Chapitre 30

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Ersen

—  J'ai besoin que tu le dises juste pour être sûr dit-il.

—  Ersen, je le veux répondis-je alors que mon cœur se met à battre dans ma poitrine.

—  Tout ce que tu voudras je te le donnerais. Sa main droite vient caresser doucement ma joue.

Ensuite, son pouce vient toucher mes lèvres. Je sens que le désir monte en moi. Son regard ne quitte pas ma bouche. Il veut la même chose.

—  Promet moi que je serais à toi pour l'éternité dit-il avant que ses lèvres rencontrent les miennes.

C'est un baiser lent et doux. Je ferme les yeux et savoure le goût de thé glacé qui me parvient. Ses lèvres sont si douces. C'est une sensation tellement agréable. Je n'arrive plus à penser à autre chose. Sa main se pose sur ma joue. Son toucher est délicat. Lorsqu'il met fin à notre baiser, je rouvre mes yeux et l'admire. Je n'arrive pas à cacher mes sentiments pour lui. C'est impossible.

Avec mes mains, j'enlève lentement mon voile sans quitter son regard. Je le place doucement autour de mes épaules. Une lueur d'admiration traverse son regard lorsqu'il arrive à voir mes cheveux.

—  Tu n'es pas obligé de faire ça murmure-t-il en touchant quelques mèches.

—  Mais j'en ai envie dis-je alors que sa main vient toucher la mienne.

Je ressens des milliers de frissons agréables alors que sa main descend plus bas. La manche de ma robe suit son geste. Son regard change. J'ai l'impression qu'un détail à attirer son attention. Son pouce caresse cet endroit et mon souffle se coupe.

—  C'est lui qui t'a fait ça ? demande-t-il en voyant la rougeur sur mon poignet.

J'hoche la tête et cette fois il accepte ma réponse. Je lui en suis reconnaissante parce que je ne suis pas prête à lui raconter tout ce qu'il s'est passé avec Ryan. Pas aujourd'hui. Je ne veux pas ruiner ce moment qu'on partage tous les deux.

Son doigt vient toucher mon menton pour relever ma tête. Je sais qu'il a déjà vu la cicatrice parce que son attention est dirigée vers le bas.

—  Tu peux aux moins me dire comment il t'a fait ça ? demande-t-il en caressant le bas de mon menton.

—  Avec une cigarette allumée chuchotai-je comme si quelqu'un d'autre pouvait m'entendre.

—  Je suis désolé que tu sois tombé sur un crétin de première classe dit-il d'une voix honnête.

—  Ce n'est pas ta faute dis-je au moment où ses lèvres s'approchent des miennes.

— Alors laisse-moi te faire oublier tout ce qu'il t'a fait.

Ses lèvres s'emparent des miennes une seconde fois. Sa main se balade sur mes cheveux. Il tourne alors que notre baiser n'est pas terminé et mon dos se retrouve plaqué contre la porte. Je ne veux pas que ça se termine. Si seulement ce moment pouvait durer pour toujours.

—  Ersen murmurai-je au moment où notre baiser prend fin.

—  Tu peux me dire d'arrêter dit-il en collant son front au mien.

—  Non n'arrête pas dis-je alors que ma respiration s'accélère.

Il prend ma main doucement et la place sur sa poitrine. J'arrive à sentir son cœur qui bat vite.

—  Ton cœur dis-je en trouvant son regard.

—  Je sais que le tiens bat de la même manière Zeyna. Il dépose de légers baisers sur chacune de mes joues.

—  Tant mieux si mon cœur bat pour toi articulai-je alors que le contact de ses lèvres sur ma peau est tellement agréable et fait chavirer mon cœur encore plus. 

Je n'arrive pas à contrôler mes émotions. Des larmes de joie coulent doucement sur mes joues. Il le remarque et retient ma tête avec ses deux mains.

—  Promet moi que tu me laisseras passer tout le restant de mes jours en ta compagnie.

—  Je te le promet dis-je alors que de nouvelles larmes apparaisse.

Toute ma vie, je me suis demandé ce qu'on pouvait ressentir lorsqu'on aime profondément quelqu'un. Aujourd'hui je sais ce que ça fait. Je remets mon voile sous mes yeux admirateurs.

—  Dieu t'a mis sur mon chemin et je ne compte pas te laisser partir dit-il en embrassant mon front.

Mes mains viennent s'appuyer sur ses bras. Il colle son front au mien et nous restons un bon moment ainsi. Il y a quelque chose de doux dans ce silence. Comme si nous étions deux âmes qui se promettaient un amour éternel. Peut-être que c'est le cas.

Nous sommes interrompus par une personne qui essaye d'ouvrir la porte sur laquelle je suis appuyé. D'un geste vif, je m'enlève et Ersen s'éloigne légèrement de moi. Je me tourne face à la porte.

—  Vous ? dit la bibliothécaire étonnée de nous voir dans cet endroit.

—  Désolé, je sais qu'on ne peut pas être ici lui répond Ersen en sachant que je ne suis pas capable de prononcer un mot.

—  Aller y dit-elle en nous lançant un grand sourire. Sans protester, nous sortons de la petite pièce. Ersen s'amuse à me taquiner en voyant que je rougis. Je lui donne une petite tape sur l'épaule avant de lui sourire.

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Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant