Jify : Mysterious Boy (Volume 1)

Chapitre 1

À dix-neuf ans, quoi de mieux que de quitter son foyer pour s'enrichir dans un autre pays ? Pour ma part, Londres a été ma première idée de destination. Et la seule ! J'ai grandi avec l'admiration de cette langue. L'université londonienne dans laquelle je pars étudié est une très grande occasion pour vivre pleinement ma passion dans une ville que j'affectionne particulièrement pour ses architectures, son histoire et beaucoup d'autres choses qui me réjouissent d'y être ! Je pourrais profiter de mes années d'études là-bas afin d'améliorer mon objectif : devenir écrivaine ! Me cultiver va être un énorme bénéfice ! Cette langue est tellement plaisante, beaucoup d'émotions passent à travers celle-ci. Notamment dans le chant. Ce n'est pas pour rien si c'est une des langues officielles de la musique. Je continue de brosser mes cheveux longs et ondulés que je tiens de ma précieuse mère en me répétant que d'avoir saisis cette chance est la chose que j'ai le mieux réussi. Jusqu'à maintenant. Je prends entre mes mains le cadre de ma famille qui est posée sur ma coiffeuse. Peut-être que les yeux noisette que j'ai hérités de ma mère vont enfin plaire à un beau londonien. En tout cas, ceux de mon père ont de suite plus à ma maternelle. Ses iris bleus sont très perçants. Je place le cadre dans ma valise. Je descends les escaliers et rejoins ma douce mère dans la cuisine.

-Mama, l'appelais-je dans sa langue natale.

- Sí ?

-J'ai fini ma valise. J'ai tellement hâte...

-Moi aussi, sourit-elle dans son joli tablier rouge.

Je l'aide à préparer un dernier dîner en sa compagnie.

-Tu vas m'manquer, résonne une faible voix dans la cuisine pendant que je discute avec ma maternelle.

Je pose mon regard sur le brun et m'approche alors de lui pour entrelacer nos doigts.

-Toi aussi, mais tu viendras passer quelques jours de vacances dans mon appartement.

-C'est à voir, gronde une voix derrière nous qui n'est autre que celle de mon père.

-Pourquoi ? s'énerve Alonzo en serrant un peu plus mes mains.

-Tu n'as que quinze ans et demi Alonzo et j'estime que tu es encore jeune pour prendre l'Eurostar tout seul. Ta mère et moi ne serions pas rassurés.

-Mais...

-On en reparlera plus tard, le coupe mon père en sortant une cigarette de son paquet posé sur la table, de plus tes notes ne me plaisent pas du tout.

-Ma moyenne en français est pourtant correcte, se défend Alonzo en l'approchant.

-C'est vrai papa, le défendais-je, il a encore ramené un quinze sur vingt pour sa toute première dissertation avant-hier.

-Et il aurait pus ramener plus ! Je pense avoir été assez clair dans mes consignes lors de mon cours !

-Ça sera jamais assez bien pour toi de toute façon, crache Alonzo en montant à l'étage pour s'enfermer dans sa chambre.

-Ce n'est pas en me parlant ainsi que tu vas aller voir ta sœur !

-Il faut dire que tu ne l'encourages pas malgré tous les efforts qu'il fait, hausse ma mère.

-Je ne crois pas t'avoir sonné Lareina, réplique le chef de famille.

Il sort sur la terrasse du jardin. Je la regarde, peinée.

-Va réconforter ton frère, m'encourage-t-elle dans un triste sourire.

Je l'écoute et le rejoins dans sa chambre où je le retrouve allongé sur son lit après avoir toqué.

-Et si on faisait une partie de PlayStation tous les deux, proposais-je.

-Non, j'en ai pas très envie, grommelle Alonzo en dessinant dans son carnet.