CŒUR ABÎMÉ

Chapitre 35

PDV DE LUCAS

Je la laisse dormir un peu, elle a été très courageuse aujourd'hui, comme toujours d'ailleurs. Je sors de la chambre et vais rejoindre Ace.

Je le retrouve dans le salon, sirotant un verre de vin. Il m'en sert un et je me pose sur le canapé en face de lui en soufflant.

Ace : Tu as très mauvaise mine mon frère, dit-il en fronçant les sourcils.

Lucas : C'est vrai que je n'ai pas beaucoup dormi ces temps-ci.

Ace : Je dois avouer que ta femme est très courageuse, je veux dire après tout ce qui lui est arrivé à cause de cet homme, une autre personne aurait sombré dans la folie.

Lucas : Je n'ai pas su protéger tous ceux à qui elle tenait. Comment vais-je élever et protéger cet enfant si je ne peux pas protéger sa mère ?

Ace : Voyons mon frère tu es Lucas Castillo Marino ! Il n'y a personne dans ce monde qui la mettra plus en sécurité que toi !

Lucas : Oui mais avec la police New-yorkaise dans mes pattes, je devrais retourner en Sicile. Et je ne sais pas si elle voudra me suivre quand elle saura qui je suis réellement.

Ace : Mon frère, elle n'a plus que toi dans cette vie ! Tu ne devrais pas douter de ses sentiments pour toi.

Ace avait sûrement raison. Layla m'aimait, j'en étais persuadé, et je voulais qu'elle me suive, dans n'importe quel coin de la planète.

Je me souvenais encore de la première fois où j'avais posé les yeux sur elle. Elle était magnifique dans son uniforme de serveuse. Je me surprenais à sourire à chaque fois que mes pensées étaient envahis par elle, par son sourire, sa tendresse.

Sa voix venait bercer mes frustrations et je ne pensais plus à rien à part elle. Ses mains sur moi le jour où elle s'est donné à moi m'ont fait ressentir d'innombrables frissons, un sentiment que je n'ai jamais pu ressentir avec une autre femme.

Layla était définitivement la femme de ma vie, celle qui faisait battre mon cœur, celle qui allait me donner un enfant

Un cri me sortit de mes pensées, c'était Layla !

Je balance mon verre par terre et je cours jusqu'à sa chambre suivit de mon frère. J'entre rapidement dans la chambre quand je la trouve sur le lit, s'agitant dans tous les sens. Elle est sûrement en train de faire un cauchemar.

Layla : Pas ma fille Ethan, je t'en supplie, dit-elle en hurlant

Cette vision me brise le cœur et j'essaie tant bien que mal de la calmer.

Moi : Mon amour c'est moi, écoutes le son de ma voix je t'en prie. Layla, écoutes moi... dis-je en lui murmurant à l'oreille

Elle ouvre délicatement les yeux, son corps transpirant. Elle me regarde et je vois des larmes apparaître sur son magnifique visage terni par la terreur.

Layla : Lucas, il était là...

Moi : Mon amour plus personne ne te fera de mal je te le promets. Il n'est plus là, je me suis chargé de lui. Je suis là avec toi, et personne ne te fera plus jamais souffrir...

Ace sortit de la chambre en comprenant que nous avions besoin d'intimité.

Je me décidais à lui parler franchement

Moi : Layla il faut que je te dise la vérité...

Layla : De quelle vérité parles-tu ? Dit-elle en se redressant

J'inspire un bon coup avant de tout lui dire

Moi : Je suis Lucas Castillo Marino, je suis l'un des plus grands trafiquants d'armes de ce pays. Ma famille est dans ce business depuis des années, et à la mort de mon père, j'ai été obligé de prendre sa place. J'ai tout un empire en Sicile et je dois y retourner car je ne peux pas rester plus longtemps ici. Je n'étais pas sensé rester là aussi longtemps, mais tu es apparu dans ma vie et je n'ai pas pu te laisser. Je suis tombé amoureux de toi au moment où j'aurais du partir et là je suis l'un des hommes les plus recherchés du pays. J'aimerais que tu viennes avec moi Layla, j'aimerais passer le reste de ma vie avec toi, je veux te protéger et t'aimer comme tu le mérites, je veux que notre enfant grandisse dans l'amour et la joie que nous allons lui donner.

Elle me regarde, en essayant d'assimiler tout ce que je venais de lui dire.

Layla : Partir...avec toi...

Moi : Je sais que tu as une vie ici, que tu as vécu ici pendant des années. Mais stp mon amour, j'aimerais que tu viennes vivre avec moi. Alors... accepterais-tu de tout abandonner, de tout perdre de ta vie ici pour venir avec moi ?

Je le regardais, son visage reflétait son inquiétude et une touche d'incertitude. Ma réponse allait littéralement changer ma vie. Cependant j'y réfléchissais. Laisser la vie que j'avais ici, mais quelle vie ? Mon cœur était abîmé...

Je ne voyais rien qui me retenait dans cette ville, il n'y avait plus rien de bon pour moi dans cet endroit, et à ce moment précis, une seule réponse me vint à l'esprit.

Moi : J'ai déjà tout perdu...