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Je pénètre dans cette chambre qui m'a été attribué lorsque "j'ai" tué cet homme. Je l'ai tué dans l'autre chambre où je résidais avant.

Pendant cet appel, j'ai sentis que Ziyad étais tendu. Surtout quand je lui est dis que je le quitte. On dirait qu'il ne veut pas que je le laisse. Je pense qu'il s'est attaché à moi et il veut plus me quitter. Il n'est pas du genre à s'accrocher au personnes. Mais c'est Ziyad il est comme il est.

Lors de notre premier kidnapping, quand les hommes de Driss sont venus à notre appartement, il n'a pas été à la hauteur. Il ne s'est pas défendu et il s'est laisser faire. Ce kidnapping m'a affecté au niveau mental et physique mais Ziyad a l'air d'avoir l'habitude. Il y pense même pas, rien.

J'aimerai avoir la même endurance que lui. Ne pas avoir de séquelle sur tout ce que j'ai traversé, comme lui. Je veux être autant forte que lui. Ne plus pleurer. Ne plus être faible. Mais malheureusement, je ne peux pas me changer. Ce serai de la torture mentale de vouloir changer, de me retenir de pleurer etc.

Tout ce que je demande c'est qu'on me sorte d'ici. De ce trou où je me suis engouffrée sans que je m'en rende compte. Partout où j'irai je verrai du sang, de la haine, de la violence et ça ne s'arrêtera jamais. Ce  sentiment d'impuissance face à tout ce qui m'entoure et qui évoque les mots violence, haine, drogue, arme, sang.

Si je supporte toujours ça, c'est seulement parce que c'est l'espérance qui me fait vivre. C'est l'espérance qui me tient la main pour ne pas que je succombe. Parce que au fond de moi, je meurs petit à petit. Et à l'extérieur, la violence m'attrape et me fait subir ses coups qui me rendent encore plus faible.

A quoi sert l'espérance ? Espérer quoi au juste ? Que quelqu'un vienne me dire que tout ça est fini est que je n'aurai plus à subir quoi qu'ce soit ? Parce que je sais, que ça continuera et que ça s'arrêtera jusqu'à la mort. Quand je mourrai entre ses mains.

J'assume. Je veux qu'on me sorte de la. Qu'on vienne toujours me sauver. Qu'il vienne toujours me sauver. Mais mon père m'as toujours dis qu'il faut être indépendant et qu'il ne faut pas toujours compter sur les autres. Si je dépend des gens, ils vont finir par se lasser et ne plus vouloir m'aider. Mais moi ce que je veux c'est qu'on me tire du noir. Qu'on me souffle à l'oreille que c'est finis, il n'y aura plus de sang ni de violence. Mais j'en viens à la conclusion que jamais, je dis bien jamais ça ne s'arrêtera. Ziyad m'a dit que dans ce monde, c'est soit la prison soit la mort. Et j'ai eu la preuve sous mes yeux, que quand on dit la mort, c'est une balle entre les deux yeux.

Avant, j'étais tellement naïve. J'étais aveugler. Je pensais que dealer était un métier, certes illégal mais que la mort n'étais pas une solution. Maintenant je comprends, tout. Je n'ai plus ce voile qui m'empêchais de voir la réalité en face. J'aurai certes préférée rester dans le déni, mais la réalité nous rattrape toujours quoi qu'on fasse pour l'échapper.

Je m'allonge sur ce lit et me met à réfléchir. Tellement je pense, je m'endorme.

[....]

Je me réveille en sursaut. J'ai fais multiple cauchemars et ça ne s'arrête pas. J'enchaîne les cauchemars comme un jeu de cartes. Je fais des crises d'angoisses en plein sommeil.

Qui pourra me guérir ? Qui ?

Ziyad ? Il me bat. Ma mère ? On ne se parle plus. Alissa ? Également. Ismael ? Lui aussi. Kevin peut être ? Pareil. Anissa ? Elle a déserter, elle aussi.

Alors qui ? Qui pour m'aider et me tirer vers le haut ? Qui pour me rendre le bonheur ? Qui pour sécher mes larmes et me rassurer ? Personne. Je suis seule. Face à ce monde.

Femme battue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant