Prison dorée

Liam

Yana:
Le lendemain

Je suis réveillée par Sara qui m'apporte un plateau avec du paracétamol, un msemen et un verre de thé à la menthe.

- Bonjour Madame Gallo, vous avez bien dormi ? Je me suis inquiétée pour vous cette nuit. Alors je me suis réveillée de bonne heure avec Linda ce matin pour nous assurer que vous alliez bien et vous faire votre petit déjeuner préféré.

Sara et Linda sont toutes les deux marocaines comme ma mère, ce qui fait que la cuisine est variée, pour mon plus grand bonheur. J'ai grandi avec les plats élaborés de papa et les chefs d'œuvres culinaires marocains de maman. Grace aux compétences de nos domestiques, je ne suis pas trop dépaysée.

- Sara, tu es un amour merci. Tu n'avais pas à te donner tant de mal. Tu remercieras Linda pour moi.

- Je l'ai fait avec plaisir. Je vous conseille de rester au lit et vous reposer aujourd'hui, je vous apporterais vos repas en chambre.

- J'aimerais bien, mais j'ai une réunion à l'orphelinat pour terminer d'organiser le gala de charité qui aura lieu dans quelques semaines.

- Vous ne vous arrêtez jamais.

- Il faut bien que je trouve de quoi m'occuper un peu, dis-je sur un ton léger.

- Ne soyez pas si modeste. Les actions que vous menez à bien au quotidien sont très noble. Et je sais que mon avis compte probablement peu, je ne suis qu'une domestique parmi d'autres, mais je suis fière de la personne que vous êtes. Si j'avais la chance d'avoir un fils, j'aimerais qu'il ait une femme comme vous.

- Ne dis pas ça Sara ! Ton avis compte énormément pour moi ! Il est même très important.

Elle m'accorde un doux sourire, un peu comme celui qu'une mère accorderait à son enfant, un de ceux que ma mère utilise quand elle regarde mes frères et sœurs, et sort de la chambre.

***

- Et pas besoin de traiteur, mon père fera le menu et le personnel du domaine s'occupera de le faire.

- Ils s'occupent aussi du sucré ? demande la directrice d'un des orphelinats de la ville.

- Tout à fait. Avez-vous d'autres questions ?

Tout le monde fait non de la tête.

- Très bien, tous les sujets ont été abordés, je vous propose de finir sur cela.

Je range mon carnet ainsi que mes stylos et surligneurs en tout genre puis me rends dans mon bureau pour envoyer des mails aux prestataires que nous avons choisis.

Soudainement j'entends la porte claquer. Quand je lève la tête, mon cœur rate un battement.

- Jayan ?!

- Tu te fous de ma gueule ? Pourquoi je suis là ? son ton est agressif.

- J'allais justement te poser la même question, répondis-je perdu.

- Ne joue pas avec moi. Pourquoi je suis là ?

Je ne réponds rien, je ne comprends pas trop ce qu'il se passe et très honnêtement, je suis obnubilé par la veine sur son front.

- Je te parle Y...

Il stop sa phrase nette, puis reprend.

- Je te parle, pourquoi je suis là ?

- Comment je m'appelle ? dis-je sèchement.

- Ne joue pas avec mes nerfs, pourquoi je suis là ?