12 ⋆౨ৎ˚⟡˖࣪

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-Okay, jeune fille...je vais te demander de tenir Tom et de lui donner une gorgée d'alcool à chaque fois que je commencerais à coudre sa plaie..M'ordonna le brunet qui me tendit la bouteille contre ma poitrine. Bill pointe la lumière vers son abdomen pour que j'y vois clair.

Sans poser plus de questions, nous nous sommes empressés d'exécuter les ordres de Bill. Je me suis rapproché de la tête de Tom, saisissant la bouteille que j'ouvris et pourtant je ne l'apportai pas tout de suite à ses lèvres. Bill alluma sur l'un des nombreux interrupteurs derrière lui, la lampe au-dessus de nous. Tom plissa des yeux aveuglés par la lumière se couvrant le visage de sa main.

-T'attends quoi pour me soûler ? Me demande t-il l'air impatient et surtout effrayer par la douleur à venir.

-T'es sûr que tu tiendras ? Je m'apprêtai à céder lorsque je lui pose à nouveau la question pour être sûre.

-Oui...oui...je suis sûr max..Je pris donc son visage entre l'une de mes mains tremblantes et mon autre main pour lui apporter la bouteille au lèvre. Le tresser m'aida à tenir le récipient avec l'une de ses mains qui souillait le verre transparent ainsi que l'étiquette de son sang rouge vif.

Lors de sa première grosse gorgée, Georg prit une grande inspiration avant de débuter son soin et piquer l'aiguille dans la chair de Tom, essuyant avec un tissu désinfecté le sang qui coulait, lui empêchant de distinguer la plaie correctement. Tom, qui malheureusement n'était pas encore frappé par les effets de l'alcool, se tendit sous mon emprise, il serra fort la mâchoire ainsi que la bouteille qui força à tirer dessus pour en boire une nouvelle gorge. Il laissa échapper quelques grognements de douleurs contre la bouteille à chaque nouveau passage de l'aiguille.

Bill fut même forcé de poser une main sur son torse pour que le même ne cambre pas son corps de douleurs, ce qui empêcherait Georg d'effectuer son action correctement. J'ai tenté de passer soigneusement ma main contre son front humide par la sueur qui y coulait, sans l'objectif de l'apaiser un peu. Mais plus Georg passait l'aiguille, plus Tom réclamait l'alcool pour y remédier à la douleur.

-Désolé mon pote...je te promets que j'essaie de finir au plus vite..Marmonna Georg qui gardait son attention fixée sur les points de suture mais caressait tout de même de son pouce la peau qu'il tenait tendue pour que les points soient plus faciles à effectuer.

Lors des derniers points, Georg recula de son patient les bras levés. Bill s'écarta légèrement après un long soupire d'aise qui fila la pièce. Tom s'était visiblement endormi ou peut-être évanoui, mais le bon côté des choses c'est qu'il était soigné et que le sang ne coulait plus.

-Prenons en note qu'il faut tenir cette jeune femme loin des armes à feu. Georg me pointa du doigt en essuyant ses mains souillées sur un rouleau d'essuie tout posé sur le lavabo.

-C'est pas ma faute s'il m'a demandé de tirer. Bill se tourna vers moi d'un regard menaçant, me faisant rapidement comprendre que je n'étais pas en position de dire quoi que ce soit pour ma défense.

-Maintenant il lui faut du repos, beaucoup de repos. J'ose espérer que mon matériel n'était pas trop sale. Soupira Georg qui se pencha sur le corps endormi de Tom, analysant une fois de plus la plaie qu'il venait d'arranger et y ajouta un gros pansement qu'il avait trouvé dans la pièce.

Bill me pointa du menton la sortie, marchant devant moi qui me suit mise à le suivre sans réellement savoir où nous allions ni ce qu'il prétendait faire de moi. En réalité, l'idée qu'il me tire une balle entre les deux yeux et qu'il me jette dans un fossé pour venger son frère ne m'avait pas échappé. Mais après avoir traversé un long couloir et monté deux beaux étages de marches, il ouvrit la porte vers ce qui semblait être leurs chambres à tous les quatre, étant donné qu'il y avait quatre lits disposés dans la pièce.

Il m'invita à prendre place sur l'un des lits que je ne sut distinguer le propriétaire.

-Maxence...j'aimerais quand même savoir, parce que ça me turlupine et Tom a bien failli y laisser sa peau mais..tu n'as pas trouvé d'archive concernant ton père alors, que comptes-tu faire maintenant ? Il reposa ses coudes sur ses genoux, son regard sombre et ennuyeux posé sur moi.

-Je pensais que je pourrai me tourner vers l'un de ses collègues fidèles, mon père me parlait toujours d'un fameux collègue sur qui il pouvait compter les yeux fermés.

-Alors, tu comptes faire confiance les yeux fermés sur une personne que tu ne connais même pas ? Il leva un sourcil, passant nerveusement sa main sur son visage, comme s'il assistait à une scène qui devenait de plus en plus délirante.

-Je ne lui fais pas confiance, mais j'espère pouvoir me baser sur lui pour en savoir plus sur mon père.

-Tu connais son prénom au moins ? Ou quelque soit l'information qui te permettrait de l'identifier ?

Je suis restée silencieuse quelques instants. Tentant de me rappeler du prénom de cet homme que mon père avait tant parlé. Il nous en parlait à chaque fois qu'il rentrait de son travail. Je me souviens même d'avoir aperçu son visage les quelques fois où il emmenait papa à la maison dans sa petite voiture. Je me disais tout le temps qu'ils devaient crever de chaud tous les deux dans cette petit espace. Mais papa adorait tellement cette voiture qu'il appréciait voyager dedans. Cependant, papa ne l'avait jamais laissé entrer dans notre maison.

-Alex..Alex Lopez..Ai-je fini par déclarer en jouant avec mes doigts.

-Lopez..Lopez..attends ça me dit quelque chose..Bill fixa le plafond pendant quelques instants avant de me regarder à nouveau mais cette fois-ci il avait l'air plus inquiet. Lopez !? Non, hors de question, je ne risquerai pas la vie de mes frères pour cette histoire ridicule Maxence, cet homme est fou..

-Mais Tom m'a proposé son aide ! Je me suis redressé frustré par son changement radical dans sa décision.

-Tom est incapable de percevoir ce qui est bon et mauvais ! Cette idiote pense qu'il y a de la bonté chez tout le monde et que tout le monde lui retourna toujours les faveurs qu'il a accomplies ! Mais c'est faux ! Regarde, il te connaît depuis peu et il a déjà failli mourir, Maxina ! Tu ne sais pas à quel point je me suis battu pour protéger tout le monde ! Et tu débarques soudainement et tout semble m'échapper ! Il frappa du poing sur la petite table de nuit en faisant tomber la lampe qui se brisa au sol. Il n'y prêta pas attention, son regard était focalisé sur moi, je ne voulais pas céder, je lui tenais tête mais le noiraud ne semblait pas vouloir changer les choses.

-J'osai espérer que vous m'aidiez, mais si vous ne voulez plus...et bien alors je me débrouillerais toute seule. Sans un mot de plus, je ne suis avancée vers l'entrée de la pièce. Et sache qu'au Mexique on rend toujours l'appareil. Et ce fut ainsi que je quittai l'orphelinat, déçu d'être reparti à la case départ.

LügenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant