Chapitre 4 - Directeur

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COLOMBIE BOGOTA, 11:10

Depuis mon cauchemar je ne me suis pas rendormi je me suis plus concentrée sur l'affaire de Titi, je dois le mettre dans une cage. Titi est un criminel dangereux qui doit payer pour les meurtres qu'il a commis. C'est ma responsabilité de m'assurer qu'il soit arrêté et traduit en justice.

Pendant que je travaille, mon téléphone sonne. C'est un numéro inconnu. Je décroche prudemment.

"Allo?" dis-je d'une voix tendue.

"Bonjour, Madame Marzin, c'est le principal Monsieur Aare Rivera du lycée Instituto El Roble "  déclare une voix calme de l'autre côté de la ligne.

"Bonjour, monsieur le principal. Pourquoi cet appel soudain ?" je demande, curieuse mais méfiante.

"Je souhaitais vous rencontrer pour discuter de Martina", répond-il.

Mon cœur se serre. Qu'a donc fait Martina pour que le principal lui consacre une conversation exclusive ? Je ne peux m'empêcher de craindre le pire.

"Oui, bien sûr. Quand pouvons-nous nous voir ?" je demande, essayant de garder mon calme.

"Est-ce possible aujourd'hui à 11h30 ?" propose-t-il.

"Oui, très bien. Je serai là", réponds-je, sentant l'urgence de la situation.

Nous raccrochons et je me rends compte que je suis déjà en retard. Je me hâte vers le lycée, espérant arriver à temps pour cette réunion importante. Arrivée sur place, je suis soumise au protocole de sécurité avant d'être autorisée à entrer. Je me dirige directement vers le bureau du principal, le cœur battant.

"Bonjour, monsieur", dis-je en entrant dans le bureau.

"Bonjour, Madame Marzin", répond le principal d'une voix calme mais ferme.

Nous nous asseyons et il commence à m'expliquer la raison de notre rencontre. Il me dit que Martina a un comportement très déplacé depuis quelques temps. Je m'excuse et lui explique que nous avons traversé des moments difficiles récemment, avec la perte de notre mère.

Le principal acquiesce avec compréhension, mais il insiste sur le fait que les fréquentations de Martina sont très mauvaises et qu'il faut faire très attention. Il souligne également l'importance de surveiller Martina, car le lycée se termine dans une semaine et elle doit changer son comportement.

Je quitte le bureau du principal avec un sentiment de préoccupation. Les paroles du principal résonnent dans ma tête : "les fréquentations de Martina sont très mauvaises, il faut faire très attention". Je ne peux m'empêcher de me demander quel genre de personnes elle fréquente et comment cela peut affecter son comportement.

Après avoir quitté le bureau du principal, je rentre chez moi en voiture. Pendant les quinze minutes de trajet, mes pensées sont envahies par les paroles du principal concernant le comportement de Martina. Je me demande ce qui se cache derrière ces fréquentations dangereuses dont il m'a parlé. J'espère que ce n'est rien de trop grave et que je pourrai aider Martina à changer son comportement avant qu'il ne soit trop tard.

Une fois arrivée à la maison, je souffle un peu et me dirige directement vers la chambre de Martina. Je sais que ce n'est pas bien de fouiller dans ses affaires, mais si je trouve quelque chose qui ne devrait pas être là, elle le regrettera. Je me sens partagée entre l'invasion de sa vie privée et ma préoccupation pour son bien-être.

Je commence à fouiller dans ses affaires pendant plus de vingt minutes, cherchant des indices qui pourraient expliquer son comportement récent. Rien ne semble anormal jusqu'à ce que je découvre un sac noir caché au fond de son placard. Intriguée, je l'ouvre prudemment et découvre de la lingerie très sexy et un iPhone 15 Pro Max, alors qu'elle possède déjà un iPhone 11, je retrouve plusieurs bons paquets d'argent au fond du sac. D'où vient tout cet argent ? Pourquoi les cacher ?

Je suis submergée par un mélange de colère, d'inquiétude et de confusion. Je ne comprends pas pourquoi Martina aurait besoin de telles affaires et pourquoi elle les cacherait. Je prends les objets dans mes mains, me demandant ce que je devrais faire. Devrais-je les confronter directement ? Devrais-je attendre qu'elle rentre à la maison pour avoir une explication ?

Je décide de garder les affaires avec moi et d'attendre que Martina rentre. Je souhaite lui donner une chance de s'expliquer, mais je ne peux pas ignorer cette découverte troublante. J'espère que cette confrontation nous permettra de clarifier la situation et de trouver une solution pour aider Martina à sortir de cette spirale dangereuse dans laquelle elle semble être plongée.

***
15:44

Je suis assise dans la salle à manger attendant l'arrivée de Martina. Le sac que j'ai trouvé dans sa chambre se trouve sur la table. J'ai besoin d'avoir des explications sur où elle a eu l'argent et les l'autres choses, par qui et pourquoi. Vingt minutes passent et la porte s'ouvre. C'est Martina. Elle se dirige vers sa chambre sans même me regarder. Je l'interpelle.

" Pas si vite, Mademoiselle Martina Rosa Marzin, tu viens ici tout de suite", dis-je d'une voix sans émotion.

" Tu veux quoi ?" dit-elle avec un ton arrogant.

" Ne joue pas les arrogantes avec moi. Où as-tu eu ça?" dis-je en lui jetant son sac noir.

" T'as fouillée dans mes affaires", s'exclame-t-elle.

" Oui, et alors? J'ai bien fait, non?! Parce que ce que je vois là me déçoit beaucoup", dis-je déjà sous tension.

" Pourquoi t'as fouillé dans mes affaires? Tu n'as pas le droit, tu le sais ça", crie-t-elle sur moi.

" Baisse ce ton. Je ne suis pas ta camarade. Ton principal m'a appelé parce que mademoiselle sèche les cours pour traîner avec de mauvaises fréquentations. C'est une blague", dis-je en claquant ma main sur la table.

Elle ne dit rien et refuse de me regarder. Elle a l'air effrayée.

Je m'approche violemment.

" Où as-tu eu cet argent?!" je crie sur elle.

" Tu me fais peur, Adeila."

"Je me répète pour la millième fois, où as-tu eu cet argent ? "

Elle ne parle toujours pas.

Après un moment Martina commence à ouvrir la bouche.

"Je le garde pour une amie, je te promets."

"Je ne te crois pas, Martina."

"Tu ne me crois jamais de toute façon."

"Normal, tu crois qu'après ce que je viens de découvrir je vais te croire, hein?"

"Écoute-moi bien, Martina, je veux t'arrêter tes conneries, dans une semaine, tu as le bac, ne fous pas ta vie en l'air," dis-je toujours en colère.

"J'ai 18 ans, je fais ce que je veux, je suis assez grande," dit-elle agressivement.

A cette phrase, une veine de ma tête explose.  

"C'est vrai, alors casse-toi, trouve-toi une putain de maison, travaille, vas-y," dis-je en l'attrapant par le bras et la sortant de la maison avec son sac.

"Tu fais quoi Adeila?" Demande-t-elle

"Bah quoi, tu as 18 ans, trouve-toi un endroit où vivre."

Sa tête se décompose comme jamais.

"D'accord, je vais me trouver un endroit, je n'ai pas besoin de toi," dit-elle en prenant son sac et partant.

Je la regarde partir sans dire un mot. Ai-je été trop loin ? Peut-être, ou peut-être pas, je ne sais vraiment pas.

"T'es partie trop loin," crie mon esprit.

"Ferme-la, elle va revenir," lui dis-je en retour en rentrant à la maison.

Je lui laisse même pas 3 jours avant qu'elle ne revienne. C'est pas le première fois qu'elle part comme ça elle va revenir.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant