Chapitre 82

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Au bout d'un moment on toque bruyamment à la porte ! Toujours assise sur les genoux de Mickaël, lui et moi sursautons alors que nous commencions à somnoler.

-C'est bon le couple là ou quoi ?! Vous vous êtes réconciliés ou Carmela prend encore la tête ?! 

-Eh du calme, me stoppe le blond alors que je me tend et resserre mes poings.

-Ta meilleure amie vient littéralement d'dire que j'la faisais ch*er et tu veux qu'j'reste tranquille ?! Plus moyen ! 

Furieuse, j'avance jusqu'à la porte que j'ouvre en grand et la blonde se retrouve toute bête devant mon air menaçant ! 

-J'rigolais avec toi tu sais, marmonne-t-elle intimidée.

-Bah moi nan, rétorquais-je en lui envoyant mon poing en plein joue. 

-Oh p*tain, chuchote Jean excité par la violence. 

-Ça te fait marrer toi, enrage Omar face au roux qui sourit.

-De fou, répond ce dernier sans gêne.

J'allais descendre les escaliers mais...

-Mais t'es malade pauvre meuf, s'écrie Abigaelle en revenant à ma hauteur.

-Les filles stop, s'exclame Mickaël derrière elle.

-Stop ? Vraiment ? Alors qu'elle se permet des commentaires désobligeants ! Je la supporte depuis trop longtemps ! Je ne dis rien depuis le début mais j'peux plus garer pour moi le fair qu'elle m'insupporte ! 

-Faut qu'on t'avoue aussi qu'ici personne peut t'saquer Carmela ! Tu passes ton temps à lire ! T'es pas intéressante et t'es encore moins drôle ! J'me d'mande franchement ce que tu fous avec elle, peste la blonde en s'adressant à Micke.

-Hey don't speak to her like that or I kick your ass b*tch, me défend Zoé en s'interposant devant moi.

-Bouge Zoé, s'agace Abigaelle en la bousculant.

-Touche-pas-Zoé, enrageais-je en la poussant avec force à mon tour.

Abigaelle renchérit en me prenant par les épaules mais je fais de même avec le siennes pour la résister ! Une lutte entre nous commence quand soudainement...

-Carmela, s'écrie Zoé horrifiée.

Mon pied glisse et rencontre le vide ! Mon cœur s'arrête pendant une fraction de seconde le temps que je réalise qu'il est déjà trop tard... Mon corps roule, percute, est secoué dans tous les sens et surtout, est brisé ! Au bas des escaliers, un hurlement arrache ma gorge et me fait perdre haleine ! Me voilà en plein délire quand je me redresse en tailleur et vois pour la première fois de ma vie l'os de mon avant-bras... Au milieu du sang et des larmes, Jean est le premier à descendre.

-Carmela, j'suis là !

*

Je ne sais pas quelle heure il est au moment où j'ouvre les yeux mais tout ce que je constate ce sont de fortes lumières. Perdue, j'hoche la tête par automatisme quand une infirmière se penche au dessus de mon lit. Au fur et à mesure qu'on pousse mon lit dans les couloirs, mes idées s'éclaircissent. Par les vitres j'aperçois que nous sommes en pleine nuit. C'est bienveillante qu'elle me sert un verre d'eau, me pose mes lunettes sur le nez, baisse la lumière de la petit chambre, redresse mon lit et me couvre jusqu'aux bras, dont l'un est plâtré. Le gauche. Avant qu'elle ne parte, elle me tend un petit carnet que Mickaël lui aurait apparemment donné parlais d'autres affaires. Je la remercie et patiente alors longuement en prenant le temps de continuer à lire le contenu de ce fameux carnet appartenant à mon père. Je l'avais mis de côté et stoppé ma lecture tellement ces derniers mois étaient chargés. Et je ne pensais pas qu'en la reprenant, les prochaines secondes allaient l'être encore plus...

Jify : Mysterious Boy (Volume 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant