Chapitre 69

227 10 0
                                    

-Carmela, hausse une voix derrière moi.

Stefan et Jean viennent à ma hauteur.

-Toi tu sors de classe comme ça sans m'attendre, me gronde le roux, et tu dis pas non plus bonjour quand t'arrive.

Le brun lui met un coup de coude.

-Je crois qu'elle est pas d'humeur.

-Salut, vous allez bien ?

-Mieux que toi je pense, grimace le brun, on va à la cafétéria ?

J'accepte et les suis. Là bas nous nous installons sur la tablette murale collée aux baies vitrées. Sur nos chaises hautes, nous buvons nos chocolats chauds.

-Le ciel est encore sacrément gris aujourd'hui, parle Jean.

Derrière mes cheveux détachés je lui jette un coup d'œil en sentant sa main chercher la mienne sur ma cuisse. Il fini par la trouver puisqu'il entrelace nos doigts et caresse de son pouce mon revers. Je relâche un lourd souffle de tensions.

-Ca veut dire beaucoup de choses ça... Dis-nous tout, m'invite Stefan.

-Y a rien à dire. 

-Pourtant je pense qu'avec ce que tu as sorti à Micke hier c'est tout le contraire...

-C'est plutôt à vous d'me dire ce qui 'est passé pour que je sois au centre de votre discussion ! 

-Doucement ma belle, t'énerve pas ! 

Jean et moi nous jetons des regards mécontents. 

-Alors vas-y, j't'écoute ! 

-Stefan et moi on est simplement passé prendre des nouvelles de Micke pour savoir si il avait pas eu de soucis durant la nuit avec cette p*tain d'tempête ! Exactement comme j'ai fait avec Stefan juste avant ! Y a pas de mal ! Sauf que quand on est arrivé chez Micke on a vu tes affaires et c'est de là qu'on lui a demandé ce que tu foutais chez lui ! Alors il nous a tout expliqué ! 

-Et quand on connait votre situation plutôt tendue on lui a demandé aussi si ça c'était bien passé. De là il s'est confié à nous en nous racontant ce que tu as entendu. 

-S'en est suivi ton p'tit pétage de plomb qu'il a franchement bien mérité, sourit malicieusement le roux en resserrant un peu plus ses doigts aux miens.

-Ouais, admet Stefan, il doit cogiter maintenant depuis hier matin. Ca va peut-être lui ouvrir les yeux et l'aider à prendre ses responsabilité en mains. 

-J'en sais rien, j'm'en fiche pas mal maintenant. J'suis prête à passer à autre chose définitivement ! M'a soulé, grommelais-je.

Un léger coup de coude dans mon bras me parvient. Je tourne ma tête sur ma droite et vois Jean me dévisager. Il fait les gros yeux dans un petit sourire en coin l'air de dire : "Du coup toi et moi ça peut être bon ?" J'hausse alors timidement les épaules, les joues empourprées.  

-Il est venu en cours aujourd'hui ?

-Ouais mais il est rentré direct chez lui, m'informe Stefan sur ma gauche.

-C'est désert ce matin. Nous y avait quasiment personne dans notre classe, dit le roux à son meilleur-ami.

-Tu parles avec les intempéries, t'enlèves déjà les stations de l'Underground bousillées plus les routes bloquées par les arbres, et ça fait un paquet de monde qui peut pas se rendre à la fac ou au boulot. C'est pour ça que les absents sont nombreux. Autant du côté des profs que des élèves. Cet après-midi j'ai pas cours.

-Carmela et moi on fini plus tôt que d'habitude. 

-On a de la chance d'habiter à proximité de l'université en ce qui nous concerne, conclue le brun.

Jify : Mysterious Boy (Volume 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant