Jify : Mysterious Boy (Volume 1)

Chapitre 89

Dans une salle polyvalente bondée de monde, je rentre en consultant mon téléphone. Mickaël ne répond pas et pourtant la cérémonie de remise des diplômes va commencer... Je ne comprends pas, on était sensé se retrouver sur place... Je devais l'accompagner car il se sentait stressé de s'y présenter. Je m'installe à une place à l'avant dernier rang au milieu de ces étudiants, ou plutôt anciens étudiants. 

-Good evening all, commence notre directeur, first of all a big congratulations to you my dear students. It's a pleasure for me to present your diplomas. At each end-of-year ceremony that I present, I realize that I have really chosen a job that makes me happy. You don't make me regret my choice.

Plusieurs applaudissements et sifflements résonnent dans la salle.

I hope that for the few first years, and second years present here, whether out of curiosity or out of support for your graduate friends, it will encourage you to keep working until your coming. Now, I'll start by handing out your diplomas and not talk too much, rigole-t-il avec nous, I know you're all excited to pick it up ! I don't want you to lose your patience ! So let's get started ! I would like to welcome with joy, the student who finished first in his promotion, Mickaël Jify please.

Mickaël est premier de sa promotion ! Je suis à la fois émue et très inquiète ! Car sous les applaudissements, au milieu de l'allée sur le tapis, personne ne se présente ! Je consulte à nouveau mon téléphone mais toujours aucune réponse.

-Mickaël Jify, répète le directeur. 

Les élèves et les professeurs regardent un peu partout autour d'eux. Le chef de l'établissement soupire dans son micro et passe à l'élève suivant.

-Il est pas là princesse.

Je sursaute et me retourne aussitôt ! C'est Jean, assit seul au dernier rang.

-Tu m'as foutu les j'tons Jean ! Et princesse ?

-Vu ta robe il y a d'quoi t'appeler ainsi, rétorque-t-il en se penchant légèrement vers ma chaise.

Je le dévisage. Il pue l'alcool. Et je comprends mieux comment s'est possible. Des petites bouteilles sont dans son sac à dos à moitié ouverts ainsi qu'un carton à dessin. Pour son bien et le mien, je préfère alors faire comme si je n'avais rien vu et me rassoir correctement. Je ne sais pas comment Jean est quand il a bu. Mieux vaut rester distante, tout en gardant bien entendu un œil sur lui de loin. Cependant, lui il n'est visiblement pas prêt de se tenir loin de moi. Mon sang se glace et mon corps se raidit !

-Jean, arrête, chuchotais-je cette fois-ci apeurée, qu'est-ce que tu fais ?

-Je t'aime, murmure-t-il entre deux baisers dans mon cou.

-Arrête ! Vraiment, insistais-je d'une voix tremblante.

Il stoppe ses pressions d'amour et je le sens appuyer son front contre l'arrière de ma tête. Il soupire

-Désolé. Pleure pas. Ton maquillage.

-Stefan Marie, appelle le directeur.

Il a raison. J'essuie mes joues et applaudis quand je vois le brun aux yeux bleus monter sur l'estrade pour récupérer ce qu'il mérite. Je le suis du regard et l'aperçoit s'asseoir ensuite seul à l'opposé de Nick et Kenzo. On est en train de tous se diviser ce soir... Je me lève finalement sans attendre la fin de la cérémonie pour me diriger vers la sortie. Seulement on me retient par le poignet dans le hall d'entrée.

-Jean, chuchotais-je choquée, tu pleures... Qu'est-ce qui t'arrive ?

Il ne répond rien et se défile dehors. Je le suis et le retient à mon tour.