Battante

Chapitre 15: Khalys

Chapitre 15 Khalys :

Sur la route du retour, Aiden fut un peu plus propice à la discussion, mais malheureusement, il entama une discussion que je ne voulais pas, car je m'efforçais d'oublier ça dans un coin de ma tête étant dans le déni complet.

— Tu sais Khalys, c'est dangereux pour toi d'aller à l'hôtel, tu n'as pas un lieu un peu plus sûr où tu pourrais vivre pour le moment ?

Il a vraiment l'air inquiet pour moi, cela me touche, mais je ne veux pas de sa pitié, je sais que je suis actuellement une orpheline incapable de retourner chez elle au vu des horreurs qu'ils s'y sont passé, mais je ne veux surtout pas de ça, je ne veux pas qu'on me prenne pour une petite chose fragile et incapable de me débrouiller.

— Ne vous inquiétez pas, je pensais changer d'hôtel juste après.

Son visage se durcit visiblement ma réponse n'était clairement pas ce qu'il espérait.

— Je ne suis pas sûr que ce est une très bonne idée, il pourrait te retrouver facilement comme ils l'ont fait là, tu n'as personne chez qui tu peux aller au moins le temps qu'on retrouve qui a fait ça ?

— Malheureusement si, mais je ne veux absolument pas les mettre en danger, je préférais être seule, afin qu'il n'arrive rien aux personnes à qui je tiens.

Un soupçon de malice passe sur son visage, je ne comprends pas de suite pourquoi. Il me sourit, ce sourire me réchauffe le cœur, avant de sortir la plus grosse idiotie que j'ai jamais entendue :

— Dans ce cas, c'est réglé, tu viens chez moi, j'ai une chambre d'ami inoccupé qui sera parfaite chez toi, et promis, c'est propre et ranger. J'ai du mal avec le désordre.

Cette dernière phrase me fait rire, plus je commence à connaître ce mec plus il ressemble à un maniaque du contrôle, tout le contraire de son meilleur ami, et de moi, je ne suis pas sûre qu'il validerait son choix s'il savait. Mais de toute façon, il est hors de question que j'aille chez lui, le supporter 24h/24 non merci bonjour l'horreur.

— Merci pour la proposition, mais je me dois de la décliner.

Un sourire espiègle apparaît sur son visage, visiblement, il ne compte pas lâcher l'affaire comme ça.

— Parce que tu as une meilleure idée peut-être, ou une meilleure solution ?

Sur ce coup-là, il marque un point, et je ne peux qu'abdiquer.

— De toute façon, j'imagine que tu ne me laisses pas trop le choix, quitte à me kidnapper et me séquestrer.

On rit ensemble, je me sens légère, ça faisait longtemps et ça fait vraiment un bien fou, je dois l'admettre. Puis il répond :

— Tu as plutôt bien compris la situation, non sans rire, c'est surtout que je préfère te savoir en sécurité.

Mon cœur manque un battement. Mince, j'ai vraiment bien entendu là ? Ces mots sont si doux à mes oreilles qu'un frisson parcourt tout mon corps. Et mon esprit se met à divaguer, vers des pensées plus qu'obscène, imaginant la sensation de ses mains sur mon corps, d'abord sur mon visage, puis descendant vers ma poitrine, de ses lèvres contre les miennes, bordel, mon esprit plus que pervers envers ce mec va me rendre folle ma tête le déteste, mais on dirait que tout mon cœur le désire, c'est quoi cette connerie ?! On se reprend. Je suis sortie de ma lutte intérieure par la voix d'Aiden, l'objet de mon fantasme :

— Allô Khalys, tu m'écoutes ?

Mes joues rougissent quand je retourne à la réalité.

— Non désolé, j'étais dans la lune.