Recueil de One-Shot {FERMÉ}

Obanai x Shinobu

Commande de personne, bonne lecture !

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La perte de sang, la douleur insupportable et les lumières du plafond qui aveuglaient ses yeux. La tête tournant, l'inconscience qui menaçait d'arriver, tout cela étaient ce que ressentait Iguro Obanai. Blessé gravement au combat. Le sang coulait de sa bouche, tâchant ses bandages ce qu'un médecin remarqua assez vite. Il voulut le lui retirer mais le Pilier, sachant encore parler, réagit :

- Ne touchez pas !! Ah, bordel !! hurla-t-il de douleur.

Le ventre du noir avait été transpercé, s'étant fait embroché par l'arme d'un Démon mais avec sa respiration il arrivait à limiter l'écoulement sanguin. Les médecins autour de lui le transportaient dans une chambre de soins intensifs au Domaine des Papillons. Shinobu était déjà en salle, prête à soigner son camarade, le matériel prêt et mis à sa disposition.

Lorsque l'homme fut arrivé dans la pièce, son corps fut déposé sur une table métalique. La Kocho s'avança vers lui d'un air précipité et pressé, elle était prêt à lui ôter les vêtements qui cachaient son torse. Malheureusement, Obanai ne se laissa pas faire et se redressa en même temps de chasser la main du Pilier féminin.

- Laisse-moi, Kocho !

- Qu'est-ce qui te prend ?! Allonge-toi et laisse-moi te soigner ! Tu perds trop de sang et si tu bouges ta plaie va s'ouvrir d'avantage !

N'écoutant rien, l'Iguro se leva tout de même et comptait sortir de la salle mais des médecins lui bloquèrent le passage. L'un d'eux l'attrapa pour le forcer à se recoucher, Obanai se débattant.

- Me touchez pas, merde !!!

- Si vous ne voulez pas mourir, vous devez laisser Madame Kocho vous soigner !

- Je ne veux pas qu'elle me touche, bordel !!

À l'entente de ses paroles, Shinobu ressentit de la colère mais elle n'ajouta pas de l'huile sur le feu et déposa le regard sur l'un de ses médecins.

- Hiro, prends le relais pour soigner Obanai, veux-tu ?

Quand elle dit cela, la Kocho regarda ensuite son collègue et lui demanda :

- Ça te va ?

L'Iguro soupira en s'installant sur la table métalique, s'allongeant et prêtant des yeux méfiants sur la violette qui n'avait rien demandé.

- Ouais... Faites vite, dit-il au remplaçant de Shinobu.

Le Pilier de l'Insecte restait en retrait, observant les soins afin d'être sûre que tout se passe bien - même si elle ressentait une énorme rage envers le Pilier du Serpent qui s'était montré très désagréable envers elle.

Obanai gémissait de douleur, étant conscient et ne pouvant pas être anesthésié, les médecins faisaient tout pour lui éviter une trop grande souffrance. En quelques heures, la plaie fut soignée et l'Iguro se fit emporté dans une chambre à coucher.

Discrètement dans la nuit, l'homme aux yeux vairons avait été chercher silencieusement de nouveaux bandages afin de remplacer le sien qui était couvert de sang brunâtre dont l'odeur était nauséabondante. Avant d'ôter ses bandages sales, l'homme regarda autour de lui afin d'être sûr que personne n'arrive et ne voit son visage défiguré.

Rapidement, sans perdre de temps et sans tergiverser, le noir changea ses bandages et se sentit mieux sans l'odeur atroce. Lorsqu'il eut fini, Obanai comptait se rediriger vers sa chambre sauf que quelque chose piqua sa curiosité. Il entendait des bruits de pas légers qui venaient d'en haut ainsi qu'un soupir. Vu la résonnance du bruit, ce devait être quelqu'un sur le toit du Domaine des Papillons.

Passant par la fenêtre pour grimper, Obanai atterit sur le toit et regarda autour de lui. Les yeux vairons de l'Iguro repérèrent une personne familière à une vingtaine de mètres plus loin.
Avançant vers elle, le Pilier du Serpent s'assit à côté de Shinobu qui observait le paysage nocturne pour se calmer.

Quand Obanai fut assis, la violette tourna le regard vers lui, ressentant toujours de l'irritation pour la scène de tout à l'heure. Elle demanda calmement :

- Est-ce que je t'ai fait quelque chose de mal ?

Secouant le visage de gauche à droite, l'homme répondit par la négation :

- Non. Je me suis juste comporté comme un idiot.

- "Juste" ? C'est un peu léger je trouve pour ta réaction qui était excessive. Tu pensais que j'allais te tuer ?

Même gestuelle, Obanai répondit négativement d'un signe de tête. La Kocho ne comprenait pas son compagnon, elle avait du mal à le cerner et Obanai savait qu'elle méritait des explications. Alors, il se lança et dit :

- Je n'ai jamais été à l'aise avec les femmes... Je n'aime pas l'avouer mais elles me font peur...

- Pourquoi cela ?

Inspirant profondément, l'homme aux yeux vairons se mit à expliquer son passé où sa famille composée de femmes l'enfermait derrière des barreaux ainsi qu'un tout un tas de choses dont le Démon serpent femelle qui avait ordonné à sa famille de lui lacérer les lèvres. Malgré la révélation, Obanai ne montra pas pour autant son visage et Shinobu afficha une expression grave et attristée.

- Je comprends mieux... Même si je suis encore un peu en colère, je pense que j'aurais été comme toi à ta place...

- Je suis désolé, Kocho.

Quand il s'était excusé, ses yeux n'avaient pas quitté ceux de son interlocutrice qui ne pouvait s'empêcher d'avoir les joues qui virent au rose.

- Je veux bien te pardonner.

- Tu sais, je ne te déteste pas, loin de là...

Baissant le regard vers le sol, l'Iguro semblait embarrassé et ses mains s'agripaient à son pantalon. Soupirant, il continua de parler :

- Je me rappelle notre première rencontre. J'étais venu accompagner Kyojuro pour que tu le soignes et on s'est croisés. Je ne pouvais m'empêcher de te regarder et j'avais mal au ventre mais de manière agréable. Comment dit-on déjà...?

- Des papillons dans le ventre ?

- Oui, voilà. Je t'ai toujours trouvée magnifique et je me suis senti vraiment heureux lorsque j'ai appris qu'on serait tous les deux Piliers.

Il cessa de parler, se mettant des claques intérieurement pour avoir fait sa déclaration. La Kocho ne s'attendait pas à ce qu'il soit amoureux d'elle mais elle ne montra pas de surprise, agissant comme si de rien n'était. Sa main délicate se posa sur celle du Pilier du Serpent, leurs regards se recroisèrent et l'atmoshpère devint chaleureuse.

- Je ressens pareil pour toi, dit-elle.

- Je suis touché d'entendre cela... Désolé, je ne suis pas doué dans ce domaine.

- Ça ne fait rien, tu t'adapteras avec le temps.

Sur ce, ils passèrent une bonne partie de la nuit à parler ensemble sur le toit. Shinobu avait enfin pu se calmer et n'était plus en colère contre son partenaire. Tout s'était arrangé pour le mieux et ils allaient pouvoir démarrer un nouveau chapitre de leur vie.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Sanemi x Kanae 🍋.