Chapitre 20 - Le mariage

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Le matin arrive enfin. Je suis excitée de pouvoir enfin en finir avec cette histoire de mafieux. Dès que je récupère Martina, direction New York. Je ne compte pas rester une seconde de plus en Colombie. Je vais prendre des vacances pour souffler de toute cette charge.

Pendant que je réfléchis, quelqu'un frappe à la porte, me sortant de mes pensées. J'ouvre la porte et une jeune femme me regarde, m'informant que le petit-déjeuner est prêt et que le Titi m'attend. Je la remercie et pars me changer et me brosser les dents.

Je descends les escaliers et entre dans la salle à manger, où le Titi est déjà assis, un sourire bienveillant sur le visage. "bonjour, mi bonita," dit-il en me servant une tasse de café.

"Bonjour " réponds-je, essayant de masquer mon impatience.

Nous mangeons en silence, chacun perdu dans ses pensées. Je me demande comment la journée va se dérouler, espérant que tout se passera comme prévu. Après le petit-déjeuner, le Titi propose une promenade dans les jardins, et je l'accepte, sachant que cela pourrait être ma dernière chance de voir cet endroit.

Les jardins sont magnifiques, regorgeant de fleurs éclatantes et de sentiers sinueux. Nous marchons côte à côte, parlant de tout et de rien. Je sens une étrange mélancolie m'envahir, une part de moi regrettant presque la fin imminente de cette aventure.

"Tu sembles pensive," dit le Titi en me regardant avec curiosité.

"Juste en train de réfléchir à tout ce qui s'est passé," dis-je honnêtement. "C'est un peu surréaliste."

Il hoche la tête. "Je comprends. La vie est pleine de surprises, n'est-ce pas?"

"Oui," murmurai-je, pensant à la surprise qui l'attend ce soir.

"Prête pour notre nouvelle aventure ?" demande-t-il en me tendant une tasse de café.

"Oui," réponds-je, en prenant une gorgée. "Prête."

"Tout est arrangé," annonce-t-il. "Nous allons nous marier cet après-midi."

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. "Cet après-midi ? Mais, les préparatifs... la cérémonie..."

"Ne t'inquiète pas," dit-il en s'approchant de moi. "Tout est sous contrôle. Ce ne sera peut-être pas un grand mariage, mais ce sera notre mariage."

Je prends une profonde inspiration et hoche la tête. "D'accord. Je te fais confiance."

Les heures passent rapidement alors que nous nous préparons pour la cérémonie. Je porte une simple robe blanche que le Titi a réussi à obtenir à la dernière minute. Il porte un costume élégant mais sobre. Nous nous dirigeons vers un petit jardin où un officiant nous attend avec plusieurs amis du titi et de nombreuses femmes.

La cérémonie est courte mais émouvante. Le Titi me regarde dans les yeux alors qu'il prononce ses vœux, et je sens une sincérité que je n'avais pas perçue auparavant. Quand vient mon tour, je prends sa main et dis, "Je promets de t'accompagner dans cette aventure, de respecter nos différences et de chercher toujours à comprendre ce qui est important pour nous deux."

L'officiant prononce les mots magiques, "Vous pouvez embrasser la mariée," et le Titi m'embrasse doucement, scellant notre union.

Alors que nous quittons le jardin, main dans la main. 

"Et maintenant ?" demandai-je en regardant le Titi.

"Maintenant," dit-il avec un sourire, "nous commençons notre vie ensemble, un pas à la fois."

Je souris aussi, sentant un mélange de soulagement et d'anticipation. "Je suis prête," dis-je 

Le Titi nous dirige dans une grande salle de fête avec tous ses amis et leurs femmes qui étaient à la cérémonie. La fête est incroyable, je ne sais pas comment ils ont organisé ça en même pas 24 heures. Mais bref, pendant la fête, je joue toujours mon jeu pour ne pas me faire démasquer. La fête passe vite, je fais tout pour que le Titi vienne avec moi pour rentrer. Pour en arriver au point qu'il vienne avec moi, je l'embrasse et lui dis que je le veux. Sans hésiter, nous rentrons à la maison, toujours en nous embrassant, il me porte jusqu'à la chambre.

Alors que Le Titi me pose délicatement sur le lit, une pensée fugace traverse mon esprit : est-ce que je suis prête à aller jusqu'au bout de ce plan ? Mais je n'ai pas le temps de réfléchir davantage. Le Titi se penche vers moi, ses yeux brillants d'une intensité que je n'avais jamais vue auparavant.

"Tu es magnifique, mi bonita," murmure-t-il en caressant doucement ma joue.

Je lui rends un sourire timide, essayant de cacher mon appréhension. "Merci," dis-je, ma voix à peine audible.

Il commence à me déshabiller lentement, ses gestes empreints de douceur. Mon cœur bat à tout rompre, non pas de désir, mais de peur et d'anticipation. Je sais que chaque seconde qui passe nous rapproche de l'inévitable.

"Attends," dis-je soudainement, posant ma main sur la sienne pour l'arrêter. "Je... je veux que ce moment soit parfait. Laisse-moi juste une minute."

Le Titi hoche la tête, confus mais compréhensif. "D'accord, prends ton temps."

Je me lève du lit et me dirige vers la salle de bain, fermant la porte derrière moi. Une fois à l'intérieur, je prends une profonde inspiration, essayant de calmer mes nerfs. Je sors mon téléphone de ma poche et envoie un message rapide à Daniel : "C'est maintenant ou jamais. Vite."

Je repose le téléphone et me regarde dans le miroir, me demandant si je suis vraiment prête pour ce qui va arriver. Mais il n'y a pas de retour en arrière. Je dois continuer.

Je retourne dans la chambre, essayant de paraître aussi détendue que possible. Le Titi me regarde avec une tendresse qui me surprend. "Tout va bien ?" demande-t-il.

"Oui," réponds-je en m'approchant de lui. "Tout va bien."

Je m'allonge à nouveau sur le lit, et il reprend là où il s'était arrêté. Mais avant qu'il ne puisse aller plus loin, la porte de la chambre s'ouvre brusquement et des agents de la DEA font irruption, armes à la main.

"Ne bougez plus !" crie l'un des agents.

Le Titi se fige, ses yeux s'écarquillant de surprise et de colère. "Qu'est-ce que..." commence-t-il, mais il n'a pas le temps de finir. Les agents le maîtrisent rapidement, le plaquant au sol.

Il se fait embarquer. Je me tiens à l'écart, mon cœur battant la chamade, regardant la scène se dérouler. Daniel entre dans la pièce, un sourire de satisfaction sur le visage.

"Bon travail," dit-il en se tournant vers moi.

"Merci," dis-je, sentant un poids se lever de mes épaules.

"Tu peux enfin rentrer à la maison," dit Daniel.

"Pas encore, j'ai des choses à régler," dis-je.

"De quoi tu parles ?"

"Problème de famille, Daniel. Ne t'inquiète pas, je serai là dans quelques jours," dis-je pour le rassurer.

"Pourquoi lui mentir ?" 

"D'accord, dès que tu finis, tu m'appelles pour que je puisse venir te chercher hein," dit-il avec un sourire.

"Bien sûr, Dani. Maintenant fait moi un câlin, tu m'as beaucoup manqué," dis-je en ouvrant mes bras.

Daniel vient me faire un câlin immédiat, je le serre très fermement dans mes bras. Les larmes veulent tomber mais je les retiens. J'avais besoin de ce câlin depuis longtemps. Seul Daniel peut me comprendre, c'est pour ça que c'est mon seul ami. Je le tiens tellement fort que je me demande s'il peut encore respirer.

"Allez, ne pleure pas," murmure-t-il doucement à mon oreille. "Tout va bien aller."

Je hoche la tête, incapable de parler. Après un moment, je me détache de lui et essuie mes yeux. "Merci, Daniel. Tu ne sais pas à quel point tu comptes pour moi."

"Je sais," dit-il avec un sourire réconfortant. "Prends soin de toi et fais attention."

Je lui promets de le faire et le regarde partir, sentant un mélange de gratitude et de tristesse. Je sais que je dois encore faire face à plusieurs défis avant de pouvoir vraiment être libre.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant