Chapitre 27 : Khalys

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Chapitre 27 : Khalys

Quand je reprends connaissance, j'ai l'impression d'être passée sous un bulldozer, mon corps me fait atrocement, mal, chaque centimètre, des flash de l'accident me revienne, le camion qui fonce sur moi la panique, puis le trou noir.

Je peine à ouvrir les yeux, mes oreilles sont agressées par des rires dans la pièce, et je vois Aiden et Elfenia en train de discuter, la main d'Aiden tiens la mienne, ils n'ont pas remarqué que je suis réveillée et je ne peux pas m'empêcher de les couper :

— Qu'est-ce que vous pouvez être bruyant tous les deux, il n'y a pas moyen de se reposer ici.

Ma gorge me fait un mal de chien, elle me brûle à chaque mot, je me redresse dans un grognement à cause de la douleur qui parcourt mon corps à chaque mouvement même le plus minime.

D'un coup il n'y a plus aucun bruit, leurs deux têtes se tourne vers moi dans un même mouvement, et d'un coup ma curiosité prend le dessus, je me demande bien pourquoi ces deux-là étaient en train de rire.

Aiden se précipite pour m'aider à me redresser, je suis soulagé qu'il soit là, on jurerait qu'il a pleuré, il a les yeux rouge et bouffi. Sous ces derniers, je peux apercevoir des cernes bien prononcer, et je pense qu'il a probablement passé la nuit ici, et cela me réchauffe le cœur.

Il me redresse un peu, ce lit est vraiment inconfortable, ou alors cela vient de la douleur que je sens constamment.

Je me tourne vers ma meilleure amie qui pleure a chaud de larme, elle se jette dans mes bras et la douleur me fait vriller, je sors un grognement de douleur.

— Oh, je suis désolé, je ne voulais pas te faire mal, comment tu te sens ?

Elle s'éloigne de peur de me faire à nouveau mal, je regarde mon bras maintenu dans cet attirail métallique qui le maintien, cela m'arrache une grimace de dégoût, je n'avais pas remarqué tout ça. J'essaie de bouger mes doigts, mais impossible la douleur est trop vive. J'examine mon autre bras qui lui n'est pas dans le même état, mais pas forcément mieux, il est rempli d'hématomes, de bleu et d'égratignure vraiment impressionnante, je n'ose même pas imaginer le reste et encore moins mon visage. Je comprends mieux cette douleur sourde qui me donne envie de crier à chaque mouvement.

— Comme si j'avais été piétiner par une dizaine de chevaux. Je ne me souviens pas non plus de grand-chose, la seule image qui me revient constamment en tête, c'est le camion qui arrive sur moi.

J'ai beau me creuser la tête rien ne me reviens à part quelques bribes de souvenir, mais rien de cohérent. Mes deux acolytes perdent leur sourire et c'est Aiden qui prend la parole en premier :

— Lys, en fait, tu as effectivement eu un accident, tu as été percutée par un camion quand tu te rendais à l'hôpital hier matin... Tu viens de passer 24 h dans le coma...

Il a l'air tellement abattu, je comprends ce sentiment, j'ai ressenti la même chose qu'en j'essayait de supporter la culpabilité qui me rongeait après leurs morts. Il tire la même tête que moi à ce moment-là.

Je lui serre la main et lui sourit, je ne détache pas mon regard de lui, je le rassure :

— Je suis toujours là, ça va aller d'accord ?

Il hoche la tête et je me perds dans le vert de ses yeux. Bordel, je pourrais passer le reste de ma vie le regard rivé dans le sien. Cela m'apporte une certaine plénitude.

El visiblement gênée toussote pour nous interrompre, on se tourne de suite tous les deux vers elle.

— Je vais aller chercher le médecin, je reviens, profitez en.

BattanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant