Chapitre 65

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Après plus d'une heure à rouler en moto, la circulation citadine a laissé place aux routes sauvages de la campagne pour se métamorphoser petit à petit en de larges chemins traversant des paysages rempli de landes. Tout autour de nous des collines nous surplombent. La flore est dense et regorge de plantes ligneuses pas plus hautes que deux mètres. Au loin par moment on peut apercevoir des bergers et leurs troupeaux sur des terrains pastoral. Là, les bêtes s'épanouissent au milieu des buissons touffus et des broussailles enchevêtrées qui y sont nombreux. 

J'aimerais être un mouton...

Les petits arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux offrent une palette de couleurs infinie en ce milieu de journée. Je redresse ma tête qui reposait contre le dos de Jean quand au loin j'aperçois un immense lac miroitant briller de mille feux sous les rayons du soleil. Je resserre la ceinture passager autour de la taille du roux pour mieux m'installer et admirer l'étendu de toute cette beauté. 

-Où est-ce qu'on est ?

-Au Nord-Ouest de l'Angleterre. Dans une région montagneuse. Et c'que tu vois autour de nous cet un immense parc national. Il s'appelle Le Lake District. On y trouve plusieurs grands lacs, et des collines à n'en plus finir.  

-C'est absolument ravissant. 

-Tant mieux qu'ça te plaise parce que c'est là qu'on va dormir ce soir. Et plus précisément au lac Windermere. 

-Et tu sais combien il y a de lac exactement ?

-Aucune idée.

Je me laisse tomber contre le top case derrière moi. Quelle ne fut pas ma surprise de voir Jean m'attendre à la sortie de la fac ce midi appuyé sur sa moto au lieu d'être en cours à mes côtés...

Il finit par ralentir la moto, puis couper le moteur sur un terrain dégager mais entouré par les hautes herbes. Je descend et m'étire tout en admirant la vue sur le lac.

-On va être bien ici, parle-t-il appuyé sur son guidon. 

Je tourne la tête et le remarque pensif.

-Bon ! J'vais monter la tente.

-Laisse-moi t'aider, haussais-je enthousiaste. 

Il prend un petit sac roulé en boudin qu'il me tend.

-Elle est légère... 

-Seulement cinq kilos. La sous-estime pas, elle est robuste, m'assure-t-il dans un sourire coin, tu vas voir, elle est un peu spéciale.

Et en effet, au fur et à mesure que nous la montons, je remarque que ce n'est pas une tente typique qu'on peut voir n'importe. La sienne possède une partie couchage pour deux personne, un petit vestibule, et surtout un auvent.

-C'est pour...

-Pour y mettre ma moto ouais.

-P*tain c'est dingue, murmurais-je ébahie, j'avais jamais vu ça !

-C'est ce qu'on appel une MotoTent. Là elle est en sécurité juste à mes côtés la nuit. 

-C'est génial, surtout pour une moto comme la tienne. 

Il se racle alors qu'il tapait sur l'un des piquets.

-C'est une Yamaha MT-07 coloris Race Blu, madame, ajoute-t-il  d'un petit ton hautain.

-Excusez-moi monsieur. Pour moi une moto est une moto. Ca a deux roues.

-Tu en a à trois, grommelle Jean en levant son marteau. 

Pour le déjeuner, Jean et moi avons étendu une couverture dans les hautes herbes. La fénéantise s'en est suivit et ensemble nous paressons sur le sol...

Jify : Mysterious Boy (Volume 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant