Carmela a 19 ans. Jeune et pourtant bien partie pour un avenir très prometteur, elle met toutes ses chances de son côté pour réaliser son rêve lorsqu'elle décide de partir à Londres pour continuer ses études. En arrivant dans sa nouvelle école où bo...
-Tu es toujours autant préoccupée depuis plusieurs jours, remarque Mickaël alors que je regardais la télévision en sa compagnie.
-Tu trouves ?
-Oui, raconte. Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien je t'assure, souriais-je, je fais le vide dans ma tête, voilà tout.
De l'autre bout du canapé, il arque les sourcils, peu convaincu.
-J'ai dit raconte, insiste-t-il d'un ton sec.
-Je... Non.
-Non ?
Il fronce les sourcils.
-Bon d'accord, craquais-je en me levant.
Je les sors de mon sac de cours.
-Bon ben voilà, j'ai trouvé quelques petites choses qui m'ont fait penser à toi, mais maintenant que je les ai acheté, j'ai peur que tu trouves ça un peu ridicule, rougissais-je en les cachant derrière mon dos.
-Montre-moi toujours.
Je lui tends le premier cadeau qui est une simple tasse blanche décorée de formules et de leur courbe mathématiques formant le mot "LOVE" et complétant la phrase : "All you need is love and math".
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-C'est un peu enfantin, je te l'avais dit... Mais je me disais qu'avec cette tasse remplie de café bien chaud, tu pourrais lire ça, lui expliquais-je en lui donnant son deuxième présent.
-Calcul des probabilités lois du hasard mathématiques par Joseph Bertrand, lit-il sur la couverture, mais... Chérie tu es adorable. Enfin en quel honneur ?
-Comme ça, pour te faire plaisir. J'ai trouvé ce vieux livre sur un internet. Je pensais aussi me racheter un peu pour notre dernière dispute.
-Tu y penses encore ? C'est dingue comme ça t'affecte. Je t'ai dit de ne plus t'en faire.
J'hausse simplement les épaules en me sentant encore coupable. Mickaël se lève pour venir m'embrasser le front.
-Tu ne vas plus m'entendre pendant un moment avec cet ouvrage entre les mains.
-Tu le connaissais ?
-L'auteur oui. C'est un est des mathématiciens favoris de mon père. Il a beaucoup de livres à son propos que je n'avais pas trop le droit de toucher. Merci beaucoup Carmela, ça me touche beaucoup ces cadeaux.
-C'est pourtant trois fois rien, souriais-je bêtement sous son visage si angélique.
Plus tard dans l'heure, Mickaël est effectivement plongé dans son livre. Allongé sur le ventre dans mon lit, il reste pris par sa passion.
-Tiens, remarquais-je en pliant le linge à ses côtés, c'est quoi cette marque ?
Il tourne la tête en direction de mon index qui pointe son mollet droit.
-Je me suis pris une balle, répond-il simplement avant de se reconcentrer sur sa lecture.
-Quoi, m'exclamais-je sous le choc.
-Je me suis fait tirer dessus.
-Mais... Où ?! Et par qui ?!
Il roule sur le dos dans un soupir.
-Pendant que je sautais d'un toit pour aller à un autre, j'ai entendu un coup de feu et me suis écrasé dans les poubelles. Je me suis réveillé deux semaines plus tard et j'avais un bandage à la jambe. On m'a expliqué que c'était une balle.
Je m'assois au bout du lit sans le quitter des yeux. le souffle coupé par cette nouvelle.
-Quand je suis tombé, je me suis fait de profondes égratignures. Regarde j'ai la peau d'dépigmentée par endroits sur les bras. Évidemment, ça a rouvert quelques cicatrices que je m'étais faites moi-même. Comme si les quatre côtes cassées ne m'avaient pas suffi...
Il c'est fait tirer dessus et il me raconte cela comme si normal. Il n'a pris aucune pincette.
-Tu vas bien ?
-Tu as l'habitude des coups, n'est-ce pas ?
Il semble surpris.
-Ça ne fait jamais du bien quand c'est le cas mais ça ne l'est plus depuis un bon moment, je te rassure.
-Tu as dû tellement souffrir...
-C'est du passé.
-Oui, c'est ton passé.
Il reste silencieux.
-Ton corps raconte ton vécu.
-On peut dire ça comme ça.
-Et chaque cicatrice, une histoire différente.
Il s'approche et relève doucement mon visage par le menton.