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POV N°2:

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POV N°2:

Je ne saurais dire combien de temps j'avais passé ici, allongé sur ce sol froid et inconfortable. Mon corps était endolori et j'avais du mal à ouvrir les yeux, la douleur persistante dans mes membres. La pièce restait sombre, empêchant tout rayon de lumière de pénétrer à travers ses murs épais. Je pouvais encore sentir les mains de maman posées sur moi, son rire narquois résonnant comme un écho dans ma tête. Mes pieds étaient collants du sang séché qui avait coulé de mes ongles arrachés. J'étais presque soulagé de ne me souvenir que d'une partie de la douleur endurée. Je tentai de me redresser, m'appuyant sur mes bras tremblants, incertain de combien de temps je pourrais tenir. Mais je parvins à ramper jusqu'au matelas et m'y laissai tomber, submergé par l'apitoiement. Peut-être que cette vie, je l'avais méritée après tout, et que rien ni personne ne pourrait nous en sortir.

-Tom... Tom... Une petite voix se fit entendre dans la pièce. Je l'ignorai d'abord, pensant qu'il ne s'agissait que d'une illusion laissée par la douleur qui me frappait encore et le manque de nutriments.

Mais la petite voix persista et en ouvrant les yeux, je vis le visage angélique de Numéro 4. Ses cheveux blonds lui retombaient sur ses beaux yeux bleus. Pendant un instant, il me parut surréel, comme la lumière au bout du tunnel. Lorsqu'il comprit qu'il avait réussi à capter mon attention, il glissa à travers le carreau cassé une tranche de pain.

J'écarquillai les yeux, stupéfait, avant de ramper hors du matelas en sa direction. Je ne saisis pas immédiatement la tranche, ne voulant pas paraître impoli, mais je sentis ma bouche s'humidifier tandis que mon regard restait inconsciemment fixé sur ce morceau de pain.

-Comment tu as réussi ? Ai-je balbutié.

-L'un des gardes l'a laissé tomber, je l'aurais bien mangé, mais tu semblais en avoir plus besoin..répondit-il, l'air inquiet en remarquant mes blessures.

-On en a tous besoin, Gustav..ai-je murmuré avant de saisir la mie de pain et de la couper en quatre parties qui, à première vue, me semblaient plutôt équitables.

-Tu fais quoi ? demanda le blondinet en collant son visage au petit carreau libre qui nous maintenait proches.

-Je vais quand même pas profiter de ce trésor égoïstement et laisser mes amis mourir de faim..ai-je répondu, offusqué. Je glissai ma main sous le trou et lui tendis deux morceaux avant d'y chuchoter.

-Partage avec Georg..ordonnai-je d'une voix presque inaudible, ne voulant pas provoquer le chaos chez les autres enfants qui tueraient bien pour ce vulgaire morceau de pain séché.

Il hocha frénétiquement la tête avant de reboucher l'espace manquant d'un morceau de caillou. Je rampai cette fois-ci vers les barreaux, tentant de distinguer malgré la pénombre mon jumeau qui n'émettait aucun son. Il était difficile de dire s'il dormait ou s'il avait laissé échapper son dernier souffle. Je pouvais entendre Georg et Gustav papoter dans leur lugubre salon de thé, mais mon inquiétude grandissait de plus en plus. Bill ne se battait plus, il était récemment tombé malade et personne dans cette arène n'avait la foi de lui accorder le moindre soin

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