi.

Mais alors que la lumière était éteinte, que le bruit de la climatisation fit office de berceuse auprès de l'espagnol, sa sérénité fut interrompue par la sonnerie de son téléphone. Carlos grogna, se maudissant de ne pas avoir pensé à l'éteindre. Il attrape l'objet électronique sans même ouvrir les yeux et décrocha à l'aveugle.

- ¿ Sí ? ¿ Quién es ? (Oui ? Qui est-ce ?) demanda-t-il avec une voix rauque, à moitié endormi.

- Carlos ? Are you already asleep at this hour ? (Carlos ? Tu dors déjà à cette heure là ?) lui demanda une voix féminine qu'il connaissait par coeur, malheureusement.

L'accent écossais de Rebecca fit contracter ses muscles presque automatiquement et il se mit à grincer des dents, tout en se relevant dans son lit.

Déjà qu'il n'aimait pas qu'on l'appelle tard le soir, le pilote madrilène aurait aimé que ce soit quelqu'un qu'il appréciait, et pas quelqu'un qu'il avait apprécié dans sa vie.

Lando, Charles, Daniel, Max, Lieven, sa famille, mais pas elle. Pas celle qui l'avait fait souffrir mais qui agissait comme si tout était normal, comme si leur relation s'était finie en bons termes, alors que c'était tout le contraire.

- What do you want ? (Qu'est-ce que tu veux ?), demanda-t-il sèchement tout en massant ses muscles engourdis.

L'espagnol ne savait même pas pourquoi il ne l'avait pas encore bloqué à ce stade de la saison. Ils s'étaient séparés il y a des semaines, pourtant. Le brun mit cette erreur d'inattention sur le compte de la fatigue et de ses nombreuses occupations qui concernaient son travail.

- Woah, no need to be so harsh...i just want to know if you're okay ? (Woah, pas besoin d'être aussi sec...je veux juste savoir si tu vas bien ?), dit Rebecca à l'autre bout du fil.

- Don't lie to me, Rebecca. You never call "just like that". What do you want ? Make this quick because i don't know when my brain is going to hang up. (Ne me mens pas, Rebecca. Tu n'appelles jamais « comme ça ». Qu'est-ce que tu veux ? Fais vite parce que je ne sais pas quand mon cerveau va décider de raccrocher.), continua-t-il sur le même ton en passant une main dans sa tignasse brune.

La mannequin avait perturbé son début de sommeil et il n'aimait pas ça, alors il voulait vraiment expédier la conversation. L'appel de l'oreiller moelleux à quelques centimètres de lui se faisait de plus en plus fort et il ne savait pas combien de temps il allait tenir avant de balancer son téléphone à l'autre bout de la pièce, sur le siège orange et vert, qu'il trouvait d'ailleurs affreux.

La jeune femme soupira.

- Listen Carlitos... (Écoute Carlitos...), commença-t-elle doucement.

Au-delà des ombres (Carlos Sainz Jr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant