COLOMBIE BOGOTA, 23:45
De retour à la maison, je trouve Emilio seul dans le salon et je le salue en lui demandant où est Martina. Il m'informe qu'elle est partie chez une amie depuis 15 heures. Choquée, je réalise qu'il est déjà vingt-trois heures quarante-cinq et qu'elle n'est toujours pas rentrée. Cette fille va avoir de sérieux problèmes.
Je demande à Emilio d'aller se coucher, sachant qu'il a cours le lendemain au lycée. Je veux qu'il soit reposé et à l'heure pour sa journée d'études. Une fois qu'Emilio soit parti, je décide de prendre une douche pour me détendre, essayant d'oublier le talisman que j'ai perdu dans ce bar tumultueux.
Après ma douche, je me dirige vers la cuisine pour manger le dîner que j'avais préparé plus tôt dans la journée. Une heure plus tard, j'entends enfin la porte d'entrée s'ouvrir et Mademoiselle Martina rentre enfin. Je m'approche d'elle pour demander des explications sur son retour tardif.
" t'étais où ?! " lui demandée-je, les sourcils froncés.
" Chez Luna," répond Martina d'un ton désinvolte.
" Ne te fous pas de ma gueule, Martina. Depuis 15 heures tu es chez elle pourquoi faire, hein ?! " répliquée-je, de plus en plus agacée.
"Ce n'est pas tes affaires, d'accord ? Lâche-moi, " rétorque-t-elle, tentant de se dégager de la conversation.
" Non, je ne vais pas te lâcher, d'accord ! Et si quelque chose t'arrive, comment ferai-je pour te retrouver, hein ? " insistée-je, préoccupée.
" Il ne va rien m'arriver " , répond-t-elle avec arrogance.
" Continue à faire la maline, mais rappelle-toi que Rosalia est morte à cause de cette attitude à ne pas écouter et à sortir à des heures tardives, " lui rappelée-je, la voix empreinte de tristesse et d'avertissement.
"Je m'en fous de Rosalia, ce n'est pas moi, joder, " éplique Martina, laissant échapper un sentiment de révolte. ( Putain )
" Écoute-moi bien, Martina. Ton comportement d'en merdeuse, tu le changes et tu arrêtes de faire chier les gens, tu m'entends !? " lui lancée-je, ma patience atteignant ses limites.
" Je te déteste. J'aurais préféré que ce soit toi qui sois morte à la place de maman, " dit-elle, l'expression de colère sur le visage.
Sans prendre le temps de réfléchir, je la gifle. Elle est choquée, tout comme moi, mais elle a touchée une corde sensible en parlant de maman. Certains sujets ne devraient jamais être abordés, même dans la colère et la frustration.
Nous restons là pendant quelques secondes avant qu'elle ne parte, je n'ai pas les mots c'est la première fois que je la gifle. Je reste dans le salon un moment avant de décider d'aller me coucher.
Je regrette, pardonne-moi...
La tension et les émotions de la soirée me laissent perplexe, mais je sais qu'il est important de prendre du recul et de reprendre des forces pour affronter le lendemain. Je m'endors avec l'espoir que les choses s'apaiseront et que les problèmes pourront être résolus.
***
03:28
Je m'endors tranquillement quand je me retrouve dans mon corps de petite fille âgée de huit ans, jouant paisiblement dans ma chambre. Soudain, le bruit assourdissant de mon beau-père ivre qui rentre à la maison résonna dans mes oreilles. Il crie violemment mon prénom, me plongeant dans une terreur profonde. Prise de panique, je cherche désespérément un endroit où me cacher.
« Maïtana ! » hurle-il avec colère.
Une vague de peur me submerge et je me glisse sous mon lit en silence. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, une larme coule sur ma joue alors que j'entendais mon beau-père fouiller la chambre de façon agressive. Il cherche ma présence, détruisant tout sur son passage avant de me découvrir cachée sous le lit. Il m'attrapa brutalement.
« Te voilà, petite merde, » crache-t-il près de mon visage, empestant l'alcool.
Je refuse de croiser son regard, sa présence me terrifie au plus haut point. Il m'emmena de force dans le salon et commença à me frapper violemment, utilisant sa ceinture comme instrument de torture. Les coups pleuvaient sans relâche, mes pleurs résonnant à travers la pièce. La scène semble interminable, un cauchemar éveillé.
Je me réveille en sursaut, couverte de sueur froide, les larmes continuant de couler. Tremblante, je me lève pour prendre une douche et tenter de chasser les images cauchemardesques de ma tête. La peur de dormir et de revivre le visage de cet homme hante mes pensées, mais je dois trouver la force de continuer ma journée, même si la terreur me saisissait au plus profond de mon être.
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El Diablo
RomancePrête à tout par amour pour sa famille, elle va mettre sa vie entre les mains du plus grand baron de drogue de Colombie. Elle se rend compte que sa décision la conduit dans une spirale infernale. Alors qu'elle lutte pour protéger sa famille, elle...