5 ⋆౨ৎ˚⟡˖࣪

103 10 3
                                    

Lorsque la queue avança et que mon tour arriva, je fus poussé dans une minuscule cabine humide, dégageant une odeur de moisissure

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Lorsque la queue avança et que mon tour arriva, je fus poussé dans une minuscule cabine humide, dégageant une odeur de moisissure. Mon odorat était influencé par toutes les taches noires accrochées aux coins de la pièce. On m'arracha les quelques tissus que je n'oserais appeler habits et je fus poussé dans une sorte de vieille baignoire remplie d'eau glacée. Mon corps ne supporta pas le changement radical de température, mais il fallait dire qu'un peu d'eau froide ne pouvait que me faire du bien après les graves blessures qui m'avaient été infligées.

Je me tenais fermement au bord de la baignoire quand un seau d'eau glaciale fut renversé sur ma tête, m'obligeant à retenir ma respiration et à fermer les yeux. Un tabouret fut brutalement glissé derrière moi, et une femme s'y jeta avec une bouteille de shampoing en main, qu'elle versa généreusement sur mes dreads collantes et puantes. Les extrémités de mes dreads avaient absorbé mon sang tel une éponge, et à en juger par la force avec laquelle la femme me frottait le cuir chevelu, je pouvais en déduire que la tâche n'était pas facile.

Il n'y avait aucune intimité. À peine je tournais la tête que j'avais une vue directe sur la douche de mes camarades. Je pouvais voir Bill être entraîné dans une cabine, aidé par deux femmes. Mon cœur se serra en le voyant incapable de marcher seul. Mon attention fut brusquement ramenée à la réalité par un autre seau d'eau glacée renversé sur mon corps nu. Je fermai les yeux précipitamment, ne voulant pas de mauvaises surprises avec la mousse.

-Redresse-toi ! M'ordonna la vieille femme, ce que je fis sans protester amenant mes mains vers le bas pour au moins couvrir mon entre jambe.

Je voulais garder ma dignité, au moins ici. La vieille se redressa, roulant des yeux en voyant mon geste, qu'elle trouva pathétique. Elle agrippa avec force mon épaule, frottant une brosse dure contre ma peau. J'aurais pu jurer qu'il n'en resterait plus rien après ce traitement douloureux. Les poils rudes de la brosse grattèrent agressivement et moussèrent mon corps. Cela faisait une éternité que je n'avais pas senti une odeur de propre. Mon odorat était trop habitué aux odeurs accablantes de ce que j'appelais la mort, une présence que je côtoyais chaque jour.

Elle repoussa mes mains pour pouvoir passer la brosse sur chaque partie de mon corps. À peine l'objet de la torture fut-il posé sur ma peau que je serrai la mâchoire pour ne pas hurler, sentant une violation flagrante de mon intimité. J'ai bien cru y laisser mes boules. Mais après le lavage intensif, vint le retour à la réalité avec un autre seau d'eau glacée sur mon corps endolori. Cela n'a fait qu'empirer mon état, chaque fibre de mon être brûlant sous la douleur.

Je fus enroulé dans une serviette et poussé hors de la cabine laissant place à un autre enfant. Mais à ma grande surprise, je me trouvai face à une salle que je n'avais jamais aperçue auparavant. Elle était si illuminée et toutes les tables ici présentes comportaient des habits propres et nouveaux, ce fut comme le paradis.

-Tom ! Mon attention fut dirigée vers Gustav, qui se tenait lui-même debout au milieu de tous nos camarades, une serviette bleue autour du corps et ses cheveux dégoulinants sur son visage.

LügenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant