Chapitre 24- Entraînement

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Endormie dans ce pièce sale toute seule, je me fais réveiller brusquement par Dante.

" Hé ma jolie, il est l'heure de s'entraîner. Lève tes fesses de ce lit ", dit Dante.

"De quel entraînement tu parles ? Et il est quelle heure ? " dis-je, tout endormie.

" Il est cinq heures. L'entraînement, c'est pour voir comment tu te débrouilles avec les armes à feu. Ma jolie, tu es arrivée dans un endroit où il faut savoir se défendre, parce qu'il n'y aura personne pour protéger tes petites fesses. "

"On ne peut pas le faire plus tard ? Je suis extrêmement fatiguée ", dis-je, toujours allongée sur ce lit sale.

"Non, tu dois être prête avant qu'El Diablo ne soit de retour. "

Je soupire et me lève dans cette chambre toute délabrée.

" D'accord, mais est-ce possible de me laver avant de commencer tout ça ? Je pue et j'ai envie d'enlever toute cette crasse de cette pièce dégueulasse. "

" Bien sûr, tu as 15 minutes, pas une de plus. Retrouvons-nous dehors et prends ces affaires, tu en auras besoin", dit-il en me remettant les objets.

"Merci", dis-je en les prenant avant de quitter la pièce.

Mes bras sont chargés des vêtements et des articles de toilette qu'il m'a donnés. Une brassière, une culotte, une brosse à dents, de la crème pour le corps, une serviette, un jogging, un T-shirt simple , des chaussettes et des chaussures - le strict nécessaire pour me rafraîchir après ce qui semble avoir été une longue et éprouvante journée.

Je me mets à parcourir les couloirs délabrés de ce hangar qui me sert apparemment de refuge temporaire. L'endroit est lugubre, et je ne peux m'empêcher de frissonner en imaginant ce qui m'attend.

Enfin, je repère ce qui semble être la salle de bain. Je m'arrête devant la porte, hésitante. La chambre qu'on m'a attribuée était dans un état lamentable, et j'appréhende ce que je vais découvrir derrière cette porte.

Je ferme les yeux et murmure une prière silencieuse. "Pitié, faites que cette salle de bain soit au moins un peu plus propre que cette chambre." L'image d'un lac infesté de crocodiles affamés me traverse l'esprit, et je me surprends à penser que ce serait peut-être une meilleure option pour ma douche si l'état de la salle de bain est aussi catastrophique que je le crains.

Prenant une profonde inspiration, je pose ma main sur la poignée. C'est le moment de vérité. Je tourne la poignée, poussant doucement la porte qui grince sur ses gonds. Ce que je découvre à l'intérieur déterminera si je passe la soirée à me débattre avec la plomberie défectueuse ou si je me résigne à chercher le lac aux crocodiles le plus proche...

Face à la porte de la salle de bain, je retiens mon souffle, les doigts croisés. Après l'état lamentable de cette chambre, je m'attends au pire. Pourtant, en poussant la porte, une surprise m'attend.

À ma grande stupéfaction, la pièce est relativement propre. Pas de toiles d'araignées, pas de saleté repoussante. Je fais quelques pas à l'intérieur, encore méfiante, scrutant chaque recoin.

Un sentiment de colère monte en moi. Si cette salle de bain est correcte, pourquoi m'avoir fait dormir dans une chambre insalubre ? Ce salaud l'a fait exprès, j'en suis certaine maintenant. Une autre envie de vengeance germe dans mon esprit.

Malgré tout, je reste prudente. Avant même de songer à me doucher ou à me brosser les dents, je vérifie méticuleusement la qualité de l'eau. Pas question de risquer une infection ou pire encore dans cet endroit délabré.

Tandis que je teste l'eau, je réfléchis déjà à la façon dont je pourrais me venger de celui qui m'a sciemment laissée dans des conditions si déplorables. Une chose est sûre : il va regretter son petit jeu mesquin.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant