Chapitre 12

12 1 10
                                    


                                                                                          Zeyna

Je lève mon visage et tourne ma tête dans sa direction. Il ne doit pas savoir que j'ai coulée l'examen. Par chance, il y a moins de larmes qui coulent sur mes yeux. Le bleu qui entourait mon œil est moins présent. J'ai utilisé mon léger fond de teint pour camoufler ce qui restait. Au moins ça ne se voit plus.

— De quoi tu parles ? Lui demandai-je en lui lançant un regard confus pour lui faire croire que je n'ai rien compris.

— Tu as échoué à l'examen c'est ça ? Dit-il avec un sourire satisfait sur le visage. On ne peut pas être bon à tout et ta réaction est un peu excessive il rétorque d'une voix moqueuse.

— Je n'ai pas raté cet examen, dis-je sur la défensive. Un sentiment désagréable monte en moi. Je suis en colère. J'ai passé des heures à étudier pour cet examen et j'ai tout compris alors pourquoi je n'ai pas réussi ?

— Arrête et pour une fois tu peux accepter le fait que j'ai été meilleur que toi. Il s'accote de dos à la rampe d'escaliers et boit sa canette de thé glacé. Son regard revient sur moi lorsqu'il termine de boire sa boisson.

— Tu sais que ce n'est pas le cas lui dis-je lorsque je décide enfin de prendre la parole.

— On n'accepte pas la vérité Zeyna ? Dit-il avec un ton rempli de malice.

— Mon prénom est dégueulasse lorsqu'il est prononcé par toi dis-je en m'approchant de lui. Ses cheveux ont l'air moins foncés à cause du reflet de la lumière. Je vois mieux les pupilles de ses yeux verts.

L'intensité de la lueur de son œil me trouble. Cette couleur dégage quelque chose de tellement fort et intimidant. En islam, elle représente l'immortalité.

— Bien sûr, fait comme si tu n'aimais pas ça, dit-il en reprenant une autre gorgée. Mes yeux s'attardent sur sa pomme d'Adam avant de monter vers son menton et ses lèvres.

— Je te déteste rétorquai-je lorsque mes yeux rencontrent les siens. Il sourit parce qu'il remarque que je suis en train d'observer sa tenue. Il porte une légère chemise noire qui est de la même couleur que son pantalon. J'ignore pourquoi je prête attention à son style vestimentaire.

— Alors j'ai raison tu as bel et bien raté ce fameux examen. Son sourire s'est dissipé pour laisser place à une expression arrogante. Il met sa main dans sa poche et attend une réponse de ma part.

— Il n'y aucune raison pour laquelle je l'aurais échoué, je lui réponds d'une voix froide.

— Ment doucement mahbubi (ma douce) dit-il en me gratifiant de son plus grand sourire.

— Explique-moi la raison pour laquelle tu es persuadée d'être supérieure à moi ? Dis-je en ignorant le surnom qu'il vient de me donner. Ce que devient mon cœur à chaque fois qu'il me donne des surnoms en arabes me fait peur. J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il le fait, j'ai envie de moins le détester.

— Tu sais très bien pourquoi je ne t'aime pas, dit-il en s'approchant de moi. Trois mètres nous séparent. Je le regarde avec haine et j'ai envie de savoir pourquoi il me voit comme un obstacle. Mes yeux l'interrogent et il me donne, finalement, une réponse.

Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant