Chapitre 2

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Ersen

Il y a une chose que je n'aime pas et c'est la religion. Elle a séparé mes parents. Ils se sont mariés à l'église. Ils suivaient tous les deux la même croyance jusqu'au jour où mon père a décidé abandonner le christianisme. Il est devenu athée et depuis ce jour ça n'a plus fonctionné entre lui et ma mère. Comment ça aurait pu ? Ils ne voyaient plus les choses de la même manière. Ma mère à finit par divorcer de mon père. Elle est partie vivre ailleurs et m'a laissé seul avec mon père et Ethan.

Elle avait beau prier pour que mon grand frère guérisse de sa maladie, pour que mon père ne soit plus au chômage et pour qu'on finisse par trouver une demeure qui nous conviennent mais ses prières n'ont pas été exaucées. Mon frère continue de vomir et mon père n'a toujours pas trouvé de travail. Je l'ai détesté depuis le jour où elle nous a laissés et je n'ai pas cherché à la contacter.

Je ne sais pas si c'est la légère haine que j'éprouve à l'égard de ma mère qui m'a laissé suivre le chemin de mon père. Je suis devenue athée et j'ai suivi son exemple. Quelques jours plus tard, l'état de mon grand frère s'est aggravé. Il est devenu malade de cette vie. Malade à cause du départ de notre mère. Aujourd'hui j'ai vingt et un an et j'étudie àl'université dans un domaine où je suis le meilleur. C'est la seule chose qui a changé dans ma vie.

Je porte toujours ce collier représentant un symbole athée pour montrer aux autres que je peux croire ce dont j'ai envie. Personne n'a le droit de m'imposer ses pensées, ses opinions ou bien ses croyances. Jamais je n'ai osé enlever ce collier car il représente ce que je suis. Une personne qui ne croit pas en Dieu. J'avais huit ans quand ma mère à essayer de me baptiser pour que je rentre dans le christianisme, j'ai protesté et j'ai suivi le chemin de mon père.

Les gens qui ne sont pas croyants sont mes amis, telle est ma devise. Pour moi, la religion donne de faux espoirs. Elle nous fait imaginer un monde sans problèmes alors que notre monde ne regorge que de haine et de violence. Elle nous plonge dans une réalité fausse qui nous fait halluciner toutes sortes de bonnes choses alors que moi je regarde la réalité en face.

C'est notre manière de penser. Regardez le monde et vous verrez que des personnes sont mortes pour avoir défendu leurs opinions et leurs croyances. Je pense que le monde est tel qu'il est et que c'est l'homme qui l'a créé à sa manière. On pense que l'humain naît bon ou mauvais mais c'est faux.

L'être humain décide de devenir ce qu'il est et parfois c'est le mal qu'il choisit. Dans ma vie je ne ferais rien pour les autres. Mon père m'a appris à être égoïste et à ne penser qu'à moi-même. Il ne s'intéresse pas à mon éducation mais au moins il me laisse faire mes propres choix.

J'ai eu la chance de choisir un programme dont j'avais envie parce que mettre mon avenir sur le dos de mon père, c'est une chose qui est voué à l'échec. Il n'a aucune expérience et aucun conseil à me donner. J'ai toujours pris mes propres décisions parce que je sais mieux que mon père ce qui est le mieux pour moi. C'est évident.

Lorsque je rentre dans l'auditorium de l'université, la prof me lance un sourire taquin. Depuis mon arrivée ici elle essaye sans cesse de me draguer, la pauvre elle peut toujours espérer. Je pense qu'elle ignore qu'à tout moment elle pourrait perdre son travail. Elle sait que je m'en sors très bien dans ce programme mais elle continue à me demander si j'ai besoin d'aide.

La grande salle est presque remplie. Une place vide apparaît sur mon champ de vision mais au moment où je compte m'y installer une personne se retrouve en face de celle-ci en même temps que moi. Mon regard s'attarde sur la silhouette d'une fille qui doit avoir mon âge. Mes yeux se baladent sur sa longue robe à manche longue avant de s'attarder sur ses yeux d'un brun clair puis sur son voile qui est de la même couleur que le vêtement qu'elle porte.

Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant