Chapitre 7- L'appel

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COLOMBIE, BOGOTA 17:35

Ça fait maintenant plus d'un mois que je ne parle plus à Martina. J'essaie tant bien que mal de renouer le dialogue avec elle, mais mon cœur semble refuser d'accepter la trahison. De son côté, elle ne me parle pas, et c'est la même chose avec Emilio. Martina choisit d'ignorer tout le monde et faire des remarques déplacées envers moi me blessent encore plus que je ne le suis. Pourtant, je décide de ne pas lui accorder d'importance, car je ne veux pas agir impulsivement et regretter mes actes par la suite.

Entre temps, Martina et Emilio ont réussi leur baccalauréat, et je suis vraiment heureuse pour eux. Dès que j'aurai terminée mon travail sur Titi, nous partirons à New York pour leur offrir une meilleure éducation et éloigner Martina de cet environnement malsain.

Le silence entre Martina et moi reste une barrière épaisse, chargée de non-dits et de tensions palpables. L'espoir de renouer nos liens se trouve désormais dans notre voyage à New York, une opportunité de tourner la page sur cette période difficile.

Bogota, malgré sa beauté, est devenue une ville dévastée par les cartels de la drogue et les barons de la criminalité, rendant la vie des habitants insupportable. Les gens sont piégés ici, sans endroit où aller, et seule l'idée de partir aux États-Unis semble offrir une lueur d'espoir pour les sortir de ce cauchemar.

Dans l'obscurité de la cave où je cherche désespérément des informations sur Titi, Emilio fait une apparition inattendue.

"Que fais-tu ici, toi ?" lui demandé-je avec un sourire.

"Je suis venu voir ma grande sœur, un problème ?" répond-il en me serrant dans ses bras.

"Oh, Emilio, lâche-moi, j'ai du travail à faire," répliqué-je.

"Je veux t'aider, tu sais, j'ai tout mon temps maintenant que je n'ai plus de cours," insiste-t-il.

"Emilio, tu m'as déjà aidée, mais cette fois, je dois vraiment retrouver Titi et le remettre en prison pour pouvoir enfin vous emmener à New York," expliqué-je.

"Je sais, mais travailler à deux est plus efficace, et à deux, on a plus d'idées, non ? S'il te plaît, laisse-moi t'aider," implore-t-il avec ses yeux marron clair pleins de détermination.

Je ne peux pas résister à son regard et à sa volonté. Accepter sa proposition a du sens, après tout.

"D'accord," j'acquiesce, au même moment mon téléphone se met à sonner.

C'est Daniel.

"Trop cool !" s'écrie Emilio avec enthousiasme.

Je décroche et mets l'appel en haut-parleur, curieuse de savoir ce que Daniel a à dire.

"Salut Daniel, comment ça va ?" m'exclamé-je, ravie d'entendre sa voix.

"Hey, ma femme fatale, ça va bien et toi ?" répond Daniel.

"Ça va bien, merci."

"Eh Daniel, tu ne me demandes pas comment ça va ?" demande mon frère.

"Hé, Emilio, excuse-moi. Comment ça va, mon pote ?" reprend Daniel.

"Ça va, merci de demander," répond Emilio.

"La ferme, Emilio. Alors, Daniel, pourquoi tu m'appelles ?" je l'interromps.

"Ah oui, je voulais te dire que j'ai obtenu de nouvelles informations sur Titi. C'est Halyma qui les a trouvées pour toi," annonce Daniel.

"Quoi ! C'est génial, dis-moi tout," m'exclamée-je, excitée par cette avancée.

" Alors, Titi compte se rendre à une vente au enchère pour acheter des jeunes femmes, la vente sera prévus dans 5 jours et elle est diriger par Joëlla Rodriguez " informe Daniel.

Je fait signe à Emilio d'écrire les détails pour ne rien oublier.

"Putain, oui ! On va enfin le coincer après tout ce temps" m'exclamée-je, exultant de joie.

"Ouais, enfin," réponde Daniel.

"Je dois trouver un plan, une mission m'attend. Merci encore, Daniel, et transmets mes remerciements à Halyma," dis-je avant de raccrocher.


Il est déjà dix-huit heures, et je dois trouver un plan pour cette mission. Avec une information comme ça, je dois trouver une solution pour bien le coincer. Je sens que cette mission va être dangereuse.

"Alors, c'est quoi le plan ?" demande Emilio.

"Tu ne viens pas avec moi. Je ne veux prendre aucun risque avec toi," lui annoncé-je en rangeant mes affaires.

"Je ne peux pas te laisser affronter ça seule, nous sommes une équipe," insiste Emilio.

"Emilio, non, c'est trop dangereux. S'il t'arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais, tu comprends ?" dis-je, un peu irritée.

"Je comprends, mais je veux t'aider. En plus, j'ai 18 ans, je peux prendre mes propres décisions. Donc je viens avec toi, que tu le veuilles ou non."

"Tu vas me tuer un jour, Emilio. D'accord, faisons équipe alors, mais reste prudent. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit," lui promis-je.

"Merci, merci," dit-il en sautant partout.

"Ouais, ouais."

La tension est palpable, et je sens que cette mission sera particulièrement périlleuse.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant