Chapitre 21 - Ton argent

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Je sors de cette chambre, déterminée à trouver où le Titi a laissé l'argent. En descendant dans le salon, je vois les domestiques en pleine conversation. À mon arrivée, elles s'arrêtent brusquement de parler. Je m'avance vers elles et demande :

"Qui de vous sait où se trouve le coffre-fort du Titi ?"

Pendant un instant, personne ne dit rien. Puis, l'une d'elles, une petite brune aux yeux marron, prend la parole.

"Je sais où il se trouve."

"Je te suis," dis-je, avec un mélange de gratitude et de détermination.

Elle me conduit à travers la maison, jusqu'à une salle immense. Je m'approche du coffre-fort, sachant que je n'aurai pas besoin du code grâce aux compétences que mon père m'a enseignées. Il m'avait appris à ouvrir des coffres sans connaître la combinaison.

Je commence à travailler sur le coffre, mes doigts bougeant avec précision et assurance. Après cinq minutes de concentration intense, j'entends enfin le clic familier. Le coffre s'ouvre, révélant des gros sacs d'argent. Mon cœur bat la chamade, mais je sais que je ne peux pas perdre de temps.

Sous le regard vigilant de la domestique, je sollicite son aide pour rassembler les autres domestiques et transférer les sacs dans un autre véhicule avant le retour imminent de l'équipe de la DEA venue récupérer les biens du Titi.

Alors que je commence à sortir le premier sac, les autres domestiques accourent et se joignent à moi pour charger les sacs dans un camion. Après une intense demi-heure d'efforts, la tâche est enfin accomplie.

Quelques petits sacs remplis de billets restent à distribuer aux domestiques, que je remercie chaleureusement avant de les autoriser à regagner leur domicile, le travail étant désormais terminé pour de bon. Leurs sourires de gratitude illuminent la pièce.

Une fois seul, je rassemble mes affaires et quitte la demeure avec les dix millions soigneusement dissimulés dans le camion. Mon cœur bat la chamade, l'appréhension me tenaillant quant à la possibilité d'être suivi. Je monte dans le camion, démarre et quitte la propriété en trombe. La route est déserte, je suis seul au volant, avec pour seule compagnie les millions de dollars.

Je roule pendant quarantaine de minutes, surveillant mes rétroviseurs, craignant à chaque instant d'être suivi. Mais finalement, je parviens à rejoindre le jet privé du Titi. Par chance, un pilote se trouve là. Je lui dis de m'aider avec l'argent, direction Bogota. Le pilote, un homme d'une quarantaine d'années avec une allure professionnelle, hoche la tête sans poser de questions et commence à charger l'argent à bord.

Alors que nous décollons, je ressens un mélange de soulagement et de nervosité. Je regarde par le hublot, regardant la terre s'éloigner et pensant à tout ce qui vient de se passer. Le Titi est sous les verrous, et moi, je suis en route vers une nouvelle vie, libre et riche.

Le vol vers Bogota dure quelques heures, mais chaque minute semble une éternité. Je réfléchis à ce que je vais faire une fois arrivée. Je dois être prudente, ne faire confiance à personne, et surtout, trouver un moyen de donner cet argent au El Diablo sans que les bandidos apprennent que j'ai sinon je suis morte.

Nous atterrissons enfin à Bogota. Le pilote m'aide à décharger les sacs d'argent. Je me hâte vers l'une des voitures stationnées sur le terrain. Je m'adresse au pilote, lui demandant où se trouvent les clés du véhicule. Sans un mot, il se dirige vers une petite cabine proche et en ressort avec les précieuses clés. Je lui demande alors de m'aider à charger les sacs d'argent dans la grosse voiture, une tâche qui semble pesante mais nécessaire.

Ensemble, nous parvenons à charger tous les sacs dans le véhicule. Je remercie chaleureusement le pilote pour son aide et me prépare à prendre la route. Avant de partir, je lui assure que je réglerai sa rémunération comme convenu.

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