Chapitre 21

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Ersen

La porte du vestiaire s'ouvre. Je me cache derrière celle-ci en dissimulant un rire.

Je vois sa silhouette avancée dans la pièce. Je m'avance un peu et l'observe. J'aurais pu jurer qu'elle allait partir sans s'inquiéter pour moi.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? lui dis-je en la faisant sursauter. Je donnerais tout pour revoir l'expression de son visage.

— Ersen, je te jure que... Elle s'arrête et soupire en fermant ses yeux.

— T'a l'air un peu trop concerné par mon sort pour une personne qui est censé me détester lui dis-je.

— Je n'ai pas envie de me faire crier dessus parce que tu as oublié de fermer le musée. Elle croise ses bras et me fixe pendant un bon moment avant de tourner la tête.

— Je vais aller voir le directeur demain et il me fera revenir crachais-je en voyant qu'elle n'a pas l'intention de discuter avec moi.

Elle reste silencieuse. Lorsque son regard croise le mien, j'ai l'impression qu'elle veut me dire quelque chose mais elle s'en va sans se retourner.

Un sourire vainqueur apparaît sur mon visage. Peu importe l'excuse qu'elle a trouvée, je sais qu'elle s'est inquiétée pour moi. Elle a quand même fait le tour du musée pour tenter de me trouver.

Je reviens chez moi et m'endort avec cette pensée. Zeyna s'est inquiétée pour moi même si elle prétend qu'elle me déteste. Un faible sourire m'échappe et je trouve le sommeil.

Je me réveille et trouve mon frère en train de préparer son déjeuner. Il se rend compte de ma présence et part déposer un autre plat sur la table.

— Pourquoi tu as été renvoyé ? me demande-t-il lorsque je m'assois devant mon assiette.

— Elle a menti en disant que je le l'ai agressé, j'explique en jouant avec ma fourchette.

— Qui ? La femme de Ryan ? dit-il en prenant une bouchée de ses crêpes.

Qui d'autre ça peut être dis-je d'une voix irritée.

— Elle a vraiment du courage. Comment tu vas faire pour retourner à tes études ? Il me dévisage avec une expression concernée.

— Je vais trouver une solution parce qu'il est hors de question que je la laisse gagner si facilement, je lui réponds en me levant de la table.

Je prends mon scooter et arrive devant l'université. Je souris quand je vois le directeur sortir de son bureau. Je m'arrête devant lui.

— Ersen, que faites-vous ici ? Son expression est trop sérieuse pour que je puisse plaisanter avec lui en lui faisant une blague.

— On peut aller dans votre bureau ? ¸dis-je en espérant qu'il ne soit pas trop pressé.

— Aller y dit-il. Je le devance et m'assois sur la chaise face à son bureau.

La porte se referme. Il fait le tour de son bureau et range quelques documents avant de venir s'asseoir.

— Je peux aider le concierge si vous voulait mais je veux continuer mes études ici. C'est mon avenir qui est en jeu dis-je en adoptant un ton plus sérieux.

Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant