Jify : Mysterious Boy (Volume 1)

Chapitre 28

Ce matin, c'est avec un peu plus de confiance en moi grâce à l'écoute que Stefan m'a apporté que je passe les grilles de l'université. Il faut que je positive ! Je n'ai pas de raison de ne pas y arriver ! Il faut que je me souvienne, de plus, des paroles que mon père me répétait au lycée : "Ne te laisse pas distraire pas un garçon, ça ne mènera à rien." Et je constate qu'il avait raison... Je commençais à me laisser distraire par Mickaël et comme prévu, ça n'a mené à rien. Il n'a rien envie de partager avec moi, eh bien tant pis pour moi ! Passe à autre chose maintenant ma grande !

-Eh ma belle, m'interpelle Jean en retirant mon casque sur mes oreilles.

Je tourne la tête alors que je fouinais dans mon casier. Il est en compagnie du brun et du blond. Bien sûr... Le trio inséparable...

-T'as tracé ta route devant l'université, ricane le roux en s'appuyant contre un casier, on fumait et toi t'es rentrée direct. Pourtant on t'a appelé. Tu dois écouter ta musique vachement forte.

Il s'empare de mon casque pour le mettre sur ses oreilles. Il ne se gêne pas non plus pour me prendre mon téléphone et fouiller mes musiques.

-Désolée, dis-je simplement, vous allez bien, demandais-je en replongeant dans mon casier.

-Ouais et toi ?

-J'ai appelé le médecin hier après que tu m'aies ramené chez moi et j'ai rendez-vous dans la semaine, répondais-je au brun, j'ai de la chance qu'il prenne de nouveau patient.

-Pourquoi t'as quoi, parle Mickaël pour la première fois.

-Pas grand chose.

Je ferme mon casier ainsi que mon sac et tapote l'épaule du roux.

-Tu viens ? On y va ?

-Mmh mmh. À plus les gars.

-Mais vous allez où, demande le brun perdu.

-BU, on a du boulot, répondais-je en express, bisous.

Dans les couloirs, Jean me rend mon casque et mon portable.

-T'as quelques musiques rock'n'roll que j'aime bien, avoue-t-il en entourant mes épaules, sinon, j'suis pas dupe. S'passe quoi avec blondinette ?

-Blondinette ? Tu veux dire...

-Micke.

-Il n'y a pas plus observateur que toi...

-Rien m'échappe Carmela. Crache le morceau.

Je soupire en frottant mon front.

-Mickaël m'a un peu embobiné l'esprit avec ses sourires, ses belles paroles et ses gestes. Et comprenant que tout ça n'était pas sérieux pour lui, j'ai tout de suite mis fin à son petit jeu.

Jean est la définition même de la jovialité. Mais pour la première fois, il est plutôt celle de la froideur. Vraiment, sous mes yeux,  les siens si clairs s'assombrissent.

-C'est pas un mec de confiance sur certains points. Fait gaffe avec lui.

-Mais... Il n'est pas sensé être ton meilleur-ami ?

Il souffle du nez sans quitter les portes ouvertes de la bibliothèque.

-Ouais... Sensé.

Je le laisse passer devant et entrer. C'est un peu perdue par son changement brusque d'humeur que je le suis. Nous nous installons à un ordinateur et pendant que je sors mes affaires je le vois brancher un disque dur sur la tour.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-On va se regarder un p'tit film.

-Jean non. On doit travailler.