Chapitre 20 : Aiden

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Chapitre 20 :

Il est tard, et la bouille adorable de lys absolument pas réveillé me fait fondre de tendresse, du moins jusqu'à ce qu'elle pose la question que je redoutais depuis que je venais de réaliser que j'étais torse nu. J'aurais fait n'importe quoi pour oublier ce souvenir atroce qui parfois hantait toujours mes nuits.

Mais elle, elle s'était confiée à moi, elle m'avait ouvert son cœur comme elle n'avait jamais dû le faire avec personne, elle méritait que je réponde à sa question. Je suis toujours en train de mener un combat intérieur quand je vois Khalys se lever du tabouret qui se situait en face de moi, je ne la regarde pas, j'en suis incapable, trop honteux de ne pas savoir si je vais lui répondre ou non, je l'entends poser son verre dans l'évier derrière moi.

Soudain, elle pose sa main sur mon bras et m'embrasse la joue et chuchote à mon oreille :

— Je suis désolée, je n'aurais pas dû poser la question...

Elle me procure un frisson avec ce contact et mon cœur s'emballe comme si c'était la première fois qu'une fille me faisait un baiser sur la joue, j'étais vraiment comme un idiot en sa présence, elle me rend fou, les sentiments que j'ai pour elle vont finir par avoir raison de moi.

Quelques secondes, plus tard, la chaleur de sa main sur mon bras se dissipe et elle s'éloigne afin de regagner sa chambre.

Mon corps réagis de lui-même, je la retiens par le bras, et la serre contre moi, je ne voulais pas la voir repartir dans son lit seul, pas tout de suite du moins.

Elle ne me rend pas de suite mon étreinte, visiblement surprise par mon acte. Mais quand elle me serre à son tous dans ses bras, j'ai l'impression de pouvoir tout affronté du moment qu'elle est à mes côtés, et je me sens prêt à tout lui raconter, parce que c'est elle, à ses côtés, je me sens si bien. Je hume l'odeur de vanille de ses cheveux que j'apprécie de plus en plus. Et je suis de moins en moins sûr d'être capable de laisser partir sans aucun problème cette petite emmerdeuse une fois cette affaire terminée.

— Pour la cicatrice...

Elle pose un doigt sur ma bouche pour me faire taire, et ce petit geste m'excite plus que cela ne devrait, et dans mon esprit passa plus d'une pensée loin d'être chaste.

— Tu n'es pas obligé si tu ne veux pas en parler.

Je la serre un peu plus contre moi afin de prendre du courage.

— C'est ce que je veux, Lys.

Avec toi, je peux le faire, je peux affronter ce souvenir si douloureux que je tente d'oublier depuis des années.

Je me cache bien de lui dire ça à voix haute, je ne voudrais pas non plus la faire fuir.

Elle prend ma main et me tire jusqu'au canapé, fin elle ne peut tirer pas réellement, je la suis bien sagement. Une fois tous les deux assis confortablement sur le canapé, elle se met en tailleur tout en me tenant la main.

— Je t'écoute Aiden, mais si tu veux arrêter ou que finalement, tu ne veux pas en parler hésite pas, tu n'es obligé de rien.

Elle est si gentille et compatissante, mais j'ai peur qu'elle ne me regarde plus pareil après, avec pitié, mais elle vaut le coup et mérite que je m'ouvre à elle, comme elle l'a fait en m'accordant sa confiance. Je prends une forte inspiration avant de commencer :

— Cette cicatrice date de l'été de mes 11 ans, c'était la dernière fois que je voyais ma mère en dehors d'un hôpital psychiatrique...

Elle serre ma main un peu plus fort, bordel elle a une de ces poignes. Elle fait une mine sérieuse, mais je sens la compassion et la tristesse dans son regard, même comme ça, elle restais irrésistiblement belle.

BattanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant