Kagaya x Muzan

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Commande de personne, bonne lecture !

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La vue était complètement brouillée, non par la maladie de la malédiction qui lui supprimait peu à peu sa longévité mais par un bandeau qui était enroulé autour de sa tête. Il se sentait assis et attaché sur un siège plutôt confortable et dont la texture pouvait être comparée à du velours. C'était doux, mais le silence assourdissant ne faisait que le rendre inquiet. Malgré tout cela, Kagaya restait calme et attendait que quelque chose se passe, prêtant attention aux alentours grâce à ses sens.

Alors que les minutes passaient, des bruits de pas résonnaient dans la pièce. Ils étaient lents, tranquilles, comme si la personne présente n'était pas pressée et prenait tout son temps. Lorsque le venu fut devant l'Ubuyashiki, une main se fit sentir sous son menton afin de relever sa tête vers lui. En un tour de main, le bandeau du brun s'ôta et il pouvait contempler le visage du Roi Démon.

— J'aurais dû me douter qu'il s'agissait de toi, Muzan...

Les yeux rouges du Démon observaient son captif d'un air hautain sans la moindre once de pitié. Ses ongles longs et bleus s'enfonçaient presque dans la chair du chef des Pourfendeurs.

— Tu m'as mis des bâtons dans les roues depuis bien trop longtemps, Kagaya. Avec toi en tant que prisonnier, je suis bien plus libre de mes actions. Il me suffit maintenant d'éliminer tes Pourfendeurs et tes Piliers. Mes sbires sont déjà en route pour cela.

— J'ai confiance en mes enfants. Ils vont triompher, je n'en doute pas un seul instant. Tu es bien trop sûr de toi et c'est cela qui va te conduire à ta perte.

— Ferme-la, dit-il d'un ton froid et menaçant en serrant plus fortement le menton de l'homme dans sa main.

— Tu ne me fais pas peur, Muzan... Tu peux me menacer, me blesser, me tuer, même me torturer... Je penserai toujours de la même manière. Mais, tu sais, rien n'est trop tard. Tu peux encore arrêter tout cela. Si tu cesses de blesser autrui et que tu disparais, on te laissera tranquille. Simple, non ?

Les ongles tranchants du Kibutsuji s'enfoncèrent un peu dans la peau de Kagaya, faisant perler des gouttes de sang. Ce dernier frissonnait à cause de la douleur mais cela ne l'empêchait pas de continuer à garder son sang froid.

— Tu m'exaspères... lâcha le plus âgé. Tu n'es qu'un simple moucheron qui sait parler mais n'agit pas. Je peux t'écraser en un seul claquement de doigts, crois-moi. Il suffit que je déverse la presque totalité de mon sang et ton corps en succombera.

— C'est à cause de ta malédiction que je ne peux pas agir... J'ai essayé maintes fois de tenir un katana en mains... J'ai tant essayé mais je m'écroulais à chaque fois... Si je le pouvais, je me battrais aux côtés de mes enfants quitte à y laisser ma vie. La seule chose que je puisse faire est de leur donner du courage et de l'écoute. Ils en ont grandement besoin et c'est ce qui les aide à perséverer chaque jour. Je n'ai jamais douté en eux. Jamais...

— Tu es un bien beau parleur, ça m'en dégoûte profondément, Kagaya.

— Et pourtant, c'est la vérité.

Un léger gémissement de douleur se fit entendre de la bouche du prisonnier lorsque les doigts de Muzan prirent un peu plus place dans la chair du brun. Du sang supplémentaire coulait en une quantité plus grande, tachant son kimono de couleur claire, reflétant sa pureté.

— Je peux sentir que tu es tendu... Je perds peu à peu la vue mais je peux voir de la confusion dans tes yeux, Muzan...

— Tais-toi ou je te tue.

Recueil de One-Shot {FERMÉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant