Chapitre 12 : Aiden

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Chapitre 12 :

Je réalise que c'est elle qui est en train de crier, Khalys, cette fille qui me rend fou depuis quelque temps, mon corps agis de lui-même pousser par un instinct protecteur, l'urgence de la situation me fais battre le cœur à mille à l'heure. Je saute par-dessus le canapé, je ne prends même pas le temps de le contourner, et je me précipite vers le lit.

Il faut quelques secondes pour que mes yeux s'habituent à la pénombre, mais je peux maintenant distinguer ce qu'il se passe dans la pièce. Et je vois de suite que personne ne s'en prend à Lys, elle est seule dans ce lit, son corps bouge dans ce gigantesque lit comme si elle se débattait contre quelque chose d'invisible. Je me rapproche de son visage, et je remarque que celui-ci est empli de larmes, on peut y lire toute la douleur du monde, elle paraît souffrir atrocement.

Et mon cœur se serre si fort que je crois mourir, voir tant de douleur déformer ses traits est affreux, quand sa vie a été chamboulé cette femme avait l'avenir devant elle maintenant elle est enfermée dans sa douleur et dans sa détresse. Ce soir-là, ces fils de pute ont gâché sa vie, et celle de son frère. Bordel, je pourrais les tuer de mes mains si je savais qui a fait ça.

Quand je l'entends à nouveau crier dans son sommeil, je ne résiste plus, je la prends dans mes bras, cette fois, j'ai compris ce qu'elle à crier.

« Papa, Maman, je suis tellement désolé pardonnez moi »

Et mon cœur me fait à nouveau un mal de chien, et je brûle de colère à la vue de cette femme complétement détruite. Une colère sombre et dévastatrice qui consume mon être à petit feu quand je côtoie la part sombre et triste de ce petit ange.

Je la serre contre moi, elle ne se réveille pas, mais se calme un peu, je ne peux m'empêcher de plonger le nez dans ses cheveux, elle a une odeur de pêche, si douce et agréable que je pourrais m'y noyer.

Je les lui caresse pour l'apaiser, et ça fonctionne, car sa respiration se ralentit, elle finit par se réveiller et ses yeux bleu envoûtant encore endormi se plonge dans les miens.

Ses joues s'empourprent, et je la trouve si adorable à cet instant.

— Aiden ?

— Oui ?

Elle a une voix si douce, mon cœur rate un battement. Elle ne semble pas comprendre pourquoi elle est dans mes bras et ce que je fais dans son lit.

— Que s'est-il passé ?

Elle ne détourne pas son regard du mien, ni n'essaie pas s'éloigner de moi, au contraire, elle se blottit encore un peu plus contre moi, comme pour se rassurer. Et je la serre encore un peu plus à mon tour.

— Tu criais dans ton sommeil et t'agitais, tu devais faire un cauchemar.

— Je suis désolée de t'avoir réveillé.

Elle est si adorable, elle s'excuse vraiment pour rien, et je commence à comprendre que cette habitude est peut-être du a ces paroles durant son cauchemar, comme si elle s'en voulait pour tout en plus de sa culpabilité envers ses parents, comme si elle était coupable d'être la seule à s'en être sortie indemne.

— Tu n'as pas besoin de t'excuser, c'était quoi ton cauchemar ?

Elle semble hésité une seconde, puis se décide à me parler quand même.

— Toujours le même...

— Pardon ?

— Mon cauchemar, c'est toujours le même que je fais en boucle, encore et encore.

— Je vois, je ne te force pas si tu ne veux pas en parler, je comprends, tu sais.

Ma main caresse toujours ses cheveux, et elle semble un peu plus apaiser que tout à l'heure.

BattanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant