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-Allez ma poule, remue-moi ce boule, je veux te voir tout donner sur cette scène. Ordonna un vieux barbue hoquetant et envoyant en l'air quelques billets verts comme s'il s'agissait d'un objet sans valeurs pendant que je me dandinait maladroitement avec ma pauvre corde que j'arrivais à peine à faire tourner au-dessus de moi sans qu'elle ne frappe la barre de pole danse ou même mon chapeau.

-Bernard..Il est dix-huit heures mon vieux..Combien de fois je vais devoir te dire qu'on est sur le point de fermer..Lui sermonna gentiment Carl en posant ses mains sur ses épaules.

-Allez une dernière fois, rien qu'une fois..Insista le même qui d'un geste d'épaule repoussa le plus jeune.

-On a des horaires de fermeture Bernard et tu le sais, joue pas au vieux con avec moi. Ses quelques mots suffirent à attirer l'attention de Bernard qui se tourna brusquement face au brunet qui discrètement me fit signe du menton, m'indiquant les vestiaires.

Ce fut sans protester que je quittai la pièce armé de ma corde et de ma bouteille d'eau posée en coin de scène. Laissant derrière moi mon courageux collègue et notre client harceleur, je poussai cette porte grinçante qui m'ouvrit l'accès au vestiaire et lorsqu'elle se referma, je n'eus plus aucun contact avec la situation dans le bar.

Je m'empressai de rejoindre mon casier que j'ouvris rapidement pour y saisir mon sac à main, prenant mon téléphone et jetant un rapide coup d'oeil au message s'y trouvant. Par chance, personne n'avait eu la bête idée de me contacter, pas même Matteo qui depuis des jours me harcelait de messages, me suppliant de revenir. Accompagné d'un long soupir d'aisance, je glissai le smartphone à sa place et commençai à déboutonner ce short presque trop court que je fis descendre le long de mes jambes, de même avec ce soutiens-gorge qui fut carrément une libérance après l'avoir retiré. Je me changeai en une tenue plus confortable et surtout adaptée à mes plans qui précèderaient la sortie de mon boulot temporaire. J'enfilai un jogging noir suivi de son sweat, j'attrapa un masque que je mis au visage et transfère toutes mes affaires de mon sac à main dans un sac à dos, largement plus pratique pour se déplacer. Je me glissai dans mes baskets et ressorti du vestiaire en toute discrétion.

-Je ne suis pas vieux, à vrai dire..Les gens du coin ont tendance à répéter que je fais plus jeune..Se venta le barbue face à carl, peu convaincue des affirmations du vieillard le regard indifférant.

Je gardai le dos plaqué au mur et marchai petit pas vers la sortie, évitant toute collision avec les chaises laissées en pagaille dans la pièce ne voulant point attirer l'attention des deux hommes. Pendant un petit moment je cessai de respirer jusqu'à enfin atteindre la sortie et partir en courant à travers la ruelle, légère comme une plume à tel point que je pourrai flotter jusqu'à l'usine qui ne se situait qu'à quelques rues. Le peu de passants qui me croisaient, me jetaient des regards ahuris, ne comprenant pas pourquoi une jeune femme se baladait portant un masque. Certain se décalant même lorsque je passais à côté, sûrement apeurées par la maladie dont je pouvais être atteinte. Par défaut de ne pas avoir de voiture ni même un permis, je devais faire toute l'allée à pied. Cela m'apprendra à conduire illégalement les voitures dont j'en touchais le volant, le petit village où je résidais n'était que rarement surveillé par les autorités, c'était donc facile d'en faire ce que l'on désirait.

LügenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant