Jify : Mysterious Boy (Volume 1)

Chapitre 32

-Si tu savais comme je suis heureux de reprendre le basket, me confie Mickaël en soufflant la fumée de sa cigarette.

Je lève la tête de mon livre et l'observe. Il est dos à moi et regarde par la fenêtre.

-C'est une bonne chose. Quant à moi je pense arrêter.

Il se retourne, surpris.

-Pourquoi ça ?

Je retire mes lunettes.

-Eh bien, j'y pense depuis un certain temps. C'est un sport qui me fatigue beaucoup.

-C'est le temps de t'habituer, répond-il en écrasant son mégot dans le petit cendrier en verre.

Il s'installe sous la couverture.

-Tu veux savoir une chose ?

-Dis.

-Si j'ai commencé le basket, c'était uniquement pour attirer ton attention.

Ses yeux noisette fixent les miens de manière très profonde. Je baisse le regard, gênée.

-J'avais espoir quand m'inscrivant au basket, on se rapprocherait. Et c'est ce qui s'est passé.

Il soupire en posant sa tête contre son poing.

-Tu me trouves ridicule ?

Il hausse les épaules.

-Je pensais qu'on partageait une passion. J'étais heureux.

Je pince mes lèvres, désolée.

-Mais, cependant, Mickaël, mes attentions de bases n'étaient plus les mêmes une fois que j'ai découvert ce qu'était le basket. J'ai appris à aimer ce sport. J'aime vraiment ça. Ça me plaît de gagner.

Il souffle du nez.

-Faire partie d'une équipe, travailler avec ces coéquipiers, tout ça, j'ai adoré. J'avais l'impression d'exister pour des personnes ! Elles comptaient sur moi !

-Et elles comptent encore sur toi.

-Je leur en ai parlées. Elles acceptent ma décision et sont même encore plus motivées à gagné sans moi. J'ai apparemment reboosté l'équipe.

Il hoche la tête.

-J'aimais bien te regarder jouer, m'avoue ce dernier.

-Mais je compte bien continuer de jouer avec toi. Je te battrais même, assurais-je, en un contre un !

-Oh toi tu m'battras ?

-Oui oui. Tu verras que l'élève dépassera son maître.

-T'es mon élève, chuchote-t-il en s'approchant de moi.

-Oui, murmurais-je.

Il dépose un délicat baiser sur mes lèvres. Je l'entends inspirer fortement en retirant la couverture. Mes mains tremblent. Les siennes rejoignent les miennes pour poser mon livre et mes lunettes sur la table de nuit. Des sons de bouches provoqués par nos baisers que je n'avais encore jamais entendus forme une tension dans mon ventre. Elle ne cesse de s'agrandir quand je vois son corps se rapprocher du mien. Il pose son front contre le mien, légèrement essoufflé.

-Mickaël, j'ai jamais...

-Moi non plus j'l'ai jamais fait.

Soulagée, j'ai moins peur du jugement.

-Ça m'fou les j'tons, m'avoue ce dernier en passant ses doigts sous mon t-shirt de nuit.

-Non, on ne doit pas, souriais-je timidement, on découvrira ensemble ce que ça fait.