COLOMBIE, LA CANDELARIA
Pov: El Diablo
Je reste là, debout, à observer la silhouette de cette femme que je n'arrive pas à oublier depuis des semaines. Elle hante mes pensées, me tourmente, et pourtant, je ne sais rien d'elle. J'ai essayé de la retrouver, de découvrir qui elle était, mais en vain. Comme si elle n'existait pas, comme si elle était une illusion qui s'était volatilisée dès que j'avais tenté de la saisir.
Et pourtant, la voir là, devant moi, me rend étrangement nerveux. Savoir que sa soeur est l'une de mes otages, ferai d'elle peut être un atout précieux dans ma vengeance. Mais je ne peux m'empêcher de ressentir un étrange mélange de fascination et de frustration en la voyant.
La porte se referme derrière elle, me ramenant brutalement à la réalité. Je quitte mon bureau d'un pas déterminé, me dirigeant vers une pièce du bar où je trouve Lorenzo, Amanda et Nina en train de discuter. Ils se lèvent tous les trois à mon arrivée, mais je leur fais signe de se rasseoir.
"Le loup est enfin sorti de sa tanière", dit Amanda ironiquement, provoquant un léger rire de la part de Nina. Lorenzo, quant à lui, reste sérieux et réprimande Amanda d'un ton ferme.
"Je ne crois pas que ce soit le moment de plaisanter, Amanda", déclare-t-il, son regard scrutant celui de la jeune femme.
"Oh, allez, on peut bien rigoler un peu ici, non ?", réplique Amanda, un sourire espiègle aux lèvres.
"Ça suffit, tous les deux", interviens-je, d'un ton autoritaire. Les deux se taisent immédiatement, me fixant avec une expression mêlée de respect et d'appréhension.
"Où est Carlos ?", demandé-je, cherchant à obtenir des informations précises.
Les deux haussent les épaules, manifestant leur ignorance. Nina, de son côté, ne prête pas attention à la conversation, ce qui ne me dérange pas. Depuis l'incident récent, je ne lui ai plus adressé la parole, et je n'ai pas l'intention de le faire.
"Putain, il sert à rien, lui", maugréé-je en passant une main sur mon front, tentant de dissiper le mal de tête qui me torture.
"Je peux aller le chercher, si tu veux", propose Amanda, cherchant à se rendre utile.
"Non, je n'ai pas besoin de lui. C'est de toi et de Lorenzo dont j'ai besoin", déclare-je, fixant intensément le duo.
"De quoi t'as besoin ?", demande Lorenzo, attentif à mes demandes.
"Amanda, je veux que tu prépares un petit-déjeuner pour la petite. Et toi, Lorenzo, je veux que tu cherches des informations sur sa grande sœur. Compris ?", ordonné-je, déterminé à obtenir les réponses dont j'ai besoin.
"Ouais", répondent-ils au même moment, acquiesçant à mes instructions.
Je me retourne et quitte la pièce sans plus prêter attention, informant mon chauffeur de se préparer à rentrer à la maison. Ma tête tourne, encore sous le choc de tout ce qui s'est passé en moins de vingt-quatre heures.
Je monte dans la voiture, fermant les yeux et me laissant aller, essayant de calmer mes pensées tumultueuses. La voiture démarre et je sens le mouvement, mon esprit naviguant entre la jeune femme dont je ne connais pas même le nom et sa sœur, les femmes étant des énigmes complexes à déchiffrer. Elles pourraient toutes nous détruire un jour si on se laisse prendre au piège de leurs charmes.
Perdu dans mes pensées tourmentées, je suis brusquement ramené à la réalité lorsque je réalise que nous sommes enfin arrivés à la maison après une quarantaine de minutes de trajet. Je rentre chez moi, fatigué et épuisé, me dirigeant vers ma chambre. Mais avant même que je ne pose le pied sur le sol, je suis accueilli par Regina, une vieille femme chef cuisinière que j'apprécie énormément.
"Bonjour mon cher, tu es déjà de retour", dit-elle avec un grand sourire, sa voix empreinte de douceur et de bienveillance.
"Oui, j'ai quelques problèmes à régler, c'est pour ça que je suis là" je réponds, tentant de dissimuler ma fatigue et ma préoccupation.
"Tu as l'air tellement fatigué et malade, mon pauvre", remarque-t-elle en posant sa main sur mon front pour vérifier si j'ai de la fièvre.
"Je vais bien, Regina", affirme-je en prenant ses mains dans les miennes, reconnaissant de sa sollicitude.
"Je ne te crois pas. Va dans ta chambre, je vais te préparer un bon plat comme quand tu étais petit, hein ? Aller", déclare-t-elle en me guidant doucement vers ma chambre.
"D'accord", acquiescé-je, lui offrant un sourire reconnaissant.
"J'aime beaucoup te voir sourire, Camilo. Tu es encore plus beau", ajoute-t-elle avant de s'éloigner.
Je reste un moment, laissant la porte se refermer derrière moi, avant de me changer et de revêtir des vêtements confortables. M'allongeant sur le lit, je contemple le plafond, laissant le calme et la chaleur de ma chambre m'envelopper.
Regina est bien plus qu'une simple chef cuisinière pour moi ; elle est une amie fidèle, une confidente précieuse. Et en cet instant, je suis reconnaissant de l'avoir près de moi, prête à m'offrir son réconfort et son soutien inconditionnel.
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El Diablo
RomancePrête à tout par amour pour sa famille, elle va mettre sa vie entre les mains du plus grand baron de drogue de Colombie. Elle se rend compte que sa décision la conduit dans une spirale infernale. Alors qu'elle lutte pour protéger sa famille, elle...