Chapitre 9

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Zeyna

— Tu sais quoi ? Même si tout le monde t'admire je te hais et sa ne changeras jamais

—  Ne pense pas que je vais te laisser remporter cette bourse parce que si tu essayes je risque de te détester encore plus et tu ne vas pas aimer ça dit-il d'une voix irritante.

—  Tu me menaces ?  Sans pouvoir y résister je m'approche de lui jusqu'à ce que mon doigt touche sa poitrine.

—  Essaye pour voir mais ça risque d'être une partie perdue d'avance pour toi dis-je en le poussant, sans beaucoup de force, avec ma main. Il a tellement l'air amusé par la situation que ça m'énerve encore plus.

Quelques élèves commencent à sortir lorsque je repars à ma place encore bouleversée par ses paroles. C'est décidé, si je veux passer ma session sans problème je vais devoir me tenir loin de lui. Une chose est certaine, je ne ferais pas exprès de rater mes examens pour le satisfaire. C'est la première fois que je rencontre une personne aussi désagréable mais ça ne va pas m'arrêter.

Je croise Ryan lorsque je sors de l'auditorium. Il a fini son cours en même temps que moi.

—  Ton père et le mien vont venir nous voir, dit-il alors qu'on marche ensemble vers la sortie.

—  Tu me l'a dit le matin, dis-je sans paraître trop brusque. Il me manque tellement et nous n'avons même pas eu l'occasion de s'appeler lorsqu'il est parti avec le père de Ryan.

Au moment où nous arrivons à notre appartement Ryan ouvre la porte et me pousse rapidement à l'intérieur. Il referme celle-ci derrière lui et je me retrouve plaqué contre la porte.

— Laisse-moi voir tes cheveux. Étrangement sa voix est plus calme mais un frisson de dégoût me parcourt lorsque sa main vient se poser sur mon bras.

—  Tu les vois quand je dors avec toi lui dis-je en enlevant doucement sa main posée sur mon bras.

—  Ce n'est pas pareil, je n'ai pas envie de me répéter. Sa voix est devenue rapidement insistante.

Sans vouloir faire durer le moment, j'enlève mon voile et le laisse tomber par terre.

—  Voilà, maintenant est-ce que je peux le remettre ? lui dis-je en voyant qu'il me fixe avec une expression étrange.

Il se rapproche et touche les mèches de mes cheveux une par une. Je retiens une protestation quand son corps est collé au mien. Il commence à sentir mes cheveux et le souffle que je sens me dégoûte.

Je sais que si je le repousse il sera contrarié alors je le laisse faire. Son visage revient en face du mien et sa bouche retrouve rapidement la mienne. Son baiser est brusque et impatient. La répulsion qui s'empare de moi commence à devenir incontrôlable. Ses lèvres sur les miennes commencent à exercer une pression plus forte. Je retiens une autre plainte. Tout ce que je ressens c'est de l'écœurement.

À chaque minute qui passe, je prie pour qu'il arrête. Ma respiration devient difficile et j'ai la sensation que je peux mourir de cette manière. Ses lèvres se détachent enfin des miennes et j'essaye de garder une expression normale lorsque sa main vient caresser mon menton.

Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant