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Flash-back:Numéro 2.

- Les gars ? Les gars ? Ai-je chuchoté en me penchant sur le lit du bas. Gustav dormait profondément enrobé de sa grande couverture, ne laissant paraître que ses belles boucles blondes.

Le jeune homme semblait profiter du confort qui lui avait été dérobé pendant des ans. Un lit douillet et un matelas propre et confortable, je me suis redressé dans mes draps. Mon sommeil avait encore une fois été perturbé par des hurlements dans l'orphelinat. J'avais pris l'habitude de les ignorer, pensant que c'était comme une sorte de traumatisme qui me faisait constamment entendre ces mêmes cris que j'avais droit avec maman. En me tournant, Bill et Georg dormaient également paisiblement dans leurs lits superposés, Bill en haut et Georg en bas. Personne ne semblait s'être réveillé, dormant tous a priori à point fermé.

Mon esprit aventurier et ma curiosité me titillaient, me forçant à quitter subitement le lit dans cette chambre plongée dans le noir. Seule la clarté de la lune me donnait une faible visibilité de la pièce pour que je puisse au moins éviter d'écraser les nombreux jouets éparpillés au sol.

Je pris la petite échelle au bout du lit pour descendre, posant mes pieds nus sur le tapis où nous avions pris l'habitude de jouer aux petites voitures sur les routes dessinées. À pas de loup, je traversai la petite pièce, la quittant par la grande porte faisant face au long couloir au sol froid sous mes pieds.

Je me dirigais vers la grande allée qui me parut immense et dérangeante. Je ne savais pas si c'était mon esprit ou si tout cela était réel, mais les cris résonnaient encore une fois au fond du couloir menant à une grande porte en bois étiquetée "interdit d'entrée". L'établissement était silencieux, les cris atroces ne semblaient perturber personne autre que moi.

Il m'aura fallu quelques instants avant de réussir à réunir tout mon courage pour passer cette porte et marcher lentement le long du couloir, mes petits pas claquant contre le sol. Les arbres entourant la propriété dessinaient des formes macabres contre le mur, les ombres passant les fenêtres ramenant ce sentiment d'être observé constamment.

Mon souffle était lourd, et le sol glacial. Je tenais fermement le bas de mon tee-shirt, frissonnant de tout mon corps. Plus je me rapprochais de la source du bruit, plus je sentais mon cœur battre à la chamade, manquant de sortir de ma poitrine. Une boule se coinçait dans ma gorge, chaque hurlement me ramenait peu à peu à cet environnement que j'avais rêvé de quitter depuis longtemps. Je ne voulais pas revivre cet enfer, je voulais être libre.

Je me suis avancé, mes jointures devenant blanches par la force dont je tenais mon tee-shirt entre mes doigts.

- Papa ? Ai-je marmonner ne voulant pas réveiller mes camarades. Je me rapprochai encore et encore jusqu'à ce que je puisse tendre ma main tremblante en direction de la serrure et de la tourner délicatement. Un brin de lumière commençant à se dévoiler par derrière la porte.

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