Chapitre 33

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Ersen

— Je peux t'assurer que Zeyna est la seule personne qui mérite cet argent dis-je en voyant son visage reflétait de la frustration.

— Dis-lui d'aller chercher cette enveloppe et je vous laisserais tranquille dit-il avec un sourire narquois.

— Tu n'auras rien du tout crachais-je en ne pouvant plus supporter sa présence.

— Tu en es sûr ? Même pas la moitié ? Je pensais que tu serais plus généreux avec ton père. Il se lève et s'approche de nous.

— Ne me force pas à faire ce que je ne veux pas. Sur ces paroles, il sort un couteau de sa poche.

— Je me place derrière Zeyna pour la protéger. J'arrive à sentir sa peur.

— Comme c'est mignon , mon fils qui est en train de protéger une femme dit-il d'un air moqueur en pointant toujours le couteau dans ma direction.

— Ce n'est pas n'importe quelle femme. C'est ma femme et si tu poses une seule main sur elle, je n'hésiterais pas à te faire du mal.

— Donne-moi cet argent et tout ira bien dit mon père en s'avançant encore plus vers nous.

— D'accord je vais aller chercher l'enveloppe dit Zeyna d'une voix tremblante.

— Non, cet argent est à toi dis-je sans quitter mon père du regard.

— Ersen, je t'en supplie je ne veux pas qu'il nous fasse du mal dit-elle alors que je le dévisage toujours.

— Pour une fois, elle a raison, dit-il en nous lançant un regard mauvais.

— Tu n'auras pas cet argent. Fais-moi du mal mais tu laisses Zeyna tranquille dis-je en le défiant du regard.

— Change d'avis et accepte de venir avec moi et ta mère en Grèce, dit-il.

— Je préfère mourir que de m'en aller et la laisser seule. Je recule avec Zeyna jusqu'au comptoir de la table à manger.

— C'est plus grave que je pensais, dit-il en plaçant doucement le couteau sur ma gorge.

— Arrêtez. Zeyna le supplie. Des larmes coulent sur ses joues.

— Si tu l'aime alors va chercher cette enveloppe dit-il.

Zeyna ne bouge pas. Elle est terrifiée. Je l'assassine du regard en ignorant la lame du couteau sur ma peau. Je sais autant que lui que son père ne sera pas capable de lui faire du mal.

— Je ne peux pas. Maintenant lâche ce couteau.

Zeyna essaye tant bien que mal d'intervenir.

— Tu ne seras pas capable de me faire du mal lui répondis-je en attrapant son bras.

— Ah oui ? et pourquoi tu es si sûr de toi ? dit-il en me menaçant d'avantage.

— Parce que je reste ton fils. Ses paroles ont l'air de secoué mon père car il baisse son bras. J'en profite et m'empare du couteau en le jetant au sol. Il me regarde un bon moment dans un silence angoissant.

Âmes tourmentéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant