Nihil tome 2

Chapitre 8

En l'observant je me fis la réflexion que grâce à Maël, le fae me semblait désormais beaucoup moins éblouissant. Il restait profondément beau, la justice n'allait pas jusqu'à rendre laid les connards, c'eut été trop demander, mais à côté de mon dragon, il semblait juste banal.

Maël laissa échappé un début de sourire, quand je le laissais avoir accès à cette pensée. Joshua m'ayant dit que manger un fae pour le goûter était parfaitement normal pour eux, je doutais que mon dragon lui trouve un quelconque attrait physique. Cependant, il avait l'air heureux que je le trouve plus beau.

_ Ma fille est désormais présente. J'attends, déclara Zihaa, ne jouant pas les ingénues comme elle avait l'habitude de le faire.

Selriel leva les yeux sur moi, ils avaient la couleur de l'herbe, une couleur surnaturelle comparé aux miens. Un frisson de dégoût me hérissa les poils.

_ Je tiens avant toutes choses à te présenter mes excuses...

_ Je n'ai pas accepté que tu la voies pour entendre des platitudes, le coupa la reine fae sans masquer la menace dans sa voix.

Il baissa les yeux au sol, vaincu par l'animosité qui se dégagée d'elle.

_ J'ai conscience que jamais je ne serais pardonné pour cette faute ma reine.

Zihaa eut un rictus mauvais, encore un peu et elle allait passer en dark Zihaa. Je n'avais rien contre le fait qu'elle le pulvérise, mais si elle avait tenue à ce que je le vois, je voulais au moins savoir pourquoi.

_ Qu'est-ce que tu me veux ?

_ Ma mère est l'oracle la plus vénérée de notre royaume...

_ Vénérée ? Rien que ça ? N'avez vous pas assez d'une reine ? Faut-il que je reviennes pour vous rappeler votre place ? susurra Zihaa avec un air tellement dangereux, que je me retenais de reculer d'un pas.

Choisir ses mots était une seconde nature pour les faes. Qu'il emploi celui ci en face de sa reine était au mieux inconvenant, au pire suicidaire. Il devait l'employer couramment pour ne pas se rendre compte de son idiotie.

_ Notre déesse lui à délivré son message, continua-t-il en refusant de se démonter.

Le rire qui éclata dans la gorge de Zihaa n'eut absolument rien de joyeux. On aurait pu croire à un cris de guerre. Je la dévisageais, sentant un brin de panique m'assaillir à la vue de ses yeux qui étaient devenus noir.

_ Quel comédie, minaudât-elle, laissant son aura nous recouvrir.

Je perdis mon souffle un instant, ensevelie sous sa puissance, puis repris le contrôle de moi même. Elle m'avais suffisamment forcée à lui drainer sa magie, pour que celle ci me soit désormais familière. Le bougre en face de nous ne pouvait pas en dire autant. Il finit sur les genoux, semblant porter un poids colossal sur les épaules.

_ Voyons donc voir, ta vénérée mère, déclarât-elle, la faisant apparaître d'une torsion du poignet.

Une fae aussi brune que Zihaa était blonde apparue devant nous. Les invocations étaient toujours désagréables, raison pour laquelle on ne s'en servait jamais. La mère de Selriel eut la grâce de ne pas vomir, mais son teint nous montrait qu'elle n'en était pas loin. Des qu'elle aperçut Zihaa elle se prosterna à ses pieds.

_ Ma reine...

_ Ma vénérée, se moqua Zihaa, interrompant ses salutations. Je n'avais pas conscience que les oracles de mon peuple se devaient d'être adorés. Souhaites-tu mon siège ma vieille amie ?

Après le vert, la fae passa au rouge. Je pouvais goûter le parfum de sa honte tant il était puissant.

_ J'ai était clémente Elerinna. Je n'ai pas tué ton fils quand il a blessé la mienne. Je t'ai laissé faire tes petites machinations sournoises tant que tu ne dépassais pas les bornes. J'ai fait preuve de bonté et de patience, parce que tu étais l'une des première née. Ton fils m'apprend aujourd'hui qu'en plus de chercher à te faire traiter en reine, ce que je laisse couler depuis des années, tu prétends maintenant parler à la Déesse ? Faut-il que je te rappel ta place ?

Si Zihaa m'avait parlé comme ça, j'aurais pris un billet pour l'antarctique sans demander mon reste. Ses yeux aussi noir que l'encre et son rictus démoniaque était flippant. La petite Elerinna elle, la regarda droit dans les yeux, gonflant son aura au maximum pour essayer d'imposer sa présence. La reine fae avait remballée la sienne avant son arrivée, le spectacle était plutôt comique. Ça rappelait l'histoire du crapaud qui voulait se faire aussi gros que le bœuf. Elle était pathétique.

_ Tu n'as jamais été une oracle ! Jamais la Déesse n'est venue à toi ! Tu n'es reine que par ton âge...

Sa diatribe enflammée fut écourtée par le mur sur lequel elle alla ricocher. Plusieurs fois. De manière super brutal.

On aurait dit un dessin animé. Zihaa se contentait de bouger la main et, hop un mur, hop un autre mur. C'était fascinant. Ce petit jeu dura quelques minute avant que Cormak, toujours aussi flegmatique intervienne.

_ Je n'ai rien contre les punitions corporelle tu le sais, mais nous avons des endroits appropriés pour cela. Tu est en train de mettre du sang partout, et je refuse d'avoir un nouveau débat sur le choix des tapis.

Mes parents étaient lunaire. Sitôt demandé, sitôt exaucé, la fae arrêta de rebondir sur les mur.

_ Je me suis laissée emporter. Je vous prie de m'excuser, nous dit elle, ses yeux redevenant d'un vert translucide instantanément.

Elle soupira devant le spectacle qui s'étalait devant nous.

_ Ils avaient plus d'un an, nous les aurions changé dans tout les cas, se contenta-t-elle de déclarer en haussant les épaules.

Selriel n'avait pas bouger d'un iota. Il n'avait pas essayé d'aider sa mère, ce qui était franchement culotté quand on savait que c'était lui qui l'avais mise dans le pétrin.