Chapitre 9- Trouvez la

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ÉTAT UNIS, LAS VEGAS 21:36

Pov: El Diablo

Je suis devant un grand public, prêt à inaugurer les trente-cinq ans du Casino de mon défunt père. C'est un moment important pour l'entreprise familiale, mais pour moi, c'est une situation que je n'apprécie pas vraiment. Être sous les projecteurs, devant ce public nombreux, m'énerve profondément. Voir tous ces visages me donne l'envie de vomir sur place.

Pourtant, en tant qu'homme de valeur, je sais que je ne peux pas me permettre une telle faiblesse. Je garde donc ce visage de façade, ce sourire hypocrite que je distribue à tout le monde. Je ne veux pas perdre mes clients, aussi imbéciles soient-ils. Je dois faire des affaires, je dois me faire de l'argent. C'est la réalité du monde dans lequel je vis.

Une fois l'inauguration du casino terminée, je m'éclipse discrètement pour aller saluer quelques personnes que je connais. J'ai besoin d'un moment de répit, d'une pause loin de ce public oppressant. Je me dirige vers le bar et commande un verre de vodka. Je le bois d'une traite, sentant le liquide brûlant descendre dans ma gorge. Je demande immédiatement un autre verre, impatient de retrouver ce sentiment d'engourdissement.

Alors que j'attends mon deuxième verre, je sens des mains douces et familières venir caresser mon dos, de haut en bas. Je me retourne brusquement et mes yeux rencontrent ceux de Nina, ma secrétaire.

"Comment tu vas, mon chou?" dit-elle avec son accent anglais, sa voix douce résonnant dans l'air chargé de tension.

"Je vais bien, mais tu peux juste enlever tes mains de mon corps," dis-je brusquement, mon ton trahissant mon agacement.

"Écoute, Camilo, je sais que tu n'aimes pas être ici, mais je peux toujours te faire changer les idées," dit-elle en s'approchant de mon visage, prête à m'embrasser.

Avant même que ses lèvres ne touchent les miennes, je saisis ses joues avec ma main droite et la repousse fermement.

"Arrête tes conneries, Nina. Il y a beaucoup trop de gens, et je ne suis pas d'humeur pour ça. Recule," dis-je, me concentrant sur mon deuxième verre de vodka.

"Que veux-tu que je fasse pour te changer les idées?" demande-t-elle d'un ton séducteur, cherchant à raviver la flamme qui brûle entre nous.

"Que tu la fermes," répliqué-je sans émotion, ma patience atteignant ses limites.

Je ne veux plus l'entendre parler, je ne supporte plus le bruit de ces voix qui résonnent autour de moi. J'ai besoin de silence, de calme, ne serait-ce que pour un court instant.

Après lui avoir dit ça, elle se tait et ne parle plus. Son silence apaise un peu mes nerfs tendus, mais je ressens toujours le besoin urgent d'être seul, loin de toute cette agitation. Cependant, mon moment de quiétude est brusquement interrompu par une voix grave que je reconnais instantanément : celle de mon oncle, le frère de mon père. Deux hommes d'apparence similaire mais aux tempéraments bien différents.

"Camilo, mon fils, comment vas-tu?" me demande-t-il avec une pointe de préoccupation dans sa voix.

"Très bien, mon oncle, et toi?" je réponds avec un faux sourire aux lèvres, dissimulant mes véritables sentiments.

"Camilo, ne me mens pas. Je vois dans tes yeux que quelque chose te tracasse," insiste-t-il, cherchant à percer ma carapace d'indifférence.

Le goût amer du dégoût et des émotions refoulées monte en moi. Pourquoi me prête-t-il une telle attention ? Il sait pertinemment que je déteste qu'on me prenne pour un faible. Avant même que je puisse répondre à sa question, mon téléphone se met à sonner. C'est Lorenzo, son propre fils, qui m'appelle. Je lui fais un signe pour lui indiquer que je dois répondre, et il acquiesce d'un signe de tête.

Je me précipite dans mon bureau, loin de tous les regards et du vacarme oppressant. Je décroche l'appel.

"Ouais, Lorenzo?" je réponds, prêt à entendre ce qu'il a à me dire.

"Camilo, on a un problème," annonce-t-il d'une voix grave.

"Un problème avec quoi?" je demande , sentant l'angoisse monter en moi.

"  Y'a 1 000 000 $ qui a était détourner " déclare-t-il, laissant planer le silence lourd de conséquences.

"Quoi? Comment est-ce possible?!" je hurle de colère, réalisant l'ampleur des ennuis qui s'annoncent.

"On sait pas vraiment comment," répéta Lorenzo, la voix empreinte de frustration et d'incompréhension.

"Joder! Mais dis-moi que tu as trouvé quelqu'un qui est derrière ça, parce que je risque de tous les égorger s'il n'y a personne," m'exclamé-je, la rage grondant en moi. ( Putain )

"Le truc, c'est qu'on avait une Luna mais elle a disparu aucune nouvelle d'elle mais il y a une certaine Martina qui aurait participé à cette mission" révéle Lorenzo, mentionnant un nom qui résonne en moi.

"Trouve-la pour moi. Je serai là demain en Colombie," j'ordonne  d'une voix froide.

"D'accord, cousin," réponds Lorenzo avant de raccrocher.

Je balance mon verre de vodka à travers la pièce, laissant échapper ma colère dans un geste de désespoir. J'ai travaillé durement pour amasser cet argent, pour bâtir mon empire, et des imbéciles osent me le voler. Une fureur indomptable m'envahit, alimentant ma soif de vengeance. Martina va regretter le jour où elle est sortie du ventre de sa mère.

J'informe rapidement mon oncle de mon départ imminent pour une "urgence" en Colombie, dissimulant mes véritables intentions sous le voile de la famille. Mais dans mon esprit, une seule pensée résonne. La vengeance est mienne, et nul ne pourra me l'ôter.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant