42 La disparition d'Ace 2/2

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Bouge, on va avancer dans les profondeurs des sous bois histoire que ta chérie aie du mal à nous retrouver si il lui prenait l'idée de nous chercher, que sa recherche lui pose tout de même quelques difficultés.
Mais Ace ne l'entendait pas de cette oreille, il se débattit tant et bien qu'il ne la vit pas arriver, il reçut une gifle retentissante, son oreille bourdonna et sa lèvre déjà bien abimée se déchira et enfla. D'ailleurs une goutte de sang perla à la commissure de ses lèvres, cela ne fit que l'encourager dans son effronterie. Archer ferma le poing bien décidé à lui donner une correction on ne se moquait pas de lui impunément il était le descendant d'un gardien tout de même, il faisait partie de l'élite et l'élite avait des privilèges, pour qui se prenait se fils de moins que rien, ce gars dont tout le monde sait que le père n'était qu'un traitre doublé d'un lâche car il nia l'évidence jusqu'au dernier instant de sa misérable existence, avec hargne il  cracha au pied d'Ace. Puis dans un silence bienvenu, il farfouilla dans une sacoche certainement volée aux villageois, il en sorti une miche de pain, du beurre, de la confiture et quelques fruits secs. Une fois son repas englouti. Il questionna: N'as-tu pas peur? N'as tu pas faim? Sais-tu au moins ce que je vais faire de toi? Ace resta impassible face à cette haine.
Eh le monstre je te parle, dit-il en tapant dans le tibia d'Alexandre. Ha oui, c'est vrai tu ne peux pas répondre je t'ai scotché la bouche dit il le regard chargé de mépris maintenant tu es mon prisonnier, mon esclave. Il partit d'un rire gras d'ivrogne, il n'avait apparemment pas emporté que de la nourriture. D'ailleurs, quelques instants plus tard, il se mit à ronfler comme un sonneur. Ace essaya bien de se lever de son tronc à l'écorce rugueuse  qui lui écorche sa peau mise à nu au niveau de la déchirure de son pantalon mais il n'avait aucun moyen de bouger avec ses chevilles ficelées et les mains liées en prière pour qu'il ne puisse pas utiliser ses pouvoirs à moins de se brûler. Bientôt la nuit tomberait et les animaux de la forêt se mettront en chasse, il devrait patienter jusque-là. Il s'échina pour rompre les cordes qui lui mordaient les poignets quand il finit de se détacher les chevilles lui sembla que c'était le moment de lui fausser compagnie au vu de tout l'alcool qu'il a ingurgité, ça va lui prendre la nuit pour cuver. Il se leva sans bruit et partit par les bois espérant rallier l'entrepôt par un chemin détourné, il fit quelques mètres en épiant le moindre bruissement afin de vérifier qu'il n'était pas poursuivit, dés qu'il en fut suffisamment sûre, il se mit à courir aussi vite que ses jambes encore engourdies le lui permettaient et pour la première fois depuis qu'il était devenu gardien. La peur, le prend aux tripes et s'ancre au plus profond de lui. Comme quand à l'école, les brutes le malmenaient et que Cassie accourait pour le secourir aussi vite que ses petites jambes le lui accordaient, honteux, il s'était rêvé plus courageux et combattant. Il secoue la tête il est devenu prompt à s'adapter à toutes les situations et au stress. A l'instant, où il avait intégré l'entraînement de gardien il s'était révélé bon au combat, bon stratège et une âme de leader. Il revint au présent et chassa ses pensées parasites, et les cauchemars d'autrefois, continuant de courir. Il ne s'arrêta même pas pour reprendre son souffle et ordonna à son cerveau d'oublier la douleur qui lui broie les cotes, lui déchire les jambes, ce feu qui brûle au fond et qui l'empêche de respirer, d'oublier la sensation de la transpiration qui lui dégouline dans la nuque jusqu'au bas de son dos. De faire abstraction  des épines qui s'accrochent à sa peau et le griffe. De ne pas prendre peur à chaque craquement de branche ou de brindille  qui plie. Il se stoppe une seconde aux aguets, il hume l'air pour repéré l'odeur du feu mais ne sent que les effluves des sèves des arbres qui l'entoure ainsi que la bruine humide qui s'en écoule, il ne sait pas dans quelle direction il doit se diriger sous cette frondaison d'un noir intense, il repart en courant quand quelque chose l'attrape par les cheveux et le tire brutalement en arrière.
Tu croyais pouvoir m'échapper dit Archer d'un ton tranchant comme une lame en acier maintenant sa prise sur sa tignasse, il le frappa à nouveau dans les côtes lorsqu'Ace trébucha et tomba, le contraignant à rester au sol avec son genou. Alexandre avait toujours détesté les filles qui se battaient en se tirant les cheveux et sortant les griffes, Ace était pourtant certain d'être face à un garçon et non au milieu d'une bagarre de fille. Son épaule se souvient d'un groupe de peste qui s'en étaient prises à Cassie, elle avait les ongles tellement acérés que sa pauvre chemise déjà usée jusqu'à la corde n'avait pas survécue à l'assaut de cette furie. Et pour ne rien arranger cela lui avait valut une punition mais il ne regrettait en rien son geste. Cassie avait voulut lui épargner la punition en allant tout raconter à sa mère. Mais Alexandre le lui avait interdit et n'en avait jamais démordu et Auriane ne savait toujours pas ce qui était arrivé. C'est alors qu'Archer lui tordait le bras dans le dos qu'il revint à l'instant présent, il se laissa traîner jusqu'au campement improvisé.
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Cassie survola plusieurs fois l'endroit où elle avait vu une volute de fumée y avait à peine quelques heures mais la forêt était si dense, qu'à présent sous le voile noir de la nuit elle ne distinguait plus rien. Certes, elle savait où cet espèce d'enfoiré d'Archer l'emmenait mais une fois à Tornwood, il serait trop tard, les troupes d'Hunter doivent être sur le qui-vive! Tous reste silencieux n'osant affronter la colère qui bouillonne en elle si l'un d'entre eux à l'audace de dire ce que tous ont décidés en son absence. Seul un fou pourrait lui dire qu'ils abandonnent Ace aux mains d'Archer et par là-mème aux régents. Tyler prend son courage à bras le corps.
Cassie nous n'irons pas rechercher Alexandre à Tornwood ce serait bien trop risqué, pour nous tous.
Cassie lui coule un regard où l'ombre d'une tempête semble enfler à chaque mot. Elle se relève avec brusquerie et les dévisagent les uns après les autres. Elle s'arrête sur chaque visage et leur distille la vérité chacun leur tour.
Tout d'abord toi Tyler, oui toi qui parle en leurs noms. Il n'a pas voulu te laisser derrière lui, alors qu'il aurait pu le faire.
Ensuite toi Fersen, qu'il ne connaissait pas, il t'a confié la vie de sa mère et la mienne, il t'a fait confiance.
Que tu dis! sous bonne garde marmonne-t-il
Pardon, je n'ai pas compris!
Il avait demandé à Diego de me garder à l'œil. Et toi, tu restais sur tes gardes au point de dormir avec un coutelas.
Cela n'avait rien avoir avec toi! j'ai toujours été méfiante et dans le Barrons avec ce qui y traine tu as tout intérêt à être armés.
Et il y a aussi toi Brennan, il est venu te chercher sans même te connaître me faisant confiance ainsi qu'à Ada. Il a braver la mort pour venir te sortir de ta geôle alors qu'il était déjà recherché dans tout Tornwood.
Bande de lâches, c'est comme çà que vous remercier les personnes envers qui vous êtes redevables.
Tous gardèrent l'échine baissée, trop honteux pour relever la tête. Cassie leur tourna le dos, se dirigea à grande enjambée jusqu'aux possessions d'Ace ainsi qu'auprès de son propre baluchon qu'elle avait remballé dès l'annonce de la disparition d'Alexandre. Elle s'empara de l'épée qui ne quittait plus Alexandre depuis qu'il l'avait découverte sur une étagère dans le baraquement des aspirants gardiens, elle chercha le fourreau et l'attacha à sa hanche, elle y fourra l'épée qui émit un cliquetis à chacun de ses pas. Une voix s'éleva dans le silence pesant qui planait depuis les dernières paroles prononcées par Cassie, c'était celle de Tyler.
Je t'accompagne si tu peux attendre cinq minutes.
Cassie écarta la proposition de Tyler d'un mouvement du poignet dont le dédain manifeste n'était pas étranger à la colère qui l'habitait, frappant des pieds et claqua la porte de l'entrepôt dont l'écho résonna encore longtemps après son départ. Tyler s'éclipsa à son tour pour la suivre à l'extérieur, il l'a trouva assise sur un monticule de sable à l'écart des personnes travaillant au potager. Elle était assise le menton au creux des genoux, Tyler vint s'asseoir à ses cotés et lui demanda ce qui l'a chiffonnait à se point certes Ace avait disparu et il comprenait son mal aise mais Ace savait se battre...
elle répondit dans un souffle à peine perceptible.
La dernière fois que je lui ai parlé nous nous sommes disputés dit-elle d'une voix envahie par l'émotion c'est à cet instant que Tyler se rendit compte qu'elle pleurait, elle essuya ses larmes avec rage. Il posa une main réconfortante sur son épaule.
Il n'empêche que je t'accompagne que tu le veuilles ou non. Comme tu me l'as si bien rappelé tout à l'heure Ace est mon ami. Et ce n'es pas à toi d'aller combattre  Archer.
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Ace ne sait pas depuis combien de temps ils font route mais ils devraient déjà être arrivés à Tornwood. Il aurait dû se défendre tout à l'heure en revenant de la forêt, il aurait pu, c'est vrai, mais il avait quelques scrupules à frapper son ancien camarade, il espérait encore pouvoir le faire changer d'avis en le raisonnant. Mais là, pour l'instant il était quelque peu amoindrit et coincé ligoté à un arbre. Il entendit Archer se rendormir. A présent, il le regrette amèrement son hésitation à blesser son ancien compagnon, il n'ose fermer les yeux car si un prédateur s'approche il est totalement sans défense mais ce n'est pas le pire, ses pensées tourne en boucle dans sa tête comme il aurait aimé  retourner en arrière, il donnerait tout pour aller retrouver Cassie à l'extérieur pour l'a ramenée auprès de lui au coin du feu et s'endormir avec elle entre ses bras.

Les sept frontières livre 2  Le gardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant