Je fixe le plafond de ma chambre. Au-dessus de celui-ci se trouve le toit. Je suis tombée ? Non, sinon je serais probablement morte à l'heure qu'il est. Je me redresse alors et me lève. Une douleur chauffe cependant ma cheville qui est tenue par une attelle. J'ouvre la porte de ma chambre et me retrouve dans mon salon où Mickaël est en train de jouer à sa console qu'il a installé. Je m'assois silencieusement à ses côtés. Il met son jeu en pause et fixe l'écran.
-Tu vas mieux, demande-t-il.
-Je crois.
-Tu as une entorse et tu t'es ouvert légèrement ouverte la tête. J'ai appelé un médecin qui est venu sur place.
-C'est très gentil merci. Laisse-moi te rembourser immédiatement.
-Pas la peine.
Il reprend sa partie pendant que je me mords les doigts sous les remords.
-Je peux jouer avec toi ?
-Si tu veux. Il y a une autre manette.
-Oui mais je ne sais pas les touches.
Il s'approche et me tend la sienne. Il positionne ses pouces sur les miens.
-Ne les enlève pas des joysticks. Le gauche est pour le personnage et le droit pour la caméra.
-D'accord.
-Ton index va ici, pour viser. Le cercle c'est tirer.
-Ok, reniflais-je.
-Ça va ?
-Oui oui. Je retiens.
Je l'ai blessé une fois de plus alors que je pensais bien faire...
-Carmela ? Qu'est-ce qui y a, insiste Mickaël quand une larme s'écrase sur sa main.
-Rien. Je t'écoute. Continue, aussurrais-je dans un sourire.
-Le triangle est pour recharger.
Ses doigts glissent entre les miens... Il est si gentil depuis que je l'ai rencontré... J'enlève la manette et me retourne face à lui pour l'embrasser longuement et lui faire comprendre à quel point je suis désolée.
-Pourquoi, demandais-je en me séparant de lui.
-Pardon ?
-Pourquoi tu m'aimes ? J'ai plein de défauts.
-Lesquelles ?
-Ma curiosité, mon hématophobie, ma franchise, tout ça...
-Ah bon ? Je croyais que c'était des qualités.
Je me tais. Mes défauts ne sont pas des qualités puisque ce sont des défauts.
-Mais... J'ai voulu découvrir ton passé sans que tu le saches, je me suis disputée avec toi sur ce sujet puis je t'ai dévoilé que j'avais peur de ne pas savoir anticiper une crise de ta part, tu ne me détestes pas ?
-Non puisque je t'aime, déclare-t-il dans un regard profond.
-Mais...
-Si je t'aime je ne peux pas te détester.
-Mais...
-Si tu détestes la personne c'est que tu ne l'aimes pas.
-Oui mais...
-Moi je t'aime alors je ne peux pas te détester, me coupe-t-il encore.
-Tu... M'embrouille...
-Tu as peur de mes crises ? C'est normal après les vidéos que tu as vues.
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Jify : Mysterious Boy (Volume 1)
Roman pour AdolescentsCarmela a 19 ans. Jeune et pourtant bien partie pour un avenir très prometteur, elle met toutes ses chances de son côté pour réaliser son rêve lorsqu'elle décide de partir à Londres pour continuer ses études. En arrivant dans sa nouvelle école où bo...